mercredi 23 janvier 2013

Le bout de son doigt


Luc 16
23 Il souffrait beaucoup dans le monde des morts ; il leva les yeux et vit de loin Abraham et Lazare à côté de lui. 24 Alors il s'écria : “Père Abraham, aie pitié de moi ; envoie donc Lazare tremper le bout de son doigt dans de l'eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre beaucoup dans ce feu.”

Esprit Saint, que l’écoute de la Parole nous garde en éveil au long de nos jours.

Il souffrait beaucoup dans le monde des morts : le « séjour des morts » désigne donc ce lieu de souffrance de ceux qui ont été rejetés du banquet céleste de par leur mauvaise conduite, et c’est la souffrance qui est punition. Mais, si nous y regardons de plus près, cette souffrance même va changer toute la perspective.

 il leva les yeux et vit de loin Abraham et Lazare à côté de lui : une énorme distance les sépare maintenant, eux qui ont vécu si proches sur la terre. Le riche est enfoui, mais – pour la première fois sans doute – il « voit » Lazare. Celui-ci – qui gisait par terre - est là-haut, près d’Abraham : lui qui n’avait pas accès aux morceaux tombés de la table est maintenant assis au banquet.

Alors il s'écria : “Père Abraham, aie pitié de moi : un dialogue va s’instaurer entre eux, qui commence par un appel à la pitié, une attitude d’humilité.

envoie donc Lazare :  Lazare - qui n’avait lui-même reçu aucun secours - est appelé pour soulager la souffrance ;

tremper le bout de son doigt dans de l'eau pour me rafraîchir la langue : cette demande est modeste : juste une goutte d’eau au bout du doigt

car je souffre beaucoup dans ce feu.” voilà qu’apparaît la notion de feu, et nous pensons « enfer » ; Il faut ici éviter un des pièges de ce récit : s'imaginer être devant une description de ce qui nous attend après la mort : soit un ciel où on mange avec les saints, soit un enfer où on souffre terriblement ! Des images qui ont peut-être la vie dure… Ce qui importe sans doute est la prise de conscience que vit le riche et qui l’engage dans un dialogue où va s’exprimer le cœur de la parabole.

Seigneur Jésus, tu ne nous menaces pas du feu de l’enfer, tu sollicites avec force notre vigilance pour que nous ne passions pas à côté de nos frères et sœurs sans les « voir » : habite chacune de nos rencontres et irrigue-les de ton amour.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Viens Esprit Saint,me réveiller pour que je regarde enfin avec mes yeux grands ouverts,tous mes frères dans la détresse. En fonction de mes moyens,je peux toujours apporter un regard ,un sourire.Ces simples gestes sont les prémices d'actions à venir .Seigneur,que ton doigt trempée dans l'eau vive, retire les écailles de mes yeux .amen