Ps 37, 8-11
Plus
rien n’est sain dans ma chair.
(v.
9) Brisé, écrasé, à bout de forces,
Mon cœur gronde et rugit.
(v. 10) Seigneur, tout
mon désir est devant toi,
Et rien de ma plainte ne
t’échappe.
(v. 11) Le cœur me bat,
ma force m’abandonne,
Et même la lumière de mes
yeux »
Dans ces versets, le
psalmiste exprime sa souffrance. Le début du psaume nous en a appris la cause :
« rien d’intact depuis ma faute… C’est là le prix de ma folie ».
L’auteur fait aussi mention de « péchés » et d’un « poids trop
pesant ».
De quoi s’agit-il, nous
ne le savons pas… Cette imprécision facilite une identification. La souffrance
du psalmiste est celle de tant de personnes sur notre terre… Elle est peut-être
aussi la mienne.
Le mal dont souffre le
psalmiste a des retentissements physiques : « La fièvre m’envahit
jusqu’aux moelles, plus rien n’est sain dans ma chair. Brisé, écrasé, à bout de
forces ».
Mais aussi, des
répercussions morales : « Mon cœur gronde et rugit ».
Une douleur intense,
complète, sans brèche et sans issue. Que faire pour ne pas être submergé par
elle ?
Rappelons que
Dieu n’était pas absent au début du psaume : « Seigneur,
corrige-moi sans colère et reprends-moi sans violence ». Mais aussi les
versets qui suivent : « Tes flèches m’ont frappé, ta main s’est
abattue sur moi ».
La conviction d’avoir mal
agi incitait le psalmiste à demander l’indulgence de son Seigneur.
Mais au verset 10, il lui
exprime aussi une autre demande :
« Seigneur, tout mon
désir est devant toi, et rien de ma plainte ne t’échappe »
Il n’y a pas que le péché
du psalmiste sous le regard de Dieu. Il y a aussi son désir. Le psalmiste
exprime ainsi la certitude de sa présence, la connaissance que Dieu a de sa
vie, et aussi de sa souffrance…
Le verset 11
renchérit avec les aspects physiques de la douleur :
« Le cœur me bat, ma
force m’abandonne,
Et même la lumière de mes
yeux »
Accélération du rythme
cardiaque, perte de forces physiques : telle est la déchéance du
psalmiste.
Bien plus, il en perd
« la lumière de (ses) yeux ». Il ne sait plus où il va, il n’a plus
d’horizon. Plus d’avenir pour lui…
Seigneur, quand la
souffrance de l’être humain est écrasante, Tu entends son désir et sa plainte.
Quand la douleur me
submerge, Tu es là…
Béni sois-tu !
lectio préparée par sr Marie-Jean
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