samedi 7 juillet 2012

La nuée

Tandis qu’il disait cela, une nuée survint, elle les couvrit de son ombre. Ils eurent peur tandis qu’ils entraient dans la nuée.
    Luc 9, 34

Viens Esprit de Dieu, Esprit d’amour du Père et du Fils.
Viens Esprit de feu, prends nous sous ton ombre.

Tandis qu’il disait cela, une nuée survint,
La nuée dans l’Exode accompagnait le peuple en marche. Elle était signe de la présence du Seigneur, il traçait ainsi la route, ou s’interposait entre le peuple et l’armée du Pharaon. Nuée de jour, colonne de feu de nuit. La nuée couvrait la montagne du Sinaï tandis que le Seigneur y venait à la rencontre de Moïse, elle couvrit le temple lorsque Salomon en fit la dédicace.  (Exode 14, 20 ;  16, 10 ; 19,9 ; 1 Rois, 8,10). Dans ses discours annonçant la fin de ce monde, l’ouverture du monde nouveau, Jésus reprend ce vocabulaire, cette image de la nuée : le Fils de l’homme viendra dans la nuée avec les anges (Lc 21,27).

elle les couvrit de son ombre.
Non seulement la nuée enveloppe Jésus, mais voici qu’elle prend les trois disciples sous son ombre. Comme l’ange avait annoncé à Marie, que l’Esprit la prendrait sous son ombre, ainsi, maintenant les trois disciples témoins de la transfiguration sont pris sous l’ombre de la nuée, comme enveloppé en ce mystère de la divinité de Jésus. Ainsi alors que Pierre offrait de bâtir une tente pour Jésus, une pour Elie, une pour Moïse, Dieu répond, en faisant lui-même une « tente », celle de sa présence, dont il entoure, enveloppe non seulement son Fils mais ceux qui ont bien voulu l’accompagner. S’il faut reprendre la route, il faut la reprendre tout en demeurant en cette présence, en cet amour.

 Ils eurent peur tandis qu’ils entraient dans la nuée.
Qui ne serait saisi de crainte en une telle manifestation ? Non point une peur face à un danger, mais un saisissement de tout l’être devant le déploiement de la vie divine sous leurs yeux, en leur cœur, un saisissement de tout l’être au contact du monde divin. Qui suis-je pour avoir part à un tel mystère ? Et pourtant Dieu nous y invite, et pourtant tel est le désir profond de notre Dieu… se donner à nous sans réserve, nous accueillir en lui, absolument…

Seigneur, aujourd’hui, je demeure en cet émerveillement de ta présence en nos vies, de ton invitation à être en toi. Viens Seigneur, accomplis ton œuvre, non point en raison d’un quelconque mérite de ma part, mais seulement parce que tu le désires. Exauce en nous ton désir !

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