Luc 16
22 Le
pauvre mourut et les anges le portèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi
et on l'enterra.
Esprit Saint,
rends-nous toute écoute pour accueillir la parole de Jésus.
Le
pauvre mourut et les anges le portèrent auprès d'Abraham : ce que Luc
évoque là est bien connu des auditeurs juifs de Jésus qui se représentaient le
Royaume comme le « festin messianique » ; dans ce banquet où les
élus seront rassemblés autour d’Abraham et des Prophètes (13,28), être auprès
d’Abraham, c’est être à la place d’honneur ! Décidément, dans cette
parabole, Jésus cherche surtout à frapper les esprits de ceux qui l’écoutent, à
les interpeller, et certes pas à décrire une réalité. Car non seulement Lazare,
dont on sait uniquement qu’il est pauvre et malheureux, devient l’élu parmi les
élus, mais en plus, les anges eux-mêmes emportent son corps !
Le
riche mourut aussi et on l'enterra : voilà qui est plus réaliste, mais,
dans sa brièveté même, la phrase fait choc. Toute vie a une fin et selon les
représentations du temps, chacun est déjà classé avant même le jugement.
Enterrer, n’est pas ici un geste de respect pour le corps mais une façon
d’exprimer qu’il va « sous terre », dans le mouvement inverse de
celui des anges qui élèvent Lazare.
Ainsi se termine la brève partie
« terrestre » de la parabole. Sans doute n’entrons-nous ni dans la
peau du pauvre, ni dans celle du riche ! Mais au moins, dans un premier
temps, sommes-nous interpellés à notre tour sur la valeur et les conséquences
de nos actes.
Tu n’as de cesse, Seigneur Jésus, de
nous attirer à toi, de nous arracher à une vie qui ne soit pas donnée, toi dont la vie n'était que don. Que ta force nous permette de vivre en concordance avec tes
appels.
1 commentaire:
Ce sont des anges qui portent le pauvre auprès d’Abraham. Il ne s’agit donc pas seulement d’un fait banal, Luc n’a pas dit « le pauvre mourut et rejoignit Abraham ». La présence des anges nous indique clairement qu’il y a intervention divine. La présence de messagers donne sens à l’ événement.
Quant au riche, il est bien laissé à sa condition humaine. Pour lui, c’est terminé. Le profit qu’il trouvait dans son attachement aux riches parures et festins se termine avec sa mort.
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