Ps 142, v. 8-10
Seigneur, j’ouvre
mes yeux pour découvrir Ta Parole, j’ouvre mes oreilles pour entendre Ta voix
intérieure qui veut me parler, j’ouvre mon cœur pour Te rencontrer… Envoie ton
Esprit !
« 8 Fais que
j’entende au matin ton amour,
Car je compte sur
toi.
Montre-moi le
chemin que je dois prendre :
Vers toi, j’élève
mon âme !
9 Délivre-moi de
mes ennemis, Seigneur :
J’ai un abri
auprès de toi.
10 Apprends-moi à
faire ta volonté,
Car tu es mon
Dieu.
Ton souffle est
bienfaisant :
Qu’il me guide en
un pays de plaines »
Dans le dernier
verset (v. 7), le psalmiste exprimait au négatif « Ne me cache pas ton
visage : Je serais de ceux qui tombent dans la fosse ». En ce v. 8, c’est la
version positive qui apparaît :
(v. 8) « Fais que j’entende au matin ton
amour,
Car je compte sur toi »
Le visage de
Dieu, c’est son regard d’amour. Le psalmiste demande à être exaucé car il fait
confiance à son Dieu. Il a en effet déjà pu faire l’expérience d’être écouté,
rejoint, exaucé. Que dès le matin, ton amour me devance, m’accompagne, me guide…
Oui, Seigneur, dit le psalmiste : « je compte sur toi ! ».
Cette expérience
de l’amour de Dieu met au large. La menace des ennemis semble ici passer au
second plan. Le psalmiste découvre combien Dieu est plus fort, plus puissant,
plus important qu’eux. Oui, il pressent que l’essentiel est ailleurs, que sa
vie doit se recentrer :
« Montre-moi le chemin que je dois
prendre :
Vers toi, j’élève mon âme ! »
« Elever son
âme » est l’expression de sa confiance, de son abandon. C’est vers son
Dieu que le psalmiste se tourne résolument. C’est à Lui qu’il confie sa vie.
(v. 9) « Délivre-moi de mes ennemis,
Seigneur :
J’ai un abri auprès de toi »
Mais l’ennemi
refait surface… Il se fait de nouveau insistant, lui qui « cherche
ma perte… foule au sol ma vie… me fait habiter les ténèbres avec les morts de
jadis ».
Le psalmiste ne se décourage pas. Il réitère son appel, afin
d’être délivré, libéré… Lui qui a son refuge, son abri auprès de son Dieu.
(v. 10) « Apprends-moi à faire ta volonté, car
tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant :
Le psalmiste peut
alors prendre distance par rapport à la situation difficile où il s’enlise. Il
rechoisit son Dieu et lui demande « Apprends-moi à faire ta volonté ».
Ce qui compte à
présent, c’est une vie avec Dieu, dans son sillage, sous sa protection.
Le ton se fait
ainsi moins pressant, plus paisible, simplement demandeur. Le psalmiste, dont
le souffle « s’épuisait » (v. 4), dont il était presque privé
au plus fort du combat (« Je suis à bout de souffle ! » : v. 7),
demande à présent à Dieu : « Que (ton souffle) me guide en un pays de
plaines ». En un pays où je peux avoir de l’espace, de la liberté…
Le psalmiste nous fait pressentir le va-et-vient entre la
situation d’oppression et l’expérience d’une distanciation, de libération.
Ce qui permet cette prise de distance, c’est l’appel… et la
confiance.
Seigneur, apprends-moi à me centrer sur Toi, à Te regarder,
à Te rechoisir… Tous les ennemis sont relatifs car ils passent. Toi seul, Tu
demeures !
Amen
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