(sr Myrèse)
Introduction : Vous êtes fatigués ? La liturgie de ce jour est pour
vous ! L’oraison du jour prie le Père en lui disant : ne permets
pas que la fatigue nous abatte. Isaïe nous dit que Dieu rend la force à
l’épuisé. Et que si les jeunes se fatiguent, ceux qui mettent leur
espérance en Dieu trouvent des forces nouvelles, courent sans se lasser,
avancent sans se fatiguer. Quant à l’évangile il fait retentir l’appel de Jésus :
venez à moi vous qui peinez sous le poids du fardeau et je vous procurerai
le repos. Cela fait rêver, non ? Alors sommes-nous prêts à entrer en
ce repos ? Attention le repos de Dieu, ce n’est pas l’inertie… Le cœur en
paix, ce n’est pas le cœur inactif et paresseux ! C’est le cœur
confiant, qui prend appui sur le Seigneur. Prions les psaumes pour entrer en ce
temps d’accueil de la Parole
Après l’évangile : alors que se passe-t-il ? Vous avez entendu ces
lectures, vous avez entendu l’appel de Jésus dans l’évangile ? Tout
l’avent nous invite à appeler Dieu, à nous tourner vers lui. On lui dit et
chante sur tous les tons : viens ! Et que répond-il aujourd’hui ?
Venez ! Délicatesse immense que cet appel de Jésus adressé aux fatigués,
aux accablés par le poids du fardeau ! Venez, je suis là pour vous !
Nous le savons
d’expérience, quand on sombre dans la fatigue, dans la souffrance, dans la
détresse… on n’a pas le courage de sortir de soi, on s’isole, on s’enferme, on
se tait. On n’a plus le courage
d’appeler ! Et ce n’est pas le bon chemin. Alors Jésus, doux et humble de
cœur, invite : venez ! Il nous
rejoint là où nous sommes accablés, là où nous nous replions, refermons. Et
délicatement il appelle, il invite : venez !
Il ne va pas nous
décharger du fardeau ! C’est à nous de le déposer. Parfois on fait
tellement corps avec ce qui nous pèse, qu’on ne sait pas le déposer, on s’y
agrippe, comme si c’était partie intégrante de nous-mêmes, comme si c’était là
notre être.
Et Jésus invite :
venez. Et pour nous bouger, aller à lui, il faut nous dégager de ce
fardeau ! Il faut choisir de le déposer, non pas n’importe où, mais au
pied de la croix, au pied du Seigneur en croix. Avant de prendre le joug du
Christ, il faut déposer celui qui est sur nos épaules. Celui qui nous pèse
tant, et nous écrase.
Le joug en judaïsme
symbolise souvent la loi ! A l’époque de Jésus, les pauvres, les petits
étaient accablés par une loi impossible à suivre, impossible à vivre. Voyez les
bergers par exemple : ils sont impurs parce qu’ils sont dans la proximité
des animaux, alors le temple ne leur est plus accessible. On n’entre au temple
que purifiés. On ne vient pas avec de gros sabots, des guenilles… on vient
purifié, avec une offrande chère payée, bien vêtu, etc. Les religieux du temps
de Jésus, les responsables du temple, avaient imposé tant de rubriques et de
lois, que les pauvres et petits étaient accablés. Les rubriques et les lois du
culte étaient devenus mortifères, complètement détachées du quotidien du petit
peuple. Jésus propose de déposer tout ce légalisme, ce rubricisme, et de
choisir son joug à lui : la loi de l’amour. Il propose de devenir ses
disciples. Il sait que nous allons chuter, mais il est miséricorde. Il sait que
nous allons échouer souvent, il est doux et humble de cœur, et il ne cesse de
nous accueillir, de nous rendre force et courage. Il nous propose de retrouver
la simplicité de la prière aimante, de la vie aimante.
Nous appelons le Seigneur,
nous crions : « viens ». Il répond en chuchotant à l’oreille de
notre cœur : « viens ». Dépose tes chaînes, dépose ce qui
t’entrave, et viens ! Marche en ma présence. Je serai la force dans ta
faiblesse, je serai la lumière dans ta ténèbre, je serai la vie en ta mort.
Invitation au Notre Père :
Jésus, tourne-nous avec toi vers le Père, mets
en nos cœurs ton Esprit, que nous puissions prier de tout notre être
Prière conclusion : Seigneur Jésus,
quand nous t’appelons, tu réponds. Tu nous invites. Nous voici devant toi, avec
toutes nos chaînes et nos entraves. Nous les déposons devant toi !
Seigneur, nous voici devant toi, les mains vides. Pose sur nous ton joug, ta
loi d’amour, donne-nous de marcher avec toi, sur le chemin de l’Evangile. Toi
qui …
Bénédiction : Dieu nous fait entrer en son repos, qu’il nous bénisse...
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