Luc 9, 46-47
Viens Esprit de communion
Viens clarté du regard et douceur
des cœurs
Survint alors une discussion
parmi eux
Cette discussion vient-elle ainsi, sans lien avec ce qui précède ?
Vient-elle de l’échec de certains à chasser l’esprit impur qui hantait un
enfant, tandis trois avait pu suivre Jésus dans la montagne ? Vient-elle de leur impossibilité à comprendre
la parole de Jésus annonçant qu’il va être livré ? Chose tellement
inimaginable qu’ils ont besoin de distraire leur esprit de cette idée ?
Lequel d’entre eux pourrait
être le plus grand ?
La comparaison entre eux, savoir qui est le plus grand, voilà ce qui
les préoccupe pour l’heure. Jésus annonce qu’il va être livré, eux se demandent
qui est le plus grand ? Quelle doit être la solitude de Jésus en ce moment…
Qui est le plus grand ? Voilà bien une question pour miner la formation de
la petite communauté des disciples. La recherche de grandeur, la rivalité, la
quête de prestige…
Mais Jésus sachant le débat
de leur cœur, ayant pris un petit enfant, il le plaça près de lui.
Jésus sait le débat de leur cœur, il sait cette tentation qui ronge
leur cœur. Mais il n’intervient pas pour autant de suite, en les humiliant…
Après tout il aurait pu dire : arrêtez vos concours, c’est moi le plus
grand ! Il aurait pu leur dire de suite, arrêtez, je vais vous placer par
rangs, selon le jour où je vous ai appelé à ma suite, et le plus ancien sera le
plus grand. Il aurait pu dire, voyons, le plus grand c’est celui-là et trancher
ainsi le débat. Rien de cela. Il commence par prendre un petit enfant près de
lui. Il ne dit rien, il pose un geste. Il n’entre pas directement dans le
débat. Il agit. Les disciples le voient. Ils voient qu’il prend un enfant, le
place près de lui. Il donne à ce petit enfant la place qu’ils auraient aimé occuper.
Et pour laquelle ils débattaient. A côté de Jésus ce doit être le plus grand !
Ainsi Jésus sans rien dire, les invite à entrer en eux-mêmes, à réfléchir sur
leur débat, à le resituer dans l’esprit du Royaume.
Jésus viens en mon cœur ! Viens, tu en connais les débats
intérieurs, viens m’apprendre à voir de tes vues, à réfléchir depuis l’Evangile
en toute circonstance.
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