Luc 23, 15-16
Viens Esprit, donne-nous le
regard du Père sur les êtres et sur les événements.
Viens Esprit, éclaire nos cœurs.
Hérode non plus, puisqu’il
nous l’a renvoyé.
Le passage de Jésus chez Hérode n’a mené à aucune condamnation. Comment Pilate et Hérode ont-ils communiqué ? Nous n’en savons rien ! Mais selon la parole de Pilate, les deux sont arrivés à la même conclusion.
Et voici : rien de ce qui mérite la mort
n’a été commis par lui.
C’est pour le lecteur la troisième fois, en peu de temps, que Pilate
proclame l’innocence de Dieu. Il n’a rien fait qui appelle une condamnation,
encore moins une condamnation à mort. Pour les jeunes églises auxquelles Luc
adressait son évangile, cette affirmation pouvait être très importante. Il s’agissait
de s’intégrer dans l’empire. L’affirmation que le pouvoir romain n’avait vu en lui
aucun agissement qui mérite condamnation, devait contribuer à faire admettre le
christianisme aux yeux des païens. En même temps, cette affirmation par trois
fois répétée, nous dit le tragique de la situation, le disfonctionnement de la
justice…
L’ayant corrigé je vais donc
le relâcher.
Le mot grec sous-jacent à « l’ayant corrigé » est celui de l’éducation,
par suite de l’avertissement et de la correction. On se demande : si cet
homme n’a rien commis qui mérite la mort, qu’a-t-il commis qui mérite
correction ? on a l’impression que cette correction – avertissement, n’est
guère justifiée. De quoi veut-on qu’il se garde à l’avenir ? Pilate est donc d’avis de relâcher Jésus. Il s’apprête à le faire.
Seigneur, tu demeures silencieux. Les grands-prêtres et les scribes te
livrent à Pilate, Pilate te renvoie à Hérode, Hérode te renvoie à Pilate. Tu es
là, silencieux. Tu ne contredis pas qui te condamne, tu n’applaudis pas qui
veut te relâcher. Tu es là, simplement là. Permets moi d’entrer en ton attitude
d’accueil, de liberté, au quotidien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire