mercredi 1 juin 2022

Liturgie de la Parole, 7e mercredi du Temps Pascal

(sœur Marie-Christine)

Introduction

Bonjour et bienvenue à cette célébration qui nous rassemble au Nom du Christ, en communauté et en Église. En ce jour nous fêtons saint Justin philosophe et martyr au IIe siècle. Il nous reste de lui deux Apologies ou défenses de la foi et un dialogue avec le Juif Tryphon.

Voici un extrait de sa 1ère Apologie : « Douze hommes sont partis de Jérusalem pour parcourir le monde. C’était des hommes simples et qui ne savaient pas parler ; mais par la puissance de Dieu, ils ont annoncé à tous qu’ils étaient envoyés du Christ pour enseigner la Parole de Dieu. Et nous, qui autrefois ne savions que nous entre-tuer, nous ne nous combattons plus, et pour ne pas mentir et tromper nos juges, nous confessons le Christ avec joie et nous mourons.

Comment, nous qui aspirons à l’immortalité, ne serions-nous pas prêts à tout supporter pour obtenir la récompense désirée de Celui qui peut nous l’accorder ?...

Si vous voulez des preuves, écoutez ce que je vais dire : David a annoncé le Christ fait homme, crucifié. Personne avant lui n’a été crucifié pour le Salut des nations, ni personne après lui, lui seul est mort, est ressuscité, et remonté au ciel où il règne. La Bonne Nouvelle répandue dans le monde entier est la joie de tous ceux qui attendent l’immortalité promise. »

Chantons au moyen des Psaumes Celui qui est mort pour nous donner part à sa vie et qui veut la vie et Lajoie de tous les hommes et femmes.

 Méditation

Le texte de saint Justin que je vous ai partagé au début de cette célébration est déjà un commentaire de l’évangile de ce jour.

Jésus prie pour l’unité des siens, cela le préoccupe, il sait bien que ce n’est pas évident ! Paul a le même souci :

« Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables, pour être les pasteurs de l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang. Moi, je sais qu’après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et n’épargneront pas le troupeau. Même du milieu de vous surgiront des hommes qui tiendront des discours pervers pour entraîner les disciples à leur suite. ».

Pour que les disciples restent unis dans le nom du Père il faut une force unificatrice. Mieux, une Personne !

Ils ne sont pas unis par des idées ou des actions. Ils sont unis autour d’une Personne, le Père, par et dans Jésus qui les gardait unis dans le nom du Père Saint tant qu’il était avec eux visiblement. Maintenant qu’il part ce sera plus difficile pour eux de rester unis ! De même qu’il remet sa vie au Père, de même il lui remet les siens.

« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. »

Le Nom, dans la mentalité biblique, c’est très fort, c’est la Présence même de la personne, d’autant plus quand il s’agit de Dieu. Deux fois en s’adressant au Père, Jésus demande de les garder « dans TON Nom, le Nom que tu m’as donné ! »

C’est étrange comme formulation ! J’aurais pensé que le Nom que le Père a donné à Jésus, c’est « Fils », mais non ! Jésus s’exprime comme si, ce Nom de Père Saint, lui-même l’avait reçu ! Pourquoi pas ! Oui il a reçu ce Nom comme un don très précieux, ce Nom qui est sa vie, dans lequel il baigne pourrait-on dire, qui l’habite au plus profond. Ce Nom qui unifie sa vie doit aussi unir ses disciples. Les unir entre eux et d’une certaine manière les unir au sens d’unifier intérieurement, comme Jésus le dit à la fin de notre passage :

« Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
»

Paul rejoint cette prière de Jésus avec la même préoccupation :

« Et maintenant, je vous confie à Dieu
et à la parole de sa grâce,
lui qui a le pouvoir de construire l’édifice
et de donner à chacun l’héritage
en compagnie de tous ceux qui ont été sanctifiés.
 »

La Parole de la grâce de Dieu, cette Parole qui est vérité, cette Parole qui est une Personne, qui fait grandir en nous la ressemblance filiale au Père Saint, en un mot qui nous sanctifie. À la fois personnellement et communautairement, en Église. Qui construit l’édifice intérieur et ecclésial. Qui donne à chacun l’héritage des enfants en compagnie de tous les fils et filles de Dieu qui nous ont devancés, qui ont été sanctifié, qui se sont laissés sanctifier par la Parole de grâce.

Que la Parole de grâce poursuivre son œuvre en nos cœurs et en tous les cœurs.

 Introduction au Notre Père 

« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Chantons le Nom du Père : qu’Il unifie les cœurs et les communautés ecclésiales.

 Prière d’envoi

Viens Esprit Saint, Dieu Créateur ! Visite l’âme de tes fils,

Remplis de grâce et de splendeur tous les cœurs créés par Toi

Fais luire ta lumière en nous ! Verse l’amour en tous les cœurs !

En la faiblesse de nos corps mets ta force et ta vigueur !

Au Père, gloire dans les cieux ! Et gloire au Fils ressuscité !

Au Paraclet gloire à jamais ! Qu’Il unisse en lui nos cœurs !

Dès maintenant et pour les siècles

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