Luc 11
45 Alors un des légistes dit à Jésus : « Maître, en parlant de la sorte,
c'est nous aussi que tu insultes. » 46 Il répondit : « Vous aussi, légistes, vous êtes malheureux, vous qui
chargez les hommes de fardeaux accablants, et qui ne touchez pas vous-mêmes
d'un seul de vos doigts à ces fardeaux.
Esprit Saint, permets
à chacun de recevoir la parole que tu lui adresses aujourd’hui.
Alors un des légistes dit à Jésus : ce
terme de légistes est quasi propre à Luc et désigne les scribes, les docteurs,
ceux qui rédigent ces fameuses lois qu’il faut observer si minutieusement.
Maître, en parlant de la sorte, c'est nous
aussi que tu insultes : passe encore que Jésus insulte les Pharisiens…
mais en critiquant les lois, ils critiquent forcément leurs auteurs, ils
s’attaquent aux légistes… là, il y a erreur, pense l’homme ! Pourtant
Pharisiens et scribes sont du même bord, mais du moment que ceux-là se font
attaquer, le légiste prend ses distances : attention, les légistes n’ont
rien à se reprocher et Jésus est prié de faire attention à ce qu’il
dit !!!
Il répondit : « Vous aussi, légistes, vous
êtes malheureux : et voilà … le légiste est monté au créneau pour se
défendre et la vérité lui revient comme un boomerang : la parole de Jésus
est « tranchante comme une épée » quand il veut amener les hommes à
la lucidité, à l’honnêteté sur eux-mêmes en vue de leur
« conversion ».
vous qui chargez les hommes de fardeaux
accablants : le mot « fardeau » ou « joug »
désignait traditionnellement la Loi : ainsi cette déclaration de Jésus en
Mt 11,30 : « mon joug est facile à porter et mon fardeau
léger ». Jésus oppose ainsi clairement les lois des hommes à la Loi qui
doit les faire vivre : la loi de l’amour, certes pas plus
« facile » mais « légère », car elle permet de courir vers
le but. « Cours d’un pas léger » dira Sainte claire.
et qui ne touchez pas vous-mêmes d'un seul
de vos doigts à ces fardeaux : toute conversion commence par
soi-même : si les légistes estiment ces fardeaux indispensables, ils
doivent d’abord les porter eux-mêmes, ce qui ne serait pas le cas puisque Jésus
le leur reproche. Selon son habitude, Jésus a rejoint son interlocuteur sur son
propre terrain, ici, en l’occurrence, celui de la législation.
Seigneur
Jésus, ta parole est vraie, nette, sans détour : toi qui connais le cœur
de l’homme, tu adresses à chacun la parole qui le concerne : donne-moi de
la recevoir et d’en vivre.
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