(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour
et bienvenue à cette célébration qui nous rassemble autour de la Parole.
Jésus
appelle 12 disciples. Le disciple adhère non seulement à l’enseignement de
Jésus, mais surtout à sa personne. Il est serviteur-témoin de Jésus. C’est
offert à toute personne attirée par Jésus.
Quand
ces 12 ont reçu de Jésus le pouvoir d’expulser les démons et de guérir toute
maladie et infirmité, ils deviennent Apôtres, c’est-à-dire envoyés.
Quelle est l’invitation
que les Apôtres d’hier et d’aujourd’hui doivent annoncer ?
« Sur votre route, proclamez
que le royaume des
Cieux est tout proche. »
Avec
le prophète Osée nous pouvons expliciter :
« Faites des
semailles de justice,
récoltez une moisson
de fidélité,
défrichez vos
terres en friche.
Il est temps de
chercher le Seigneur,
jusqu’à ce qu’il
vienne répandre sur vous
une pluie de
justice. »
Oui
les cœurs sont en friches ! La richesse et les fruits abondants ne servent
pas facilement à des semailles de justice, ni à des moissons de fidélité !
« Il est temps de chercher le
Seigneur » !
Que
nous nous le cherchions jour après jour et que semions le bon grain de l’Évangile
par la parole et par les actes, par toute notre vie.
Prions
les psaumes de ce jour au nom de l’Église et de l’humanité.
En guise de méditation
je vous propose un texte de Madeleine Delbrel cité par le Missel des dimanches
2022 (Edition collective des éditeurs de la liturgie) p 526[1]
« La
parole de Dieu, on ne l’emporte pas au bout du monde dans une mallette :
on la porte en soi, on l’emporte en soi. On ne la met pas dans un coin de
soi-même, dans sa mémoire comme sur une étagère d’armoire où on l’aurait
rangée. On la laisse aller jusqu’au fond de soi, jusqu’à ce gond où pivote tout
nous-même.
On
ne peut pas être missionnaire sans avoir fait en soi cet accueil franc, large,
cordial à la parole de Dieu, à l’Évangile. Cette parole, sa tendance vivante,
elle est de se faire chair en nous. Et quand nous sommes ainsi habités par
elle, nous devenons aptes à être missionnaires.
Mais
ne nous méprenons pas. Sachons qu’il est très onéreux de recevoir en soi le
message intact. C’est pourquoi tant d’entre nous le retournent, le mutilent,
l’atténuent.
On
éprouve le besoin de le mettre à la mode du jour comme si Dieu n’était pas à la
mode de tous les jours, comme si on retouchait Dieu…
Une
fois qu’on a connu la parole de Dieu, nous n’avons pas le droit de ne pas la
recevoir ; une fois que nous l’avons reçue, nous n’avons pas le droit de
ne pas la laisser s’incarner en nous, une fois qu’elle s’est incarnée en nous,
nous n’avons pas le droit de la garder pour nous : nous appartenons dès
lors à ceux qui l’attendent. »
Prions
en toute confiance le Père : que sa Parole s’incarne en nous, dans l’Église
et dans le monde.
Seigneur,
ouvre les cœurs à ta Parole. Qu’elle s’incarne en eux, les habite, les féconde.
Que
les chrétiens soient des disciples adhérant de tout leur cœur à la personne de
Jésus. Qu’ils soient aussi des missionnaires contagieux par leur vie : Qu’ils
donnent à ceux qui les rencontrent envie de te connaître et de t’aimer.
Nous
te le demandons, toi qui nous aimes et nous conduis à la vie avec toi par Jésus
ton Fils bien-aimé, dans l’Esprit, dès maintenant et pour toujours.
[1] Madeleine Delbrel, Nous autres,
gens des rues, éditions du Seuil 1995 Missel des dimanches 2022 (Edition
collective des éditeurs de la liturgie) p 526
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