mercredi 6 juillet 2022

Liturgie de la Parole, 14e mercredi TO

(sœur Marie-Christine)

Introduction

Bonjour et bienvenue à cette célébration qui nous rassemble autour de la Parole.

Jésus appelle 12 disciples. Le disciple adhère non seulement à l’enseignement de Jésus, mais surtout à sa personne. Il est serviteur-témoin de Jésus. C’est offert à toute personne attirée par Jésus.

Quand ces 12 ont reçu de Jésus le pouvoir d’expulser les démons et de guérir toute maladie et infirmité, ils deviennent Apôtres, c’est-à-dire envoyés.

Quelle est l’invitation que les Apôtres d’hier et d’aujourd’hui doivent annoncer ?

« Sur votre route, proclamez

que le royaume des Cieux est tout proche. »

Avec le prophète Osée nous pouvons expliciter :

« Faites des semailles de justice,

récoltez une moisson de fidélité,

défrichez vos terres en friche.

Il est temps de chercher le Seigneur,

jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous

une pluie de justice. »

Oui les cœurs sont en friches ! La richesse et les fruits abondants ne servent pas facilement à des semailles de justice, ni à des moissons de fidélité ! « Il est temps de chercher le Seigneur » !

Que nous nous le cherchions jour après jour et que semions le bon grain de l’Évangile par la parole et par les actes, par toute notre vie.

Prions les psaumes de ce jour au nom de l’Église et de l’humanité.

 Méditation

En guise de méditation je vous propose un texte de Madeleine Delbrel cité par le Missel des dimanches 2022 (Edition collective des éditeurs de la liturgie) p 526[1]

« La parole de Dieu, on ne l’emporte pas au bout du monde dans une mallette : on la porte en soi, on l’emporte en soi. On ne la met pas dans un coin de soi-même, dans sa mémoire comme sur une étagère d’armoire où on l’aurait rangée. On la laisse aller jusqu’au fond de soi, jusqu’à ce gond où pivote tout nous-même.

On ne peut pas être missionnaire sans avoir fait en soi cet accueil franc, large, cordial à la parole de Dieu, à l’Évangile. Cette parole, sa tendance vivante, elle est de se faire chair en nous. Et quand nous sommes ainsi habités par elle, nous devenons aptes à être missionnaires.

Mais ne nous méprenons pas. Sachons qu’il est très onéreux de recevoir en soi le message intact. C’est pourquoi tant d’entre nous le retournent, le mutilent, l’atténuent.

On éprouve le besoin de le mettre à la mode du jour comme si Dieu n’était pas à la mode de tous les jours, comme si on retouchait Dieu…

Une fois qu’on a connu la parole de Dieu, nous n’avons pas le droit de ne pas la recevoir ; une fois que nous l’avons reçue, nous n’avons pas le droit de ne pas la laisser s’incarner en nous, une fois qu’elle s’est incarnée en nous, nous n’avons pas le droit de la garder pour nous : nous appartenons dès lors à ceux qui l’attendent. »

 Invitation au Notre Père

Prions en toute confiance le Père : que sa Parole s’incarne en nous, dans l’Église et dans le monde.

 Prière d’envoi 

Seigneur, ouvre les cœurs à ta Parole. Qu’elle s’incarne en eux, les habite, les féconde.

Que les chrétiens soient des disciples adhérant de tout leur cœur à la personne de Jésus. Qu’ils soient aussi des missionnaires contagieux par leur vie : Qu’ils donnent à ceux qui les rencontrent envie de te connaître et de t’aimer.

Nous te le demandons, toi qui nous aimes et nous conduis à la vie avec toi par Jésus ton Fils bien-aimé, dans l’Esprit, dès maintenant et pour toujours.



[1] Madeleine Delbrel, Nous autres, gens des rues, éditions du Seuil 1995 Missel des dimanches 2022 (Edition collective des éditeurs de la liturgie) p 526

 

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