mardi 11 novembre 2025

 Liturgie de la Parole 11 novembre fête de saint Martin

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères » (Matthieu 25,40)

Lectures : Michée 6, 6-8 ; Psaume 1 ; Matthieu 25, 31-40

Méditation 

Petits Frères, vous n’êtes pas destinés par vocation à organiser la bienfaisance corporelle ou spirituelle en vue d’un maximum d’efficience : Jésus ne vous demande pas cela, mais il vous demande en revanche, comme un suprême témoignage, comme une sorte de contrepoids à l’entraînement vers les techniques, auquel risque de succomber l’apostolat de l’Eglise dans le monde, il vous demande d’aimer quelques hommes, ceux que Jésus voudra, de les aimer avec amitié, tendrement, comme des personnes, et non comme des «  cas » à soulager. Vous serez bien souvent incapables, d’ailleurs, - d’adoucir leurs souffrances, bien que vous deviez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour cela, selon les moyens pauvres dont vous disposerez. Jésus a guéri quelques malades sur sa route, il a aimé un petit nombre d’amis, il l’a fait à un rythme paisible et humain sans chercher la quantité et le rendement.
Il faudra vous souvenir que chaque homme est , à l’image de Dieu, un absolu. Ce n’est pas perdre sont temps que d’aimer le plus petit des hommes comme un frère, comme s’il était seul au monde : quelle que soit sa misère morale, j’oserai dire qu’il est aussi digne d’amour que Dieu lui-même. Jésus désire que vous soyez voués à l’amour de ses frères ; et votre refus de sacrifier la qualité fraternelle d’un amour d’amitié au rendement et à l’efficience, sans être la condamnation de l’utilisation chrétienne des techniques les plus perfectionnées, sera, à son plan de charité, comme un témoignage de la manière dont Jésus ne cesse d’aimer chacun de ses frères, et une participation en acte à cet amour. 

René Voillaume Frères de tous, éditions Le Cerf, 1960 cité par Parole de Dieu, langage des hommes Textes non bibliques pour l’année liturgique, les éditions de l’Atelier , collection Vivre, Croire, Célébrer. Paris 1996 tome 1 p54

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