Le
Seigneur connaît les jours des intègres, et leur patrimoine sera pour toujours.
Pas
de honte pour eux au temps du malheur,
et dans les jours de famine ils seront rassasiés.
Car
les méchants périront et les ennemis du Seigneur comme la parure des prés
seront achevés, comme une fumée ils seront achevés.
Empruntant,
le méchant ne rend pas. Et le juste faisant grâce, donne.
Car
ses bénis posséderont le pays, et ses maudits seront retranchés.
Psaume 36,
18-22
Viens Esprit de Dieu, viens nous apprendre
le chemin de la vie.
Viens Esprit de Dieu, conduis-nous vers le
Père, tous ensemble.
Le Seigneur connaît les jours des intègres,
et leur patrimoine sera pour toujours.
Le terme
connaître, en hébreu, est un terme fort. Il dit une relation forte, aimante. Le
Seigneur connaît les jours de l’homme intègre, il participe de ces jours. Il
les bénit. L’abondance matérielle en la mentalité de l’époque est regardée
comme bénédiction du Seigneur, fruit de la justice et de la droiture.
Pas de honte pour eux au temps du
malheur, et dans les jours de famine ils
seront rassasiés.
Toute la
question du mal, du malheur est présente en ces versets. Et nous savons qu’elle
est plus complexe. Nous savons que des justes sont morts dans la misère, et la
faim. Peut-être devons-nous lire ces versets en les regardant sous un autre
angle, en reconnaissant que le Seigneur bénit le juste par la présence qu’il
offre, et non par un rassasiement de biens.
Car les méchants périront et les ennemis du
Seigneur comme la parure des prés seront achevés, comme une fumée ils seront
achevés.
La
prospérité liée à l’injustice ne durera pas dit le psalmiste. Si elle dure un
temps, elle demeure éphémère. Bien mal
acquis ne dure pas, dit la sagesse populaire. Si un temps la malhonnêteté
peut être gagnante, elle finira par être dévoilée, condamnée, elle finira par
mener à sa perte celui qui l’a choisie.
Empruntant, le méchant ne rend pas. Et le
juste faisant grâce, donne.
Le psalmiste
décrit le contraste criant entre méchant et juste, l’un emprunte et ne rend
pas, l’autre au lieu de prêter donne. Les biens sur cette terre sont chemin de
communion, de partage. Qui entre dans la perspective du Royaume se comporte en
gestionnaire, responsable des autres, il n’accapare pas, il partage. Qui
n’entre pas dans la perspective du Royaume, du partage et de la communion
fraternelle, risque bien d’accaparer les biens pour son seul profit.
Car ses bénis posséderont le pays, et ses maudits
seront retranchés.
Recevoir la
bénédiction divine suppose l’accord de qui la reçoit, Dieu ne s’impose pas.
Ceux qu’il bénit reçoivent en partage le don de la vie, avec mission de la
transmettre. Ils se voient confier la gestion de la terre, la mission de
co-création (cf Genèse 1). Ceux qui refusent cette bénédiction, sont ceux qui
se lancent dans une entreprise qui les éloignent de la vie, de la communion.
Seigneur, tu
nous invites à partager ton souci de Créateur, tu nous invites à collaborer à
ton œuvre. Béni sois-tu. Apprends-nous à marcher sur les chemins de l’Evangile,
à la suite de Jésus.
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