Ps 39
7
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as
ouvert mes oreilles ;
tu ne
demandais ni holocauste ni victime,
8a
alors j'ai dit : « Voici, je viens ».
Viens Esprit Saint, viens nous apprendre
que l’oreille attentive vaut mieux que tous les sacrifices.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice :
les prophètes ont compris qu’il ne fallait pas rendre grâce ou implorer en
offrant des sacrifices ; l’énumération présente dans ce verset n’est pas
seulement une exigence poétique, elle reprend tous les types de
sacrifices : le sacrifice de communion, l’offrande de grain ou d’animaux,
l’holocauste ou l’animal est non seulement offert mais brûlé en entier, le
sacrifice d’expiation. L’imagination fut grande en ce domaine, et pourtant Dieu
n’attend rien de tout cela.
tu as ouvert mes oreilles : voilà
un saut sémantique qui peut étonner, par sa signification mais aussi parce
qu’il vient clairement interrompre l’énumération des sacrifices. Et il s’agit certes
d’un raccourci qui va s’expliquer par la suite. Un tel lien est aussi présent chez
Jérémie (Jr 7, 21-28) qui observe ironiquement que Dieu n’a rien prescrit concernant
holocauste et sacrifice mais qu’il demande seulement que l’on prête l’oreille à
sa voix. Les expressions autour de l’oreille sont très nombreuses dans toute la
Bible et déjà dans d’autres textes antiques (assyriens, etc). Elles sont
souvent en lien – outre l’écoute bien sûr – avec l’obéissance et l’intelligence
(des choses de Dieu).
tu ne
demandais ni holocauste ni victime : insistance sur l’opposition avec la
réponse qui suit.
alors j'ai dit : « Voici, je viens » :
formule habituelle pour se rendre disponible à l’attente d’un maître. L’offrande
que Dieu agrée, c’est celle de nous-même, non pas tel un sacrifice mais tel un
don fait dans la joie de son amitié.
Paul (He 10,
5-10) a adapté le texte grec du psaume (v. 8 et 9) pour en faire une prière adressée
à Dieu par le Christ : « … Tu m’as
façonné un corps… voici je viens… c’est de moi qu’il est question dans le
rouleau… »
Seigneur
Dieu, mets sans cesse sur nos lèvres cette réponse que tu attends « Me
voici ! ». Fais-nous
courir à toi dans notre hâte de te répondre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire