(SMJn Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
Les
deux lectures de ce 16e mercredi du TO peuvent être mises en
contraste.
L’extrait
du prophète Jérémie nous rapporte le récit de sa vocation.
Et,
ce que je veux mettre en évidence, sa réponse : « Ah ! Seigneur mon
Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! »
Quant
à l’extrait de l’évangile de Matthieu, il raconte le début de la parabole du
semeur : « Voici que le semeur sortit pour semer… »
Deux
lectures en contraste : d’un côté la réserve timide de Jérémie qui essaie
de se dérober à l’appel et, de l’autre, la prodigalité du semeur qui va de
l’avant et ne s’inquiète pas du résultat…
Et
nous ?
À
quelle parole allons-nous ouvrir notre cœur aujourd’hui ?
Rejoignons
la prière du psalmiste, pour présenter au Seigneur les intentions des hommes et
femmes de notre temps et chantons, au nom de tous et toutes
« Seigneur
mon Dieu, tu es mon espérance… »
Méditation
Pour
conduire plus loin notre méditation sur cette parabole du semeur, je vous
citerai un extrait du commentaire d’un Jésuite, Jean-Luc Fabre.
« Voici que le semeur sortit pour semer…
C’est
d’abord un appel à la générosité : donner de soi, pour que la vie se
poursuive…
Le
sens oblatif du geste posé par le semeur est renforcé par la liste de toutes
les pertes qu’il faut pouvoir endurer, pour qu’un peu puisse donner beaucoup.
Rien ne peut se faire sans mon investissement, sans que je m’y mette…
Mais
c’est aussi plus profondément la reconnaissance que mon action ne peut
d’elle-même produire son résultat. Rien de ce que je fais ne peut produire par
mon action seule. … La semence doit rencontrer un bon sol pour produire…
Entrer
dans cette manière de voir… c’est l’ouverture pour découvrir l’action de Dieu
en notre terre, en notre vie, en ma vie… Dieu agit, travaille avec chacun de
nous étroitement et fidèlement, mais il ne le fait pas à notre place, mais avec
nous… pas l’un sans l’autre, mais l’un avec l’autre… »[1]
Aujourd’hui, le Seigneur nous montre ce semeur qui sème sans compter.
Sans
nous laisser impressionner par le bord du chemin, les oiseaux voraces, l’accablement
du soleil, le sol pierreux ou les ronces, gardons l’Espérance de « la
bonne terre » et du « fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente
pour un ».
Et
lorsque la timidité ou la peur nous guettent, tournons-nous vers notre cœur et
faisons mémoire de la parole que le Seigneur adressait à Jérémie et qu’il
adresse à chacun de nous : « Ne les crains pas, car je suis avec toi… »
Notre Père
Animés
par la confiance, redisons la prière des enfants de Dieu…
Oraison
Seigneur,
ton prophète t’a exprimé sa peur, ses réticences, sa réserve… Et tu lui as
confirmé ton compagnonnage. Au semeur de la parabole, à chacun de nous, tu
donnes de déployer un geste généreux, afin que nous semions largement.
Accorde-nous de renouveler en toi notre force et notre confiance. Tout au long
de ce jour, puissions-nous nous laisser inspirer par Toi qui nous dit :
« Ne (les) crains pas, car je suis avec toi… ».
Nous
te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Bénédiction
Que
le Seigneur nous bénisse et nous garde…
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