jeudi 29 avril 2021

Liturgie de la Parole, 4e jeudi du Temps pascal

Ste Catherine de Sienne

(Danièle)

Introduction :

Nous commémorons aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Sainte Catherine de Sienne, née le 25 mars 1347 à Sienne, en Toscane. Elle a désiré très tôt se consacrer à Dieu. Elle prononce ses vœux chez les sœurs de la pénitence de saint Dominique. C'est une tertiaire dominicaine mystique, qui a exercé une grande influence sur l'Église catholique. Elle a réussi à convaincre Grégoire XI, le dernier pape français, de quitter Avignon pour Rome.

Le grand schisme d'occident la conduit à Rome près du pape Urbain VI. Elle envoie de nombreuses lettres aux princes et cardinaux, pour promouvoir l'obéissance au pape et défendre ce qu'elle nomme le « vaisseau de l'Église ». Grégoire XI étant mort et la paix conclue, elle retourne à Sienne. Elle dicte à des secrétaires, dont saint Étienne Maconi, son ensemble de traités spirituels : Le Dialogue. Elle meurt le 29 avril 1380, épuisée par ses pénitences. Urbain VI célèbre ses obsèques et son inhumation dans la basilique Santa Maria sopra Minerva à Rome. Par la forte influence qu'elle a eue sur l'histoire de la papauté, Catherine de Sienne est l'une des figures marquantes du catholicisme médiéval. Elle a effectué de nombreuses missions confiées par le pape, chose assez rare pour une simple nonne au Moyen-Age.  Canonisée en 1461, elle devient la sainte patronne de Rome et de l'Italie, elle est la première femme déclarée « docteur de l’Église » par Paul VI en 1970, cette reconnaissance tardive de l’Église prouve l'importance de ses écrits. En 1999, Jean-Paul II la proclame « patronne de l'Europe ».

Aujourd'hui, dans sa première lettre, saint Jean nous annonce que Dieu est lumière et Matthieu, dans l’Évangile, nous rapporte cette parole de Jésus « Venez à moi, vous tous qui peinez... et je vous procurerai le repos » alors, à l'instar de sainte Catherine, rendons grâce à Dieu et louons-le en chantant les psaumes.

 Après l’Évangile

Jésus nous invite à le suivre, mais d’une manière porteuse de joie, malgré les fardeaux que la vie nous apporte. Les petits, c’est nous, puisque l’Évangile nous a été révélé, et que l’Évangile est révélé aux petits. Les petits ce sont ceux qui ne sont ni sages ni savants.  C’est quoi le problème des savants ?

Le danger, ce n’est pas la science ni l'intelligence, c’est celui de l’enfermement du réel dans des définitions, des dogmes, des Lois, des pratiques... Celui qui ne sait pas, écoute, car il a besoin d’apprendre. Mais celui qui croit savoir, reste sourd à la nouveauté de Dieu. Jésus ouvre son cœur. Reconnaissons que chacun(e) de nous est intelligent(e), chacun(e) à sa manière. La vision de l’évangile n’entre pas facilement dans un moule quelconque. Un enfant peut accueillir le message qui échappe au savant ; nous pourrions recevoir un éclairage imprévu, même si nous ne comprenons pas toujours tout.

La foule est fatiguée. Nous sommes fatiguées. Fatiguées d'attendre que le covid s'en aille, fatiguées d'assister à la dégradation de notre planète, fatiguées de nos soucis personnels, soucis familiaux, de santé ou autres... et c'est maintenant que Jésus nous adresse son appel : « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau Prenez sur vous mon joug, mon fardeau est léger» Serait-ce un fardeau de plus à porter?

Jadis, les paysans travaillaient avec des bœufs qui étaient reliés l’un à l’autre au moyen d’un joug. Ils pouvaient ainsi tirer des chargements très lourds. Un tout seul ne pouvait pas tirer ce fardeau, mais reliés l’un à l’autre au moyen du joug, ils étaient plus forts et tout devenait possible.

Le Christ voit nos peines et il ne veut pas nous laisser seuls. S’il nous invite à prendre son joug, c’est parce qu'il veut porter nos souffrances avec nous. Naturellement, nous devons accepter d’être reliées à lui. « Venez à moi ! » Or quand l’épreuve est trop lourde, on ne veut voir personne. Celui qui souffre est tenté de s’enfermer dans le silence et l’isolement. Il est convaincu que personne ne peut le comprendre ni le soulager.

« Je vous procurerai le repos», nous dit Jésus. Il veut nous faire revivre, renaître. Nos fardeaux n’auront pas disparu mais ils cesseront de nous anéantir. Nous ne serons plus seuls à les porter. L'invitation de Jésus, «Venez à moi» est toujours actuelle, surtout au moment où nous avons vraiment besoin de paix, de repos, de la protection et de l'amour de Dieu.

« Jésus n'est pas venu ajouter un nouveau poids pour notre vie, sa croix n'est pas lourdeur mais libération. Il prend sur lui ce qui nous pèse ; il porte nos croix en portant la sienne». (Abbé R.Gillet) La bonne nouvelle de ce jour, c’est que l’Évangile est libérateur, il nous donne la certitude d'être aimées par le Seigneur.

 Invitation au Notre Père :                                                            

Prions Notre Père avec les paroles que Jésus nous a apprises.    

 Prière finale :

Seigneur, nous te confions nos soucis. Nous te rendons grâce parce que tu portes nos fardeaux et parce que nous sommes tendrement aimées. Tu nous promets le repos. Aide-nous à rester des « tout-petits » pour comprendre et vivre de ta Parole ; tels des enfants, nous nous abandonnons à ton amour.  Aide-nous à être ouverts à ton invitation « venez à moi». Nous te le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur qui vit et règne avec toi...  

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