jeudi 10 janvier 2019

"Tu es mon Dieu!"


Ps 142, v. 8-10

Seigneur, j’ouvre mes yeux pour découvrir Ta Parole, j’ouvre mes oreilles pour entendre Ta voix intérieure qui veut me parler, j’ouvre mon cœur pour Te rencontrer… Envoie ton Esprit !

« 8 Fais que j’entende au matin ton amour,
Car je compte sur toi.
Montre-moi le chemin que je dois prendre :
Vers toi, j’élève mon âme !
9 Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur :
J’ai un abri auprès de toi.
10 Apprends-moi à faire ta volonté,
Car tu es mon Dieu.
Ton souffle est bienfaisant :
Qu’il me guide en un pays de plaines »


Dans le dernier verset (v. 7), le psalmiste exprimait au négatif « Ne me cache pas ton visage : Je serais de ceux qui tombent dans la fosse ». En ce v. 8, c’est la version positive qui apparaît :
(v. 8) « Fais que j’entende au matin ton amour,
Car je compte sur toi »
Le visage de Dieu, c’est son regard d’amour. Le psalmiste demande à être exaucé car il fait confiance à son Dieu. Il a en effet déjà pu faire l’expérience d’être écouté, rejoint, exaucé. Que dès le matin, ton amour me devance, m’accompagne, me guide… Oui, Seigneur, dit le psalmiste : « je compte sur toi ! ».
Cette expérience de l’amour de Dieu met au large. La menace des ennemis semble ici passer au second plan. Le psalmiste découvre combien Dieu est plus fort, plus puissant, plus important qu’eux. Oui, il pressent que l’essentiel est ailleurs, que sa vie doit se recentrer :
« Montre-moi le chemin que je dois prendre :
Vers toi, j’élève mon âme ! »
« Elever son âme » est l’expression de sa confiance, de son abandon. C’est vers son Dieu que le psalmiste se tourne résolument. C’est à Lui qu’il confie sa vie.

(v. 9) « Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur :
J’ai un abri auprès de toi »
Mais l’ennemi refait surface… Il se fait de nouveau insistant, lui qui « cherche ma perte… foule au sol ma vie… me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis ».
Le psalmiste ne se décourage pas. Il réitère son appel, afin d’être délivré, libéré… Lui qui a son refuge, son abri auprès de son Dieu.

(v. 10) « Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant :
Le psalmiste peut alors prendre distance par rapport à la situation difficile où il s’enlise. Il rechoisit son Dieu et lui demande « Apprends-moi à faire ta volonté ».
Ce qui compte à présent, c’est une vie avec Dieu, dans son sillage, sous sa protection.
Le ton se fait ainsi moins pressant, plus paisible, simplement demandeur. Le psalmiste, dont le souffle « s’épuisait » (v. 4), dont il était presque privé au plus fort du combat (« Je suis à bout de souffle ! » : v. 7), demande à présent à Dieu : « Que (ton souffle) me guide en un pays de plaines ». En un pays où je peux avoir de l’espace, de la liberté…
Le psalmiste nous fait pressentir le va-et-vient entre la situation d’oppression et l’expérience d’une distanciation, de libération.
Ce qui permet cette prise de distance, c’est l’appel… et la confiance.

Seigneur, apprends-moi à me centrer sur Toi, à Te regarder, à Te rechoisir… Tous les ennemis sont relatifs car ils passent. Toi seul, Tu demeures !
Amen

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