Luc 9, 34
Viens Esprit de Dieu, Esprit
d’amour du Père et du Fils.
Viens Esprit de feu, prends
nous sous ton ombre.
Tandis qu’il disait cela,
une nuée survint,
La nuée dans l’Exode accompagnait le peuple en marche. Elle était signe
de la présence du Seigneur, il traçait ainsi la route, ou s’interposait entre
le peuple et l’armée du Pharaon. Nuée de jour, colonne de feu de nuit. La nuée
couvrait la montagne du Sinaï tandis que le Seigneur y venait à la rencontre de
Moïse, elle couvrit le temple lorsque Salomon en fit la dédicace. (Exode 14, 20 ; 16, 10 ; 19,9 ; 1 Rois, 8,10). Dans
ses discours annonçant la fin de ce monde, l’ouverture du monde nouveau, Jésus
reprend ce vocabulaire, cette image de la nuée : le Fils de l’homme
viendra dans la nuée avec les anges (Lc 21,27).
elle les couvrit de son
ombre.
Non seulement la nuée enveloppe Jésus, mais voici qu’elle prend les
trois disciples sous son ombre. Comme l’ange avait annoncé à Marie, que l’Esprit
la prendrait sous son ombre, ainsi, maintenant les trois disciples témoins de
la transfiguration sont pris sous l’ombre de la nuée, comme enveloppé en ce
mystère de la divinité de Jésus. Ainsi alors que Pierre offrait de bâtir une
tente pour Jésus, une pour Elie, une pour Moïse, Dieu répond, en faisant
lui-même une « tente », celle de sa présence, dont il entoure,
enveloppe non seulement son Fils mais ceux qui ont bien voulu l’accompagner. S’il
faut reprendre la route, il faut la reprendre tout en demeurant en cette
présence, en cet amour.
Ils eurent peur tandis qu’ils entraient dans
la nuée.
Qui ne serait saisi de crainte en une telle manifestation ? Non
point une peur face à un danger, mais un saisissement de tout l’être devant le
déploiement de la vie divine sous leurs yeux, en leur cœur, un saisissement de
tout l’être au contact du monde divin. Qui suis-je pour avoir part à un tel
mystère ? Et pourtant Dieu nous y invite, et pourtant tel est le désir
profond de notre Dieu… se donner à nous sans réserve, nous accueillir en lui,
absolument…
Seigneur, aujourd’hui, je demeure en cet émerveillement de ta présence
en nos vies, de ton invitation à être en toi. Viens Seigneur, accomplis ton œuvre,
non point en raison d’un quelconque mérite de ma part, mais seulement parce que
tu le désires. Exauce en nous ton désir !
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