lundi 7 décembre 2020

Célébration de la Parole 2e lundi d'Avent

Introduction : Bonjour et bienvenue ! La liturgie nous offre aujourd’hui deux textes magnifiques. Nous pourrions les résumer ainsi avec l’aide d’Isaïe : « Voici votre Dieu... il vient lui-même et va vous sauver ». Ce que l’Avent ne cesse de chanter sur tous les tons.

Cette venue du Seigneur annoncée, Jésus va la réaliser d’une manière que nous n’aurions pu inventer.

Cette venue, saint Ambroise, que nous fêtons aujourd’hui, l’a annoncée à son peuple de Milan à la fin du 4è siècle. Il nous a laissé des écrits riches d’un pasteur remarquable. Il a contribué à la conversion de saint Augustin. Portons particulièrement dans notre prière les pasteurs d’aujourd’hui.

Célébrons la venue par le chant des psaumes.

 

Commentaire : Avez-vous remarqué ? Jésus enseigne dans une maison, une maison ordinaire, ce pourrait être la mienne, celle de chacun de nous.. il y a dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi venus de tout Israël.

Bien sûr l’évangile ne dit pas qu’il y avait dans l'assistance QUE des pharisiens et des docteurs de la Loi ! Mais ils sont là en nombre.

Et Jésus enseigne : cela semble normal. Et les autres se laissent enseigner : la Parole de Jésus devait être fascinante. Cela nous fait envie, nous qui ne l’entendons que par l’intermédiaire des Écritures. Mais sommes-nous si désavantagés que cela ? Nous avons 2000 ans de rumination des Écritures derrière nous et surtout le don de l'Esprit Saint !

« Et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons ». Ces guérisons sont-elles physiques, comme je le pense instinctivement ? Pas si sûr ! Rien ne me dispense de croire qu’elles sont peut-être et avant tout spirituelles.

Jésus touche les cœurs et c'est toujours vrai 2000 ans plus tard. Son action est bienfaisante, elle guérit intérieurement. Croyons-le, même si nous le percevons rarement. Il agit bien plus que nous nous en rendons compte ! Il ne cesse de travailler les cœurs. Le nôtre et celui de ceux et celles qui nous entourent, celui de tous les hommes et femmes du monde.

Le texte d’Isaïe se réalise magnifiquement dans les cœurs. La vengeance et la revanche de notre Dieu ? C’est qu’il vient lui-même nous sauver. Ce que le cœur de l’homme n’aurait pu imaginer, Dieu l’a préparé, Dieu le réalise ! (cf. 1 Corinthiens 2,9)

Arrive le paralysé que ses porteurs ne peuvent faire entrer : rien de neuf sous le soleil, il est difficile de céder la place pour un autre, qui arrive en retard et qui est bien encombrant !

Et moi, est-ce que j'accepte de me laisser déranger, de faire place à l'autre, de me laisser bousculer par lui ou par elle ?

J'admire toujours ce paralysé, car il ne devait pas être très rassuré durant la montée sur le toit puis la descente : il devait se cramponner et peut-être crier « attention, je vais tomber, je glisse, ne lâchez pas » ! Et les autres devaient aussi trembler et craindre de lâcher ou d'être entraîné par son poids et qu'ils tombent tous ensemble !

Oui Jésus peut admirer leur foi, celle des porteurs et celle du « porté » car c'était du sport et il fallait en vouloir pour le faire arriver jusqu'à lui !

Alors Jésus manifeste jusqu’où va la guérison qu’il propose : jusqu’au pardon des péchés. Tout ce qui entrave, paralyse, handicape notre relation au Seigneur, aux autres, à nous même, il le guérit par le pardon. La condition ? Venir à lui ! Comme cet homme porté par ses amis.

La guérison physique de l’homme est signe de sa guérison spirituelle; il peut maintenant retourner de lui-même chez lui. Dans sa maison où il est réhabilité; dans sa demeure intérieure, son cœur pacifié où il peut maintenant glorifier Dieu pour son action régénératrice. Il est rétabli dans tout son être d’homme et de croyant. La belle prophétie d’Isaïe se réalise en lui.

Elle se réalise en ceux qui laissent le Seigneur dessiller leurs yeux, ouvrir leurs oreilles. L’eau vive jaillit dans le désert de leur cœur, cette eau peut l’abreuver et abreuver tous ceux qui viennent à eux. Elle est féconde par elle même. Le cœur fleurit comme la rose, et se couvre de fleurs des champs qui ne doivent leur belle parure qu’au Seigneur. Allégresse et joie le rejoignent, douleur et plainte s’enfuient.

Oui la puissance du Seigneur est à l’œuvre en Jésus aujourd’hui comme alors. Amour et vérité se rencontrent et régénèrent les cœurs. Accueillons-le dans la foi dès maintenant.

 

Introduction au Notre Père : Seigneur, toi qui es bon et qui pardonnes, nous venons à toi avec confiance et te chantons en communion  avec toute l'Église…

 

Oraison de conclusion : Dieu de bonté et de miséricorde, viens toi-même sauver les hommes et femmes d’aujourd’hui. Que ton amour dessille les yeux, ouvre les oreilles, fortifie les mains défaillants, affermis les genoux qui fléchissent, pacifie les cœurs qui s’affolent. Que les boiteux du cœur bondissent de joie, que les muets t’acclament et te louent. Que l’eau vive de l’Esprit jaillisse dans les déserts spirituels. Que Jésus, ton Fils Bien-Aimé, la Voie sacré qui conduit à toi, nous saisisse par la main et nous conduise tous ensemble à la vie avec toi, dans l’Esprit Saint, dès maintenant et jusque dans les siècles des siècles. Amen.

Aucun commentaire: