Luc 12
11 Lorsqu'on vous amènera devant les synagogues, les chefs et les
autorités, ne vous inquiétez pas de savoir comment vous défendre et que dire. 12 Car
le Saint Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faut dire.
Esprit Saint, fais
que nous nous laissions enseigner par toi,
donne-nous foi en ta
présence,
donne-nous attention
à ta présence agissante en nous.
Lorsqu'on vous amènera devant les
synagogues, les chefs et les autorités : ce n’est pas une hypothèse,
une prévision, c’est une affirmation de Jésus qui doit faire frémir ceux qui
l’écoutent, ses disciples, ceux qu’il vient d’appeler pour la première fois
« ses amis ». Les synagogues, avec la menace d’en être exclus si l’on
prend le parti de Jésus, les chefs religieux, ces pharisiens et scribes qui
déjà harcèlent Jésus, les autorités païennes qui se méfient d’un autre pouvoir.
Nous nous souvenons aussi que Jésus, au moment où il parle, est lui-même en
route vers Jérusalem (depuis le chapitre 9). Ainsi, encore une fois, les
disciples ne feront que suivrent leur Maître. Jésus ne cache rien à ses amis de
la difficulté du chemin : sa parole est claire, nette, incisive, à
l’opposé de l’hypocrisie, le levain des Pharisiens, contre lequel il vient de
les mettre en garde.
ne vous inquiétez pas : mais tout de
suite aussi, il les rassure : « ne vous inquiétez pas ». Comme
il vient de dire : « ne craignez pas » (v.4), « soyez sans
crainte » (v.8). Incroyable contraste entre les difficultés sur leur
route, sur notre route, sur toutes les routes humaines, et la sérénité, la
paix, la confiance auxquelles Jésus
invite sans cesse.
de savoir comment vous défendre et que dire :
car Jésus, contre lequel les scribes et les pharisiens viennent encore de
« s’acharner » nous disait Luc (11,53), ne cherche en fait pas à se
défendre, comme il ne le cherchera pas devant Pilate, l’autorité païenne ;
Jésus cherche seulement à sortir les hommes de leur aveuglement, à leur révéler
le Père. Sinon, il se tait.
Car le Saint Esprit vous enseignera à l'heure
même : se laisser enseigner, rester « disciple », et surtout
croire que tout nous sera donné « à l’heure même ». Ni avant pour
nous rassurer, ni après quand il est trop tard. Comme notre pain quotidien, la
parole même nous est donnée au moment voulu : la parole à dire devant les
tribunaux, mais aussi, plus proche de nous, la parole pour vivre chaque instant.
ce qu'il faut dire : nous avons
déjà constaté combien l’évangéliste Luc donne un rôle actif à chacun, il rend
chacun capable d’une vraie parole personnelle. C’est bien le disciple qui
parle, enseigné par l’Esprit. Pour les autres synoptiques, c’est l’Esprit lui-même
qui parle. Nous avons déjà rencontré la même distinction avec le légiste qui
demande comment recevoir la vie éternelle (10,25). Chez Luc, Jésus l’amène à
répondre lui-même à la question, et même, par la parabole du « bon
samaritain » à aller encore plus loin dans sa bonne réponse. Tandis que
chez Matthieu et Marc, c’est Jésus qui donne immédiatement la réponse. Luc
reviendra d’ailleurs plusieurs fois sur ce rôle des disciples, jusque dans ses
Actes.
Seigneur
Jésus, tu respectes infiniment chaque être humain, tu lui confies la mission de
parler en ton nom, tu t’en remets en quelque sorte à sa parole. Merci de croire
ainsi en l’homme !
Et tu lui
répètes que c’est en union profonde avec toi, avec ton Esprit, que tout est
donné au moment adéquat.
Seigneur,
cette confiance que tu mets en nous, nous voulons aussi la mettre en toi, être
sûrs que tu ne nous abandonnes jamais, car, comme tu l’as dit, nous valons plus
que beaucoup de moineaux !
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