jeudi 12 juillet 2012

Frappés de la grandeur de Dieu

Jésus répondant dit alors : «Ô génération sans foi et pervertie, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils ! » Et tandis qu’il s’approchait encore de lui, le démon le jeta à terre et le secoua. Alors Jésus menaça l’esprit impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. Tous étaient frappés de la grandeur de Dieu.
        Luc 9, 41-43a

Viens Esprit de foi
Viens Esprit de guérison et de vie

Jésus répondant dit alors : «Ô génération sans foi et pervertie, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je ?
Dans ce cri de Jésus, on entend la plainte récurrente des prophètes du premier Testament, la plainte de Dieu, qui n’a cessé de prendre soin de son peuple, et de se voir trahi par lui. Moïse après la théophanie du Sinaï redescendant de la montagne, trouve le peuple adorant le veau d’or. Jésus descendant de la montagne après la transfiguration, moment de lumière et de communion, trouve une foule massée autour des disciples qui n’ont pu délivrer un enfant malade. Une foule dans l’incrédulité…
Jésus relaie la « plainte de Dieu », son cri face à nos manques de confiance, de foi. Jésus qui a quitté la sphère céleste pour partager notre condition humaine, ressent durement la distance qui sépare l’homme de Dieu. Plus il se fait proche de nous, plus notre incrédulité, le touche, le blesse.

Amène ici ton fils ! »
De la considération générale de l’incrédulité de cette génération, il revient à la situation concrète qui lui est présentée : la supplication du père pour son fils unique ! Amène le… conduis le jusqu’ici ! jusqu’à la source du salut !

Et tandis qu’il s’approchait encore de lui, le démon le jeta à terre et le secoua.
Tandis que le père fait route avec son fils souffrant, le démon s’en prend à nouveau à l’enfant, il est traversé d’une nouvelle crise. Nous sommes quelque peu dubitatifs devant l’explication médicale donnée… pour la connaissance de l’époque, le mal était attribué au démon. Maintenant nous dirions simplement, qu’il est traversé, secoué d’une nouvelle crise.

Alors Jésus menaça l’esprit impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père.
Et Jésus intervient en sauveur, il chasse l’esprit mauvais, il guérit le corps brisé, il le rend à son père, restaurant ainsi la relation de ce père à son unique. En détaillant ainsi la geste de Jésus, Luc lui donne une ampleur qui embrasse la totalité de l’être. C’est une pleine restauration de la personne qu’il opère en cet instant. Et comme pour le fils de la veuve de Naïm, il achève son geste en rendant l’enfant à son père. Il ne guérit pas pour annexer à sa cause, mais bien pour restaurer les humains dans leurs relations,…

Tous étaient frappés de la grandeur de Dieu.
Devant la geste de Jésus, tous sont frappés. Et leur lecture de l’événement rend directement à Dieu l’origine de la guérison opérée. Dans ce geste de Jésus, ils voient la gloire de Dieu, sa grandeur. Pierre, Jacques et Jean, sur la montagne, ont vu la grandeur de la gloire de Dieu, sur le visage rayonnant de Jésus en prière. Ici, la foule fait la même expérience à travers cette guérison-exorcisme.

Seigneur, viens, augmente en nous la foi, que nous puissions sans cesse et toujours porter ton salut à nos frères et sœurs.

Seigneur, rends moi attentive au long  de ce jour à tes gestes de salut, aux signes de ta bonté au cœur de nos vies, de nos rencontres.

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