samedi 15 novembre 2025

Liturgie de la Parole 32e samedi TO-I 

Accueil : Sagesse 18, 14-16

Jésus nous invite à prier, à prier sans relâche ; plus encore quand nous sommes dans la lassitude, le doute et le découragement.
La première lecture tirée du Livre de la Sagesse nous y éveille.   Peut-être avons-nous du mal à comprendre ce que la Sagesse nous enseigne !  Et pourtant !
A bien entendre, la Sagesse nous apprend que, de nos nuits sombres « ta Parole toute puissante surgit » de telle sorte que, « contemplant les admirables prodiges de Dieu » « nous soyons gardés indemnes ». 
« Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? »

Méditation : Luc 18, 1-8


Au-delà de ce que nous pouvons vivre personnellement il y a le contexte mondial, qu’il soit économique et politique, écologique ou sociétal, il nous donne mille raisons de se décourager. La parabole de Jésus tombe à pic pour illustrer la nécessité de persévérer dans la prière… surtout quand la tristesse, la souffrance, les difficultés diverses et multiples nous submergent.
Prier, pas seulement pour nous-mêmes mais aussi pour ceux qui nous sont chers ; Pas seulement pour ceux qui nous sont chers mais davantage encore pour ceux que nous voyons subir l’injustice, la maltraitance, l’humiliation.   Nous avons des besoins et des besoins, beaucoup d’attentes qui, souvent, semblent ne trouver aucun écho chez Dieu que nous prions. C’est difficile d’avoir l’impression de ne pas être entendu et vivre le sentiment de se sentir abandonné.
Heureusement, nous croyons - ou pouvons croire - que Dieu n’est pas ce juge partial décrit dans la parabole, un juge inique et injuste. Dieu est la justice même, il a le souci de chacun de nous et du bien commun.  En particulier des plus faibles, des plus vulnérables comme cette veuve qui illustre la fragilité et la dépendance sociale. 
Elle représente ceux et celles qui sont à la merci de ceux qui détiennent le pouvoir, surtout le pouvoir politique et économique.  C’est bon et réconfortant de voir la solidarité exister là où on ne l’attend pas nécessairement – Cap 48, 11.11.11, les îles de paix, le soutien à la recherche contre le cancer, les maladies auto-immunes, le Télévie, ATD quart monde, SOS enfants, les repas du cœur, et tant d’autres qui sont la concrétisation, la réalisation de la prière où le geste est joint à la parole. La Parole de Dieu est sur notre bouche et ses mains dans les nôtres. Prier c’est porter à bout de bras celles et ceux pour qui nous prions.
Si nous voulons ne pas baisser les bras dans nos combats contre les injustices qui défigurent l’humanité, nos combats contre les maladies, nous pouvons dans le silence, faire une place à Dieu dans la prière.  Quand nous le prions avec foi il nous donne sa force, sa vie, son intuition, son audace, sa persévérance pour que nous puissions réaliser ce que nous lui demandons, nous donner d’oser y croire car Dieu croit en nous plus que nous-mêmes.
Même si nous avons du mal à le voir, la parabole nous dit que la logique de la puissance, la logique du pouvoir est anéantie par notre persévérance dans la prière et dans nos actes.  La prière et nos actes opèrent une transformation en nous – et je crois que cette transformation est la réponse de Dieu – et c’est pour cette raison que nous devons persévérer.  La veuve venait « constamment » avec sa demande auprès du juge, nous dit la parabole, quitte à lui casser les oreilles !
Il nous arrive d’avoir le temps long parce qu’on est habitué à vouloir des résultats tout de suite. Les contraintes du temps et de l’espace font parties des contingences humaines ; Pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Pour cette raison Dieu ne tarde pas. Confiance.


Invitation au Notre Père : 

A l’invitation de Jésus et en toute confiance, adressons notre prière à Dieu, Notre Père…

Raymond le 15 novembre 25


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