vendredi 11 janvier 2019

"Je suis ton serviteur"


Ps 142, v. 11-12

À cause de ta justice, tire-moi de la détresse.
Tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur »

Seigneur, je veux m’ouvrir à Ta Parole, celle que tu veux me dire aujourd’hui. Je veux me centrer sur toi, n’être qu’avec Toi en ce moment de prière. Accorde-moi de déposer tout ce qui n’est pas Toi… Alors, je pourrai T'écouter...

(v. 11) « Pour l’honneur de ton nom, Seigneur, fais-moi vivre ;
À cause de ta justice, tire-moi de la détresse »
Le psalmiste poursuit l’appel lancé à son Seigneur. Il utilise deux « arguments » pour le convaincre d’agir : « pour l’honneur de ton nom » et « à cause de ta justice ».
Le « nom » du Seigneur est éminemment respectable. On se rappellera la réserve des Juifs à prononcer le nom de Dieu : ils lui préfèrent une périphrase (« le Seigneur ») ou simplement « Le Nom ». Mais si les ennemis prennent le dessus, ce sera certainement au détriment du Dieu du psalmiste. Lui qui s’est engagé par l’Alliance avec son peuple, ne peut supporter de voir ce dernier humilié, méprisé, massacré… C’est la vie du peuple, la vie du psalmiste, qui rend gloire à Dieu.
Quant à la « justice », on a déjà rencontré ce qualificatif de Dieu au début du psaume (v. 1). Elle réapparaît ici, ce qui suggère son importance. Un autre passage de la Bible confirme cette interprétation : « C'est pourquoi YHWH attend l'heure de vous faire grâce, c'est pourquoi il se lèvera pour vous prendre en pitié, car YHWH est un Dieu de justice ; bienheureux tous ceux qui espèrent en lui » (Is 30, 18).
Le psalmiste prie son Dieu, l’implore : pour « toi » (Ton Nom) et pour « ta justice », « fais-moi vivre… tire-moi de la détresse ». Accorde-moi ce bien dont tu m’as gratifié, la vie, et sauve-moi de ces ennemis…

(v. 12) « A cause de ton amour, tu détruiras mes ennemis ;
Tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur » 
Le dernier verset adopte un autre ton. Ce ne sont plus à présent des impératifs (« délivre-moi… fais-moi vivre… tire-moi de la détresse »), mais la certitude du futur : « tu détruiras… tu feras périr ».
Le psalmiste a ainsi connu un basculement de la détresse à la confiance, de l’impression d’« habiter avec les morts de jadis » (v. 3) à la conviction d’être écouté et exaucé. 
Oui, « tu détruiras mes ennemis », « pour l’honneur de ton nom », parce que tu m’aimes, parce que ton Nom est « Amour ». Le psalmiste fait l’expérience de la présence, de la puissance de son Dieu.
Oui, « tu feras périr mes adversaires », parce que « je suis ton serviteur », parce que Tu es mon Dieu...


Seigneur, accorde-moi cette foi, cette certitude du psalmiste, qui sait que Tu l’entends, que Tu l’écoutes, que Tu l’exauces…
Afin que je découvre combien Tu m’aimes, à quel point je revêts d’importance à tes yeux... Seigneur, mon Dieu, envoie ton Esprit !

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