Luc 16
21 Il aurait bien voulu se nourrir des morceaux qui tombaient de la table
du riche. Mais c’était les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Esprit Saint,
permets que nos gestes, nos regards s’enracinent dans la Parole.
Il
aurait bien voulu se nourrir : Luc vient d’employer (ch. 15) la même
expression à propos du fils prodigue, et là, il ajoutait « mais personne
ne lui en donnait », ce qui est donc aussi le cas ici. Luc a d’abord opposé
ce qui couvrait les corps ; maintenant, il oppose ce qui nourrit les
corps : l’excès chez le riche, le manque pour le pauvre.
des
morceaux qui tombaient de la table du riche : tout cela rappelle aussi
la Cananéenne qui parle des miettes qui tombent de la table du maître… et que
mangent les chiens… Même à cela le pauvre n’a pas accès : donner son
superflu, c’est encore trop donner !
Mais c’était les
chiens qui venaient lécher ses plaies : mais c’était les chiens qui
s’en nourrissaient… et qui viennent lécher les plaies : la seule compagnie
de Lazare, ce sont donc les chiens : eux qui, dans la Bible, symbolisent
souvent la méchanceté (encore que le petit chien de Tobie…).
Dans le récit de la Cananéenne, Jésus, comme la femme,
parlent des petits chiens, les rendant plus familiers. Rappelons-nous donc que
le mot chiens désignaient aussi les païens : ainsi, ce n’est pas le riche
qui s’attarde auprès de Lazare, mais plutôt ceux qui – a priori – sont loin du
Royaume.
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