Ste
Catherine de Sienne
(Danièle)
Introduction :
Nous
commémorons aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Sainte Catherine de
Sienne, née le 25 mars 1347 à Sienne, en Toscane. Elle a désiré très tôt se
consacrer à Dieu. Elle prononce ses vœux chez les sœurs de la pénitence de saint
Dominique. C'est une tertiaire dominicaine mystique, qui a exercé une grande
influence sur l'Église catholique. Elle a réussi à convaincre Grégoire XI, le
dernier pape français, de quitter Avignon pour Rome.
Le
grand schisme d'occident la conduit à Rome près du pape Urbain VI. Elle envoie
de nombreuses lettres aux princes et cardinaux, pour promouvoir l'obéissance au
pape et défendre ce qu'elle nomme le « vaisseau de l'Église ». Grégoire XI
étant mort et la paix conclue, elle retourne à Sienne. Elle dicte à des
secrétaires, dont saint Étienne Maconi, son ensemble de traités spirituels : Le
Dialogue. Elle meurt le 29 avril 1380, épuisée par ses pénitences. Urbain VI
célèbre ses obsèques et son inhumation dans la basilique Santa Maria sopra
Minerva à Rome. Par la forte influence qu'elle a eue sur l'histoire de la
papauté, Catherine de Sienne est l'une des figures marquantes du catholicisme
médiéval. Elle a effectué de nombreuses missions confiées par le pape, chose
assez rare pour une simple nonne au Moyen-Age.
Canonisée en 1461, elle devient la sainte patronne de Rome et de
l'Italie, elle est la première femme déclarée « docteur de l’Église » par Paul
VI en 1970, cette reconnaissance tardive de l’Église prouve l'importance de ses
écrits. En 1999, Jean-Paul II la proclame « patronne de l'Europe ».
Aujourd'hui,
dans sa première lettre, saint Jean nous annonce que Dieu est lumière et
Matthieu, dans l’Évangile, nous rapporte cette parole de Jésus « Venez à moi,
vous tous qui peinez... et je vous procurerai le repos » alors, à l'instar de
sainte Catherine, rendons grâce à Dieu et louons-le en chantant les psaumes.
Jésus
nous invite à le suivre, mais d’une manière porteuse de joie, malgré les
fardeaux que la vie nous apporte. Les petits, c’est nous, puisque l’Évangile
nous a été révélé, et que l’Évangile est révélé aux petits. Les petits ce sont
ceux qui ne sont ni sages ni savants.
C’est quoi le problème des savants ?
Le
danger, ce n’est pas la science ni l'intelligence, c’est celui de l’enfermement
du réel dans des définitions, des dogmes, des Lois, des pratiques... Celui qui
ne sait pas, écoute, car il a besoin d’apprendre. Mais celui qui croit savoir,
reste sourd à la nouveauté de Dieu. Jésus ouvre son cœur. Reconnaissons que chacun(e)
de nous est intelligent(e), chacun(e) à sa manière. La vision de l’évangile
n’entre pas facilement dans un moule quelconque. Un enfant peut accueillir le
message qui échappe au savant ; nous pourrions recevoir un éclairage imprévu,
même si nous ne comprenons pas toujours tout.
La
foule est fatiguée. Nous sommes fatiguées. Fatiguées d'attendre que le covid
s'en aille, fatiguées d'assister à la dégradation de notre planète, fatiguées
de nos soucis personnels, soucis familiaux, de santé ou autres... et c'est
maintenant que Jésus nous adresse son appel : « Venez à moi vous tous qui
peinez sous le poids du fardeau Prenez sur vous mon joug, mon fardeau est
léger» Serait-ce un fardeau de plus à porter?
Jadis,
les paysans travaillaient avec des bœufs qui étaient reliés l’un à l’autre au
moyen d’un joug. Ils pouvaient ainsi tirer des chargements très lourds. Un tout
seul ne pouvait pas tirer ce fardeau, mais reliés l’un à l’autre au moyen du
joug, ils étaient plus forts et tout devenait possible.
Le
Christ voit nos peines et il ne veut pas nous laisser seuls. S’il nous invite à
prendre son joug, c’est parce qu'il veut porter nos souffrances avec nous.
Naturellement, nous devons accepter d’être reliées à lui. « Venez à moi ! » Or
quand l’épreuve est trop lourde, on ne veut voir personne. Celui qui souffre
est tenté de s’enfermer dans le silence et l’isolement. Il est convaincu que
personne ne peut le comprendre ni le soulager.
« Je
vous procurerai le repos», nous dit Jésus. Il veut nous faire revivre, renaître.
Nos fardeaux n’auront pas disparu mais ils cesseront de nous anéantir. Nous ne
serons plus seuls à les porter. L'invitation de Jésus, «Venez à moi» est
toujours actuelle, surtout au moment où nous avons vraiment besoin de paix, de
repos, de la protection et de l'amour de Dieu.
«
Jésus n'est pas venu ajouter un nouveau poids pour notre vie, sa croix n'est
pas lourdeur mais libération. Il prend sur lui ce qui nous pèse ; il porte nos
croix en portant la sienne». (Abbé R.Gillet) La bonne nouvelle de ce jour,
c’est que l’Évangile est libérateur, il nous donne la certitude d'être aimées
par le Seigneur.
Prions
Notre Père avec les paroles que Jésus nous a apprises.
Seigneur, nous te confions nos soucis. Nous te rendons grâce parce que tu portes nos fardeaux et parce que nous sommes tendrement aimées. Tu nous promets le repos. Aide-nous à rester des « tout-petits » pour comprendre et vivre de ta Parole ; tels des enfants, nous nous abandonnons à ton amour. Aide-nous à être ouverts à ton invitation « venez à moi». Nous te le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur qui vit et règne avec toi...
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