Ps 37, 16-19
« (v. 16) C’est toi
que j’espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi,
tu répondras.
(v. 17) J’ai dit :
‘Qu’ils ne triomphent pas,
Ceux qui rient de moi
quand je trébuche !’
Ma
douleur est toujours devant moi.
(v. 19) Oui, j’avoue mon péché,
Je m’effraie de ma faute »
Ces versets sont en lien
étroit avec ceux que nous avons parcourus précédemment. En effet, nous
évoquions le mutisme et la surdité du psalmiste face à ses détracteurs.
On découvre ici la raison
de ce comportement : « C’est toi que j’espère, Seigneur : Seigneur
mon Dieu, toi, tu répondras ».
Face à la violence et à
la malfaisance de ses ennemis, le psalmiste ne peut que se tourner vers son
Dieu et espérer en Lui, sûr qu’il répondra à son fidèle.
Le psalmiste atteste de
sa foi en la justice divine. Son Dieu n’est pas, lui, aveugle, sourd ou muet.
Avec Lui, on peut entrer en relation et accorder sa confiance…
Au verset 17, le
psalmiste rapporte la parole qu’il a prononcée devant son Seigneur : «
Qu’ils ne triomphent pas, Ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »
Face à la menace
d’autrui, face à ses ricanements ou ses moqueries, seule une parole adressée à
Dieu peut ouvrir une brèche, être la première étape vers une libération…
Ce n’est cependant pas
magique. La victoire n’est pas de suite acquise. Le psalmiste poursuit sa
plainte, sans relâche :
« Et maintenant, je
suis près de tomber, ma douleur est toujours devant moi » (v. 18)
Il nous confie sa
souffrance, celle que peuvent éprouver tant d’hommes et de femmes sur notre terre.
Face à cette souffrance, nous pouvons compatir, la porter devant Dieu.
Et si cette douleur est
nôtre, portons-la aussi devant Dieu… Il ne peut que nous écouter.
« Oui, j’avoue mon
péché, je m’effraie de ma faute » (v. 19)
Ce verset fait écho à la
« faute » et à la « folie » (v. 4.6) du début du psaume.
L’auteur est bien conscient d’un méfait, d’une faute qu’il a commise. Son aveu
(« j’avoue mon péché… ») traduit un regret, une contrition… vraisemblablement
un désir de pardon.
Dans ces versets, le
psalmiste met devant nos yeux le lien qu’il a noué avec Dieu. Relation de
confiance, d’aveu, d’espérance…
A la suite du psalmiste,
osons nous tourner vers notre Dieu pour lui confier tout ce qui est lourd, tout
ce qui pèse dans nos vies humaines…
lectio partagée par sr Marie-Jean
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