(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour
et bienvenue à cette célébration qui nous rassemble au Nom du Christ, en
communauté et en Église. En ce jour nous fêtons saint Justin philosophe et
martyr au IIe siècle. Il nous reste de lui deux Apologies ou défenses de la foi
et un dialogue avec le Juif Tryphon.
Voici
un extrait de sa 1ère Apologie : « Douze hommes sont partis de Jérusalem pour parcourir le monde.
C’était des hommes simples et qui ne savaient pas parler ; mais par la
puissance de Dieu, ils ont annoncé à tous qu’ils étaient envoyés du Christ pour
enseigner la Parole de Dieu. Et nous, qui autrefois ne savions que nous
entre-tuer, nous ne nous combattons plus, et pour ne pas mentir et tromper nos
juges, nous confessons le Christ avec joie et nous mourons.
Comment, nous qui
aspirons à l’immortalité, ne serions-nous pas prêts à tout supporter pour
obtenir la récompense désirée de Celui qui peut nous l’accorder ?...
Si vous voulez des
preuves, écoutez ce que je vais dire : David a annoncé le Christ fait
homme, crucifié. Personne avant lui n’a été crucifié pour le Salut des nations,
ni personne après lui, lui seul est mort, est ressuscité, et remonté au ciel où
il règne. La Bonne Nouvelle répandue dans le monde entier est la joie de tous
ceux qui attendent l’immortalité promise. »
Chantons
au moyen des Psaumes Celui qui est mort pour nous donner part à sa vie et qui
veut la vie et Lajoie de tous les hommes et femmes.
Le
texte de saint Justin que je vous ai partagé au début de cette célébration est
déjà un commentaire de l’évangile de ce jour.
Jésus
prie pour l’unité des siens, cela le préoccupe, il sait bien que ce n’est pas
évident ! Paul a le même souci :
« Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le
troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables, pour être les pasteurs
de l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang. Moi, je sais
qu’après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et
n’épargneront pas le troupeau. Même du milieu de vous surgiront des hommes qui
tiendront des discours pervers pour entraîner les disciples à leur suite. ».
Pour
que les disciples restent unis dans le nom du Père il faut une force
unificatrice. Mieux, une Personne !
Ils
ne sont pas unis par des idées ou des actions. Ils sont unis autour d’une
Personne, le Père, par et dans Jésus qui les gardait unis dans le nom du Père
Saint tant qu’il était avec eux visiblement. Maintenant qu’il part ce sera plus
difficile pour eux de rester unis ! De même qu’il remet sa vie au Père, de
même il lui remet les siens.
« Père saint, garde mes disciples unis dans
ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as
donné. »
Le
Nom, dans la mentalité biblique, c’est très fort, c’est la Présence même de la
personne, d’autant plus quand il s’agit de Dieu. Deux fois en s’adressant au
Père, Jésus demande de les garder « dans
TON Nom, le Nom que tu m’as donné ! »
C’est
étrange comme formulation ! J’aurais pensé que le Nom que le Père a donné
à Jésus, c’est « Fils », mais non ! Jésus s’exprime comme si, ce
Nom de Père Saint, lui-même l’avait reçu ! Pourquoi pas ! Oui il a
reçu ce Nom comme un don très précieux, ce Nom qui est sa vie, dans lequel il
baigne pourrait-on dire, qui l’habite au plus profond. Ce Nom qui unifie sa vie
doit aussi unir ses disciples. Les unir entre eux et d’une certaine manière les
unir au sens d’unifier intérieurement, comme Jésus le dit à la fin de notre
passage :
« Sanctifie-les dans la
vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Paul
rejoint cette prière de Jésus avec la même préoccupation :
« Et
maintenant, je vous confie à Dieu
et à la parole de sa grâce,
lui qui a le pouvoir de construire l’édifice
et de donner à chacun l’héritage
en compagnie de tous ceux qui ont été sanctifiés. »
La
Parole de la grâce de Dieu, cette Parole qui est vérité, cette Parole qui est
une Personne, qui fait grandir en nous la ressemblance filiale au Père Saint,
en un mot qui nous sanctifie. À la fois personnellement et communautairement,
en Église. Qui construit l’édifice intérieur et ecclésial. Qui donne à chacun
l’héritage des enfants en compagnie de tous les fils et filles de Dieu qui nous
ont devancés, qui ont été sanctifié, qui se sont laissés sanctifier par la
Parole de grâce.
Que la
Parole de grâce poursuivre son œuvre en nos cœurs et en tous les cœurs.
«
Père saint, garde mes disciples unis dans
ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »
Chantons le Nom du Père : qu’Il unifie les cœurs et les communautés
ecclésiales.
Viens
Esprit Saint, Dieu Créateur ! Visite l’âme de tes fils,
Remplis
de grâce et de splendeur tous les cœurs créés par Toi
Fais
luire ta lumière en nous ! Verse l’amour en tous les cœurs !
En
la faiblesse de nos corps mets ta force et ta vigueur !
Au
Père, gloire dans les cieux ! Et gloire au Fils ressuscité !
Au
Paraclet gloire à jamais ! Qu’Il unisse en lui nos cœurs !
Dès
maintenant et pour les siècles
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