Ps 37, 20-23
« (v. 20) Mes
ennemis sont forts et vigoureux,
Ils sont nombreux à m’en
vouloir injustement.
(v. 21) Ils me rendent le
mal pour le bien ;
Quand je cherche le bien,
ils m’accusent.
(v. 22) Ne m’abandonne
jamais, Seigneur,
Mon Dieu, ne sois pas
loin de moi.
(v. 23) Viens vite à mon
aide,
Seigneur, mon
salut ! »
Après l’aveu de la faute
(v. 19), le psalmiste évoque de nouveau ses ennemis, eux qui sont « forts
et vigoureux », alors que lui, le psalmiste, se dit « à bout de
forces » (v. 7.9).
En plus de leur nombre,
une nouvelle caractéristique les qualifie, à savoir de lui « en vouloir injustement ».
La notion de justice / injustice est très fréquente dans les psaumes, car si
souvent la justice est bafouée… Elle est aussi répandue sur notre terre, où
tant d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent l’injustice…
La souffrance que les
ennemis lui causent ne s’arrête pas là : ils lui « rendent le mal
pour le bien » ; bien plus, ils l’« accusent, quand (il) cherche
le bien ».
Dans ces versets, le
psalmiste plaide son innocence. Il dénonce chez ses détracteurs une recherche effrénée
du mal.
Face à l’injustice, face
aux souffrances et aux épreuves, confronté à ses ennemis, le psalmiste nous
montre la voie à suivre. Il se tourne vers son Dieu :
« Ne m’abandonne
jamais, Seigneur, Mon Dieu, ne sois pas loin de moi. Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut ! » (v. 22-23)
Le psalmiste s’adresse à
Dieu à l’impératif. Sa prière est une injonction : « Ne m’abandonne
jamais… ne sois pas loin… viens vite… ».
Les qualificatifs que
l’auteur utilise pour définir Dieu sont une généreuse profession de foi :
« Seigneur… mon Dieu… mon salut ». Le possessif à la première
personne (« mon ») oriente vers la relation personnelle, vers le lien
singulier que le psalmiste a tissé avec son Dieu.
Tandis que les
« amis, compagnons, proches » se tiennent à distance (v. 12), Dieu,
lui, est convié à se tenir « pas loin de moi ».
Ainsi Dieu est-il reconnu
comme le Dieu proche, lui l’Emmanuel (« Dieu avec nous ») que l’on a
célébré tout particulièrement pendant le Temps de Noël.
Tel est bien notre
Dieu !
Mais pour qu’il en soit
ainsi, il nous faut aussi l’appeler… Dans nos situations douloureuses, dans un
quotidien éprouvé, osons-nous assez l’appeler à l’aide ? C’est aussi le
sens de l’Office divin, à savoir de confier les intentions de ceux qui
souffrent, proches et lointains…
soeur Marie-Jean
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