Ps 142, v. 11-12
À cause de ta
justice, tire-moi de la détresse.
Tu feras périr mes
adversaires, car je suis ton serviteur »
Seigneur, je veux m’ouvrir à Ta Parole, celle que tu veux me
dire aujourd’hui. Je veux me centrer sur toi, n’être qu’avec Toi en ce moment
de prière. Accorde-moi de déposer tout ce qui n’est pas Toi… Alors, je pourrai T'écouter...
(v. 11) « Pour
l’honneur de ton nom, Seigneur, fais-moi vivre ;
À cause de ta
justice, tire-moi de la détresse »
Le psalmiste poursuit l’appel lancé à son Seigneur. Il
utilise deux « arguments » pour le convaincre d’agir :
« pour l’honneur de ton nom » et « à cause de ta justice ».
Le « nom » du Seigneur est éminemment respectable.
On se rappellera la réserve des Juifs à prononcer le nom de Dieu : ils lui
préfèrent une périphrase (« le Seigneur ») ou simplement « Le
Nom ». Mais si les ennemis prennent le dessus, ce sera certainement au
détriment du Dieu du psalmiste. Lui qui s’est engagé par l’Alliance avec son
peuple, ne peut supporter de voir ce dernier humilié, méprisé, massacré… C’est la vie du peuple, la vie du psalmiste, qui rend gloire à Dieu.
Quant à la « justice », on a déjà rencontré ce qualificatif de Dieu au
début du psaume (v. 1). Elle réapparaît ici, ce qui suggère son importance. Un
autre passage de la Bible confirme cette interprétation : « C'est
pourquoi YHWH attend l'heure de vous faire grâce, c'est pourquoi il se lèvera
pour vous prendre en pitié, car YHWH est un Dieu de justice ; bienheureux tous
ceux qui espèrent en lui » (Is 30, 18).
Le psalmiste prie
son Dieu, l’implore : pour « toi » (Ton Nom) et pour « ta
justice », « fais-moi vivre… tire-moi de la détresse ». Accorde-moi
ce bien dont tu m’as gratifié, la vie, et sauve-moi de ces ennemis…
(v. 12) « A
cause de ton amour, tu détruiras mes ennemis ;
Tu feras périr mes
adversaires, car je suis ton serviteur »
Le dernier verset adopte un autre ton. Ce ne sont plus à
présent des impératifs (« délivre-moi… fais-moi vivre… tire-moi de la
détresse »), mais la certitude du futur : « tu détruiras… tu
feras périr ».
Le psalmiste a ainsi connu un basculement de la détresse à
la confiance, de l’impression d’« habiter avec les morts de jadis »
(v. 3) à la conviction d’être écouté et exaucé.
Oui, « tu détruiras mes
ennemis », « pour l’honneur de ton nom », parce que tu m’aimes,
parce que ton Nom est « Amour ». Le psalmiste fait l’expérience de la
présence, de la puissance de son Dieu.
Oui, « tu feras périr mes adversaires », parce que
« je suis ton serviteur », parce que Tu es mon Dieu...
Seigneur, accorde-moi
cette foi, cette certitude du psalmiste, qui sait que Tu l’entends, que Tu
l’écoutes, que Tu l’exauces…
Afin que je découvre combien Tu m’aimes, à quel point je revêts
d’importance à tes yeux... Seigneur, mon Dieu, envoie ton Esprit !
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