Ac 27
39 Une fois le jour venu, les marins ne
reconnaissaient pas la terre, mais ils distinguaient une baie avec une plage et
ils avaient l’intention, si c’était possible, d’y échouer le bateau. 40
Ils ont alors filé les ancres par le bout, les abandonnant à la mer, tandis
qu’ils larguaient les avirons de queue ; puis, hissant au vent la
civadière, ils ont mis le cap sur la plage. 41 Mais ils ont
touché un banc de sable et y ont échoué le vaisseau ; la proue, enfoncée,
est restée prise, tandis que la poupe se disloquait sous les coups de
mer. 42 Les soldats ont eu alors l’idée de tuer les
prisonniers, de peur qu’il ne s’en échappe à la nage.
Viens, Esprit Saint, fais
qu’en ce jour de Noël la Parole vienne naître en nos cœurs.
Une fois le jour venu : le film se poursuit : séquence
suivante : lever de soleil. Cette longue nuit pleine d’évènements s’achève
enfin.
les marins ne reconnaissaient pas la
terre : la lumière
revenue, tous observent les alentours… où sont-ils ? Y a-t-il bien une
côte toute proche comme ils le pressentaient ? Car les voici à bord d’un navire
en mauvais état, sans canot ni vivres. Mais personne ne connaît ce rivage !
mais ils distinguaient une baie avec une
plage et ils avaient l’intention, si c’était possible, d’y échouer le bateau :
pourtant ce qu’ils aperçoivent est rassurant : une baie, une plage… mais comment y parvenir
sans le canot ? Reste donc à y aboutir avec le bateau lui-même.
Ils ont alors filé les ancres par le
bout, les abandonnant à la mer, tandis qu’ils larguaient les avirons de
queue ; puis, hissant au vent la civadière, ils ont mis le cap sur la
plage : les ordres
sont donnés, les préparatifs sont menés à bord, on largue encore tout le
superflu : les ancres, les freins des gouvernails. Et la manœuvre vers la
côte est entamée : hisser la petite voile carrée à l'avant du bateau sur laquelle on va compter pour atteindre la plage.
Mais ils ont touché un banc de sable et
y ont échoué le vaisseau ; la proue, enfoncée, est restée prise, tandis
que la poupe se disloquait sous les coups de mer : la description de Luc reste vivante et
précise : on s’y croirait ! Vous voyez ce bateau qui s’introduit dans
la lagune : chacun à bord retient son souffle, la côte se rapproche… puis
le bateau pique du nez dans un banc de sable, et c’est sans doute un cri de
déception d’autant plus que cette fois la mer, restée vigoureuse, disloque la
poupe sous les yeux des marins.
Tout se ligue
contre eux au fil de cette histoire. La lumière revenue ne révèle qu’une terre
inconnue, et là-même, quand le rivage semble à portée de main, voilà encore un
malheureux banc de sable qui vient tout faire « échouer ».
Tant de
choses nous échappent dans les projets que nous échafaudons, tant d’éléments
qui surgissent dans nos journées bien planifiées.
Les soldats ont eu alors l’idée de tuer
les prisonniers, de peur qu’il ne s’en échappe à la nage : la panique reprend alors le dessus
avec un nouveau souci : et si, maintenant que l’on est si près d’être sauvé,
les prisonniers en profitaient pour s’échapper ? Les soldats, qui en sont
responsables, seront exécutés. Alors ceux-ci « ont l’idée » de tuer
les prisonniers… : que vaut un homme aux yeux des hommes ? Que vaut
un homme aux yeux de Dieu ?
Seigneur Jésus,
tes chemins ne sont pas les nôtres et tu vois se dessiner le beau projet de nos
vies malgré tous les écueils que nous rencontrons. Toi seul est notre rocher,
notre certitude. Bénis sois-tu.
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