(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour et bienvenue à cette célébration de la Parole qui
nous rassemble au Nom du Seigneur.
En ce jour l’Église fête saint Barnabé. Il apparaît dès le début des Actes des
Apôtres dans la description de la Communauté de Jérusalem du chapitre 4 :
il est l’un de ces propriétaires qui vendent une partie de leurs biens et en
déposent le prix aux pieds des Apôtres. Son nom est Joseph ; Barnabé est
son surnom qui signifie « homme du réconfort ». Quel beau surnom ![1]
Homme du réconfort, il dépose son bien, et d’une certaine
manière sa vie, aux pieds des Apôtres.
En cette veille de la fête de la sainte Trinité qu’il nous
accompagne dans notre chemin, notre prière. Qu’il nous aide à devenir nous
aussi des hommes et des femmes de réconfort, et à déposer notre vie aux pieds de
nos sœurs et frères, aux pieds du Seigneur. Que tout notre être chante un chant
nouveau au Seigneur car il a fait des merveilles[2]
Méditation
« Vous avez reçu gratuitement : donnez
gratuitement », cette
phrase de l’évangile s’applique particulièrement à saint Barnabé. Parce que des
frères anonymes s’adressent non seulement aux juifs de la diaspora, mais « aussi aux gens de langue grecque pour
leur annoncer la Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur »[3]
à Jérusalem on s’inquiète et on envoie Barnabé.
C’est dire qu’il est estimé de
ses frères !
Dès qu’il arrive que
voit-il ? « La grâce de Dieu à
l’œuvre » ! Qu’il nous aide à ouvrir les yeux du cœur pour voir
cette grâce à l’œuvre aujourd’hui dans nos vies, nos communautés, nos familles
l’Église et le monde.
Sa première réaction est la joie
ainsi que l’encouragement aux disciples : il porte bien son surnom d’homme
du réconfort.
Luc le qualifie d’une expression
unique en son œuvre : « homme
de bien » ! La seule formule toute proche concerne Jésus dont Pierre
dit, chez Corneille le centurion, que « Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous
ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. »[4] Barnabé est disciple
authentique de Jésus :
Qu’il nous aide à faire le bien en tout !
Il est aussi « rempli de foi et d’Esprit Saint »
tout comme Etienne[5]. Il agit et parle de telle
sorte qu’il oriente vers le Seigneur : « une foule considérable s’attacha au Seigneur ».
Qu’il nous aide à nous laisser
envahir par l’Esprit, à nous attacher toujours plus au Seigneur et à orienter
ceux qui nous rencontrent vers le Seigneur.
Parce qu’il voit « la grâce de Dieu à l‘œuvre » il ne
veut pas poursuivre seul son œuvre d’évangélisation et il va chercher Saul à
Tarse…qui se trouve à environ 350-400 km d’Antioche. Les voyages se font à pied.
Il n’y a pas de téléphone, il n’est pas sûr que Saul y soit bien encore !
Imaginez ! Quel zèle !
Qu’il nous aide à avoir au cœur
ce zèle pour le Christ et cette attention aux personnes.
Avec Paul « Pendant toute une année, ils
participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule
considérable. » Ils participent aux assemblées de
l’Église. Ils en sont les membres au milieu des autres membres, même s’ils
instruisent une foule considérable. Bien qu’il ne soit pas dit que Barnabé et
Saul soient les responsables de la communauté, cela me fait penser à la phrase
de saint Augustin : « pour vous
je suis évêque, avec vous je suis chrétien » ! [6]
Que saint Barnabé nous aide à vivre vraiment la fraternité
chrétienne, à devenir de jour en jour des disciples, des chrétiens, des
chrétiennes à la suite du Christ. À donner gratuitement le trésor l’Évangile
que nous avons reçu gratuitement.
Invitation au Notre Père
« Vous avez reçu gratuitement : donnez
gratuitement ».
Chantons le Père qui nous a donné gratuitement la vie filiale et nous invite à
la vie fraternelle par Jésus, en Lui et avec Lui.
Prière d’envoi
Seigneur ouvre les yeux des
croyants pour qu’ils voient ta grâce à l’œuvre aujourd’hui. Qu’ils soient des
hommes et des femmes de bien. Qu’ils aident ceux qu’ils rencontrent à
s’attacher à toi et à se nourrir de ta Parole.
Nous te le demandons par Jésus ton Fils bien-aimé
qui nous conduit à la vie avec Toi dans l’Esprit dès maintenant et pour
toujours.
[1] Cf. Actes ,32-37 surtout 36-37
[2] Cf. Psaume 97, 1
[3] Actes 11, 20
[4] Actes 10,38
[5] Actes 6,5
[6] De l’homélie de saint Augustin pour l’anniversaire de son ordination
épiscopale (Sermon 340, 1 : PL 38, 1483-1484) cité par LIVRE DES JOURS p 1051
pour le 19 septembre saint Janvier : « Ce que je suis pour vous me
terrifie, mais ce que je suis avec vous me console : car pour vous je suis
évêque, avec vous je suis chrétien. Le premier titre est celui d’une charge, le
second, d’une grâce. Celui-là désigne le péril, celui-ci, le salut. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire