jeudi 27 septembre 2012

Qui l'aura ?


Luc 12
20 Mais Dieu lui dit : “ Insensé, cette nuit même on te redemande ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l'aura ? ”

Esprit Saint, sans ta lumière nos raisonnements sont bien souvent « insensés », donne-nous avant tout le souci du Royaume et montre-nous en le chemin.

Mais Dieu lui dit : insensé : Dieu prend enfin la parole, mais quand il est trop tard, pourrait-on dire. Bien sûr, il a laissé l’homme prendre ses responsabilités, mais pourquoi cette invective : Fou ! Insensé ! Oui, l’homme a perdu le « sens » à donner à sa vie. Et Dieu lui pose une question : dernière occasion de réfléchir dans le bon sens.

cette nuit même on te redemande ta vie : en fait, ce n’est pas la première fois que Dieu parle, il l’a fait exactement avec les mêmes termes au long de la Première Alliance : ainsi par l’Ecclésiaste :  " Soit un homme à qui Dieu donne richesse, ressources et gloire, (…) mais à qui Dieu ne laisse pas la faculté d'en manger, car c'est quelqu'un d'étranger qui le mange (Qo 6,2) ou Ben Sirac :  " Tel est riche (…), quand il se dit : J'ai trouvé le repos, maintenant je vais manger de mes propres biens, il ne sait pas combien de temps s'écoulera, puis il laissera ses biens à d'autres, et il mourra." (Si 11, 18-19).

et ce que tu as préparé, qui donc l'aura ?  « Ce que tu as accumulé », disent d’autres traductions avec cette nuance d’excès. Accumuler pour soi-même n’est pas seulement égoïste, c’est vain. Et c’est disposer des biens reçus comme d’un droit, comme si nous en étions la seule origine : «  Souviens-toi que c'est le Seigneur ton Dieu qui t'aura donné la force d'arriver à la prospérité, pour confirmer son Alliance jurée à tes pères, comme il le fait aujourd'hui." (Dt 8, 18) 

Seigneur, tu nous poses la même question : quel est notre attachement aux biens matériels – et aux autres – et qu’en faisons-nous ? Dans quelle mesure ne sont-ils pas un but en soi, un amoncellement que nous voudrions parfois mettre bien à l’abri, dans nos greniers… Donne-nous de partager ton regard sur la création.

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