(Isabelle)
Lectures : Ac
28, 16-20.30-31 ; Jn 21, 20-25
Introduction
Aujourd’hui
est un week-end pas comme les autres : en Europe, les églises sont
ouvertes ! Les chapelles aussi ! La chapelle du monastère d’Hurtebise
est toujours ouverte, et c’est bien ! Cette chapelle est un lieu saint,
un lieu « à part » qui ne se visite pas comme n’importe quel autre. C’est
un lieu « à part » pour un temps « à part ». Un temps de calme,
de respiration, de méditation. Un temps pour prier et pour chanter avec la
communauté qui nous invite à partager ce qui la fait vivre. Un temps à
accueillir, un temps pour accueillir. Profitons-en ! Chantons les psaumes,
comme l’ont fait tant de croyants avant nous ! Et accueillons la Parole de
Dieu : aujourd’hui, veille de la Pentecôte, nous refermerons deux livres du
Nouveau Testament : l’évangile de
Jean, que nous lisons depuis la mi-carême, et les Actes des Apôtres que nous écoutons
depuis Pâques.
Méditation : Jn 21, 20-25
Comme
je vous le disais tout à l’heure, aujourd’hui, nous refermons deux livres du
Nouveau Testament : les Actes des Apôtres et l’évangile de Jean, que nous lisions depuis plusieurs semaines.
Les
Actes des apôtres nous rapportent les débuts de la communauté chrétienne. Le
récit se termine au début des années 60, quand Paul, prisonnier à Rome, attend
son jugement. Il annonce encore et toujours, « avec une entière assurance et sans obstacle », le
royaume de Dieu et « enseigne ce qui
concerne Jésus » à qui veut bien l’entendre. Son témoignage s’adresse
à tous, aux juifs, aux romains, à ceux qui ne connaissent pas Jésus, à ceux qui
cherchent, à ceux qui doutent, et sans nul doute à ceux qui croient déjà.
Jean
l’évangéliste, à la fin du premier siècle, témoigne par écrit de ce qui
concerne Jésus. Il termine son évangile en nous avertissant que « s’il
fallait écrire chacune des choses que Jésus a faites (…) le monde entier ne
suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait ». Jean estime que
tout ce qui devait être dit pour nous en apprendre sur le Christ et sur son
Père est écrit dans son texte. Il s’arrête là, à la version que nous lisons
depuis 2.000 ans.
Les
évangélistes, les apôtres, Paul et bien d’autres disciples ont témoigné de ce
qu’ils ont vécu et de ce qu’ils ont compris du mystère de Dieu. Nous avons lu
leurs textes, leurs lettres, leurs témoignages. Et après ? Et maintenant,
où en sommes-nous ? On referme nos deux livres, et puis ?
Et
puis, la suite est à nous : c’est l’histoire du peuple de Dieu, l’histoire
des croyants, de ceux et celles qui ont entendu la Parole, qui l’ont écoutée et
qui essayent d’en vivre. C’est notre histoire ! Nous pouvons - nous
devons - témoigner de notre vie en Christ. Vous me direz que ce n’est pas si
simple, qu’il faut savoir comment s’y prendre, et oser... Yaka !
Jésus
nous dit : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit
viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la
Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). Nous
sommes les disciples du Christ, nous qui sommes baptisés en lui. Nous avons
reçu l’Esprit. Et demain nous fêterons la Pentecôte, la fête de ce don de
l’Esprit, qui ouvre notre intelligence, nous éclaire, nous guide dans la
vérité, qui nous permet de découvrir à l’intérieur de nous-mêmes la présence de
Dieu.
L’esprit
nous aide à devenir les témoins de Jésus Christ, comme Jean, le disciple bien
aimé, comme Paul, le converti missionnaire. Il y a tant de manières d’être
témoins ! Parfois simplement en étant là. Simplement en entrant dans une
chapelle ouverte !
Cette
chapelle est le lieu idéal pour réfléchir en toute sérénité à notre propre
chemin en Christ, dans la vérité de Dieu, et à reconnaître l’effet de l’Esprit
en nous. Profitons-en !
Notre Père
Avec
Jésus, nous redisons la prière que nous avons apprise et que tous ses témoins dans
le monde ont adressée, adressent et adresseront au Père.
Prière finale
« Dieu de paix, ton éternité est fidélité,
toujours tu viens à nous. Emplis-nous de ton Esprit Saint. Sa présence nous
ouvre à la joie et à l’esprit de la louange. Que dans nos pensées et nos actes
nous nous laissions guider par ton souffle de bonté[1] ».
Nous
te le demandons par Jésus le Christ, ton Fils, qui règne avec toi pour les
siècles des siècles. Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire