Liturgie de la Parole 34e vendredi TO-I

Lectures : Daniel 7,2-14 ; cantique AT 41 (Daniel 3) ; Luc 21, 29-33

Méditation

Dans la première lecture nous avons 8 fois le verbe « regarder » et une fois le verbe « considérer ». Dans l’Évangile se trouvent deux fois le verbe « voir » et une fois le verbe regarder.
Que regardons-nous ? Comment regardons-nous ? 
Daniel regarde les bêtes de plus en plus effrayantes. Elles dominent, dévorent, piétinent, et la dernière tient des propos délirants ! La situation semble sans espoir. 
Tout à coup le décor change complètement. C’est comme si une force supérieure s’installait tranquillement face à ce déchaînement. Des trônes, un vieillard (représentant la sagesse et le discernement dus à l’expérience). La blancheur de ses habits et de ses cheveux tranche. Son trône est de flammes de feu avec des roues de feu ardent : il y siège paisiblement comme il siège sur le monde en feu ; le feu est là mais il ne l’atteint pas. Un fleuve de feu jaillissait devant lui et devant lui aussi étaient des myriades de myriades tandis que des milliers le servaient. Qui sont ces milliers et ces myriades ? Des hommes ? Des anges ? Nous ne savons pas. Peut-être les deux. Ce qui est sûr, c’est que le feu qui jaillit ne leur fait pas de mal. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils se tiennent devant le vieillard ?
Un tribunal prend place !
La bête la plus terrible est tuée, son cadavre est jeté au feu pour qu’il n’en reste rien. Les autres perdent leur domination mais restent en vie. Le mal reste présent, mais il ne domine plus. Un Autre va recevoir la domination, une domination qui rend possible la vie. Il est « comme un Fils d’homme ». « Il lui fut donné domination, gloire et royauté », « une domination éternelle », une royauté qui « ne sera pas détruite », ceci contrairement à la domination des bêtes qui, elle, n’a qu’un temps.
« Tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent ». L’auteur insiste sur l’universalité de ceux qui servent le fils de l’homme. Ils servent celui qui dira d’une manière ou d’une autre dans les quatre évangiles que « le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Matthieu 20,26-28 ; Marc 10,43-45 ; Luc 22,25-27 ; Jean 13,12-17 ; 15,13).
Universalité et domination éternelle, royauté qui ne sera pas détruite. En écho j’entends saint Paul nous dire dans la lettre aux Romains : 
« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? En effet, il est écrit :
C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt,
qu’on nous traite en brebis d’abattoir. 
Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Romains 8,35-39)
Dans l’Évangile d’hier, Jésus parlait aussi de d’évènements terribles, angoissants et invitait à garder l’espérance. Il poursuit aujourd’hui avec la parabole du figuier dès que les arbres « bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, quand vous verrez arriver tout cela, sachez que le royaume de Dieu est proche… le ciel la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». 
Le royaume de Dieu est proche ! Alors que tout semble montrer le contraire ! Mais Jésus nous dit : « voyez… regardez », il n’est pas tout proche, comme l’été lorsque les arbres bourgeonnent, mais il est proche. 
Gardez confiance, tenez bon, non par vos propres forces, mais en vous accrochant à moi, Jésus : « le royaume de Dieu est proche, mes paroles ne passeront pas ». Rien ne pourra vous séparer de mon amour, rien. 
C’est peut-être cela le royaume de Dieu.

Introduction au Notre Père

« Le royaume de Dieu est proche ». Par Jésus, avec lui et en lui, demandons au Père de faire venir ce royaume en tous les cœurs et prions avec confiance le Notre Père.

sr Marie-Christine le 28 novembre 25