dimanche 6 janvier 2019

Je m'écrie vers toi, Yahvé

Ps 141, 6-8
Je m'écrie vers toi, Yahvé,          
je dis : "Toi, mon abri,
ma part dans la terre des vivants !                                                           
Sois attentif à mon cri,                                                             
je suis à bout de force.
Délivre-moi de mes persécuteurs,    
eux sont plus forts que moi !                                         
Fais sortir de prison mon âme,   
que je rende grâce à ton nom !                                                                   
Autour de moi les justes feront cercle,        
à cause du bien que tu m'as fait."

S'il s'agit bien d'un cri, davantage que d'une demande, ce cri n'en n'est pas moins une prière qui sort de lui.  Quand la souffrance n'est plus supportable, il n'est plus possible de contenir sa douleur et c'est tout naturel de l'exprimer de manière puissante... Ce n'est pas pour autant que l'on soit dénué de toute espérance !  
Il exprime sa détresse - un abandon ? une trahison ? - nul ne le sait puisque ce n'est pas précisé,  mais Celui qui reçoit cette douloureuse prière sait de quoi il s'agit car "il connaît mon sentier", dit le psalmiste.

Au moment où tout semble se dérober sous ses pieds, où il n'a plus personne sur qui compter, voilà que, conscient de ne pouvoir s'en tirer seul, il met sa foi dans le Seigneur: "Toi, mon abri, ma part dans la terre des vivants !" Oui, le Seigneur est son seul abri auprès duquel il est certain de trouver refuge.

Il est allé au bout de ce qui était supportable.  Maintenant, à bout de souffle, exténué, il sent aussi ses forces qui l'abandonnent et, dans l'impossibilité de trouver quelqu'un sur qui compter, il s'appuie sur la seule certitude qui le tienne en vie.  Évoquer l'image de la prison pour attester l'enfermement de son âme, dit clairement ce qu'il endure et qui est une souffrance morale.  Il demande la libération car, seul, il ne peut rien contre des persécuteurs bien trop forts pour lui.  Au moment où la situation est désespérée il s'adresse à Dieu de manière impérative : "Délivre-moi... Fais sortir..." et c'est aussi à cet instant qu’Il retrouve vie à l'idée d'être libéré de ses oppresseurs et de sa prison, de sorte qu'il puisse rendre grâce, glorifier le nom du Seigneur, entouré des justes qui crient vers Dieu toute leur reconnaissance.

Seigneur, quand rien ne nous est épargné et que les ténèbres prennent le pas sur la lumière, donne-nous de croire, de vivre de ton amour. Oui, Seigneur, ton amour est un feu d'artifice, une explosion d'amour qui nous impacte et imprime un élan toujours neuf.
 Au travers de nos détresses, fais de nous des vivants,  des brûlants au feu de ton amour et que, déplacés par le souffle, nous rayonnions ton amour dans le cœur de nos frères.
Seigneur, tu es mon roc, mon espérance, ma planche de salut.
RB

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