Luc 11
34 « La lampe de ton corps, c'est l'œil. Quand ton œil est simple, ton
corps tout entier est aussi dans la lumière ; mais si ton œil est malade, ton
corps aussi est dans les ténèbres. 35 Examine donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres.
Esprit Saint, comble-nous
de ta lumière, que la parole de ce jour unifie notre regard et notre cœur.
La lampe de
ton corps, c'est l'œil : nos yeux captent la lumière de notre environnement,
sans lumière nous ne pouvons rien voir. Et l’œil même devient lampe pour le
corps. Ainsi nos ‘yeux spirituels’ qui voient à la lumière
de l’Esprit, peuvent nous illuminer.
Quand ton œil
est simple : quelle est belle et « lumineuse » cette formule !
« Simple » dit la traduction littérale et ce mot n’est employé
qu’ici dans la Bible (et dans le verset correspondant de Matthieu). Simple,
autrement dit, non divisé, non partagé entre divers objectifs. Un « oeil simple » qui
considère toute chose à la lumière de Dieu, et, par-dessus tout, fixe le regard
sur Jésus lui-même.
ton
corps tout entier est aussi dans la lumière : si notre regard n’est pas « double », si
nous ne louchons pas sur d’autres richesses, alors tout deviendra clair en nous.
mais si ton
œil est malade : l’œil malade ne laisse pas entrer la lumière, ne
s’ouvre pas à Celui qui est lui-même « la lumière du monde » (Jn 8,12). Celui qui regarde
avec le même intérêt les trésors terrestres et ceux « du ciel », celui-là
a l’âme partagée. Jacques (1,8) le décrit comme étant un homme partagé, ou, si
l’on traduit littéralement le mot grec, un homme ‘au cœur double’
ton
corps aussi est dans les ténèbres : l’homme ‘au cœur
double’ marche à tâtons dans sa vie spirituelle et tout son corps se
trouve dans les ténèbres. Le mot « ténèbres » est souvent employé
dans la Bible pour évoquer l’aveuglement. « Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les
ténèbres » poursuit Jésus en Jn 8,12.
Examine
donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres.
Appel à se regarder soi-même avec quelque
lucidité : il est si facile de se leurrer et de prendre pour clarté ce qui
n’est qu’ombre. Car la lumière n’a pas sa source en nous mais elle nous est
apportée par le Christ, lui qui est venu rendre la vue aux aveugles que nous
sommes : lui-même l’a déclaré quand il lut ce passage du livre d’Ésaïe : Il
m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue. (4,18).
Seigneur, toi qui es venu
comme une lumière dans le monde, afin que
quiconque croit en toi ne demeure pas dans les ténèbres (Jn 12,46),
donne-nous de tourner vers Toi notre regard pour que nous soyons nous-mêmes
inondés de ta lumière.
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