dimanche 14 janvier 2018

Seigneur, mon salut

Ps 37, 20-23
« (v. 20) Mes ennemis sont forts et vigoureux,
Ils sont nombreux à m’en vouloir injustement.
(v. 21) Ils me rendent le mal pour le bien ;
Quand je cherche le bien, ils m’accusent.
(v. 22) Ne m’abandonne jamais, Seigneur,
Mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
(v. 23) Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut ! »

Après l’aveu de la faute (v. 19), le psalmiste évoque de nouveau ses ennemis, eux qui sont « forts et vigoureux », alors que lui, le psalmiste, se dit « à bout de forces » (v. 7.9).

En plus de leur nombre, une nouvelle caractéristique les qualifie, à savoir de lui « en vouloir injustement ». La notion de justice / injustice est très fréquente dans les psaumes, car si souvent la justice est bafouée… Elle est aussi répandue sur notre terre, où tant d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent l’injustice…

La souffrance que les ennemis lui causent ne s’arrête pas là : ils lui « rendent le mal pour le bien » ; bien plus, ils l’« accusent, quand (il) cherche le bien ».
Dans ces versets, le psalmiste plaide son innocence. Il dénonce chez ses détracteurs une recherche effrénée du mal.
Face à l’injustice, face aux souffrances et aux épreuves, confronté à ses ennemis, le psalmiste nous montre la voie à suivre. Il se tourne vers son Dieu :
« Ne m’abandonne jamais, Seigneur, Mon Dieu, ne sois pas loin de moi. Viens vite à mon aide, Seigneur, mon salut ! » (v. 22-23)
Le psalmiste s’adresse à Dieu à l’impératif. Sa prière est une injonction : « Ne m’abandonne jamais… ne sois pas loin… viens vite… ».

Les qualificatifs que l’auteur utilise pour définir Dieu sont une généreuse profession de foi : « Seigneur… mon Dieu… mon salut ». Le possessif à la première personne (« mon ») oriente vers la relation personnelle, vers le lien singulier que le psalmiste a tissé avec son Dieu.

Tandis que les « amis, compagnons, proches » se tiennent à distance (v. 12), Dieu, lui, est convié à se tenir « pas loin de moi ».
Ainsi Dieu est-il reconnu comme le Dieu proche, lui l’Emmanuel (« Dieu avec nous ») que l’on a célébré tout particulièrement pendant le Temps de Noël.
Tel est bien notre Dieu !

Mais pour qu’il en soit ainsi, il nous faut aussi l’appeler… Dans nos situations douloureuses, dans un quotidien éprouvé, osons-nous assez l’appeler à l’aide ? C’est aussi le sens de l’Office divin, à savoir de confier les intentions de ceux qui souffrent, proches et lointains…

Pour ton accueil de toutes nos situations lourdes et parce que tu ne laisses jamais aucun appel sans réponse, Seigneur, gloire à toi !

soeur Marie-Jean

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