samedi 21 juillet 2012

Je t'accompagnerai...

Tandis qu’ils faisaient route, quelqu’un lui dit en chemin : « Je t’accompagnerai où que tu ailles. » Alors Jésus lui dit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids, par contre le fils de l’homme n’a pas où reposer la tête. » Il dit encore à un autre : « Accompagne-moi ». Celui-ci dit : « Permets-moi d’abord d’aller ensevelir mon père. » Il lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, toi, va annoncer le Royaume de Dieu. Un autre dit encore : « Je t’accompagnerai, toi, Seigneur, mais permets moi d’abord de prendre congé de ceux de ma maison. » Jésus lui dit : « Personne ayant mis la main à la charrue et regardant vers l’arrière, n’est utile (ne convient, n’est approprié) pour le Royaume de Dieu ».  
Luc 9, 57-62

Viens Esprit de Jésus, viens me donner d’accompagner Jésus sur son chemin
Viens Esprit de Jésus, viens me donner d’avancer sans regret sur la route, que mon regard ne se tourne pas vers l’arrière, mais que je marche résolument avec toi

Tandis qu’ils faisaient route, quelqu’un lui dit en chemin :
Jésus est l’homme qui marche, si on veut le rejoindre, c’est sur le chemin qu’il faut aller. Il passe sans s’imposer, il faut aller avec lui…

 « Je t’accompagnerai où que tu ailles. »
C’est bien ce qu’a compris cet homme, il veut accompagner Jésus où qu’il aille, résolument. Son désir est tout entier dans cet élan qui le porte à vouloir être avec Jésus.

Alors Jésus lui dit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids, par contre le fils de l’homme n’a pas où reposer la tête. »
Et Jésus confirme, il est en route, l’accompagner c’est se mettre en route. Si les renards ont des tanières et les oiseaux des nids, lui Jésus n’a pas de lieu où reposer sa tête. Ce même verbe reviendra sur la croix, là Jésus reposera la tête ! C’est seulement au terme de la route qu’il reposera. Qui veut l’accompagner sait qu’il en sera ainsi, il faudra marcher, sans chercher à s’installer, être toujours prêt à partir, à découvrir la nouveauté… à rencontrer le changement, à connaître d’autres lieux…

Il dit encore à un autre : « Accompagne-moi ».
A la différence du précédent, cette fois, c’est Jésus qui invite ! Ainsi on peut aller à Jésus poussé par un désir intérieur, ou appelé par Jésus, répondant au désir de Jésus ! L’invitation est simple, sans condition, sans promesse. On accompagne Jésus pour lui-même, pas pour une récompense, pas pour un salaire, pas avec des conditions sur la traversée… on accompagne simplement, et comme le spécifiait le précédent « on accompagne partout où Jésus va ». pas question dans de cas de chercher à infléchir l’itinéraire. Une seule chose est assurée, être avec Jésus en chemin. Quel chemin ? vers quelle destinée ? Rien n’est avancé, promis, spécifié… Seulement l’accompagner.

Celui-ci dit : « Permets-moi d’abord, étant allé, d’ensevelir mon père. » Il lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, toi, étant allé,  annonce le Royaume de Dieu. »
Il est un devoir d’enterrer les morts. Cet homme demande juste un délai. Mais le Royaume à annoncer semble plus urgent encore. Jésus empêche-t-il de rendre ce dernier hommage, et de rendre les derniers honneurs à un défunt par une sépulture ?  et si Jésus en lui permettant d’aller (j’observe la même expression : « étant allé ») vers les siens, lui demande d’y aller avec la bonne nouvelle du Royaume ? D’avoir plus soin d’annoncer la vie, que de ne voir que la mort ? Ne va pas ensevelir le mort, comme si, là, était le dernier mot. Annonce la vie ! Si tu veux accompagner Jésus, tout en ta vie va être traversé de la lumière du royaume. L’hommage que tu vas rendre au défunt, est une promesse de vie, une annonce de la victoire de la vie, et non des larmes sur une fin définitive !  

 Un autre dit encore : « Je t’accompagnerai, toi, Seigneur, mais permets moi d’abord de prendre congé de ceux de ma maison. » Jésus lui dit : « Personne ayant mis la main à la charrue et regardant vers l’arrière, n’est utile (ne convient, n’est approprié) pour le Royaume de Dieu ».  
Ici à nouveau, c’est un qui vient de lui-même, avec le désir d’accompagner Jésus. Et il le reconnait Seigneur. (dans la réponse du second, certains manuscrits mettent aussi le terme Seigneur, mais les critiques s’entendent pour dire qu’il ne devait pas figurer, que c’est ajout postérieur !) Il vient porté par sa foi. Mais lui aussi demande à Jésus comme un délai… il y a des deuils à faire pour mettre ses pas dans ceux de Jésus, il y a des ruptures nécessaires… Jésus le sait, qui disait au premier que pour l’accompagner, il fallait consentir à la marche, sans s’installer… si ce n’est lorsqu’au terme, s’ouvrira la maison du Père.

Cette fois la réponse de Jésus, est invitation à regarder devant soi, à aller de l’avant résolument. Nous sommes parfois, comme retenu par le passé, l’histoire, les attaches… Jésus, dans une image qui nous fait penser à l’appel d’Elisée par Elie (2 Rois 1) nous invite à avancer, les yeux fixés sur le Royaume, libres !

Jésus, que mon premier élan au long du jour, soit cet unique désir de t’accompagner. Jésus fais que ton appel, ton désir vivifie mon désir. Fais de tous les chrétiens, des êtres en marche avec toi, libres, dépouillés, témoins de ton Royaume.

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