jeudi 6 septembre 2012

Ton oeil est simple


Luc 11
34 « La lampe de ton corps, c'est l'œil. Quand ton œil est simple, ton corps tout entier est aussi dans la lumière ; mais si ton œil est malade, ton corps aussi est dans les ténèbres. 35 Examine donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres.

Esprit Saint, comble-nous de ta lumière, que la parole de ce jour unifie notre regard et notre cœur.

La lampe de ton corps, c'est l'œil : nos yeux captent la lumière de notre environnement, sans lumière nous ne pouvons rien voir. Et l’œil même devient lampe pour le corps. Ainsi nos ‘yeux spirituels’ qui voient à la lumière de l’Esprit, peuvent nous illuminer.

Quand ton œil est simple : quelle est belle et « lumineuse » cette formule ! « Simple » dit la traduction littérale et ce mot n’est employé qu’ici dans la Bible (et dans le verset correspondant de Matthieu). Simple, autrement dit, non divisé, non partagé entre divers objectifs. Un « oeil simple » qui considère toute chose à la lumière de Dieu, et, par-dessus tout, fixe le regard sur Jésus lui-même.

ton corps tout entier est aussi dans la lumière : si notre regard n’est pas « double », si nous ne louchons pas sur d’autres richesses, alors tout deviendra clair en nous.

mais si ton œil est malade : l’œil malade ne laisse pas entrer la lumière, ne s’ouvre pas à Celui qui est lui-même « la lumière du monde » (Jn 8,12). Celui qui regarde avec le même intérêt les trésors terrestres et ceux « du ciel », celui-là a l’âme partagée. Jacques (1,8) le décrit comme étant un homme partagé, ou, si l’on traduit littéralement le mot grec, un homme ‘au cœur double’

ton corps aussi est dans les ténèbres : l’homme ‘au cœur double’ marche à tâtons dans sa vie spirituelle et tout son corps se trouve dans les ténèbres. Le mot « ténèbres » est souvent employé dans la Bible pour évoquer l’aveuglement. « Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres » poursuit Jésus en Jn 8,12.

Examine donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres.
Appel à se regarder soi-même avec quelque lucidité : il est si facile de se leurrer et de prendre pour clarté ce qui n’est qu’ombre. Car la lumière n’a pas sa source en nous mais elle nous est apportée par le Christ, lui qui est venu rendre la vue aux aveugles que nous sommes : lui-même l’a déclaré quand il lut ce passage du livre d’Ésaïe : Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue. (4,18). 

Seigneur, toi qui es venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en toi ne demeure pas dans les ténèbres (Jn 12,46), donne-nous de tourner vers Toi notre regard pour que nous soyons nous-mêmes inondés de ta lumière.

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