Ac 27
27 C’était la quatorzième nuit que nous
dérivions sur l’Adriatique ; vers minuit, les marins ont pressenti
l’approche d’une terre. 28 Jetant alors la sonde, ils ont
trouvé vingt brasses ; à quelque distance, ils l’ont jetée encore une fois
et en ont trouvé quinze.
Viens, Esprit Saint, viens
nous rejoindre au cœur de nos nuits, que la parole y soit notre lumière.
C’était la quatorzième nuit que nous
dérivions sur l’Adriatique : nous
avons laissé Paul promettant, de la part de Dieu lui-même, la vie sauve à tous
les occupants du bateau : prisonniers comme lui, soldats à leur garde, et
marins. Il a conclu en annonçant que, selon le plan de Dieu (« nous
devons »), le bateau s’échouerait sur une île. Mais cela fait maintenant
deux semaines sans évènements nouveaux. Au contraire, la longue dérive
déjà décrite tout au long de la tempête, cette longue dérive se prolonge, et
elle se compte, non pas en jours, mais en nuits. Ils sont là, quelque part
entre la Grèce et la Sicile, selon la portion de mer nommée alors l’Adriatique.
vers minuit, les marins ont pressenti
l’approche d’une terre : des
sentiments de l’équipage, nous ne savons toujours rien, mais Luc nous dit qu'ils font
ce qui est encore en leur pouvoir : guetter la « terre »
promise. C’est de nuit, et même du cœur de cette nuit, que les marins
« pressentent » quelque chose ; ils ne peuvent rien voir mais
leur expérience et leur attention leur permettent de percevoir les signes
avant-coureurs de l’approche d’une côte.
Jetant alors la sonde, ils ont trouvé
vingt brasses ; à quelque distance, ils l’ont jetée encore une fois et en
ont trouvé quinze : pour
confirmer cette impression, ils passent à la mesure : 20 brasses sous la
fragile coque. Et un peu après, quinze : ils ne vont donc pas rater cette
côte « providentielle », ils s’en rapprochent spontanément ! Au
cœur de leur nuit, est donné un signe concret d’espoir : la mesure d’une
sonde !
Seigneur Jésus,
toi qui jamais ne nous abandonnes, fut-ce au cœur de nos dérives, donne à notre
fragilité les signes qui fondent notre espérance.
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