Luc 9, 41-43a
Viens Esprit de foi
Viens Esprit de guérison et de vie
Jésus répondant dit alors :
«Ô génération sans foi et pervertie, jusques à quand serai-je près de vous et
vous supporterai-je ?
Dans ce cri de Jésus, on entend la plainte récurrente des prophètes du
premier Testament, la plainte de Dieu, qui n’a cessé de prendre soin de son
peuple, et de se voir trahi par lui. Moïse après la théophanie du Sinaï
redescendant de la montagne, trouve le peuple adorant le veau d’or. Jésus
descendant de la montagne après la transfiguration, moment de lumière et de
communion, trouve une foule massée autour des disciples qui n’ont pu délivrer
un enfant malade. Une foule dans l’incrédulité… Jésus relaie la « plainte de Dieu », son cri face à nos manques de confiance, de foi. Jésus qui a quitté la sphère céleste pour partager notre condition humaine, ressent durement la distance qui sépare l’homme de Dieu. Plus il se fait proche de nous, plus notre incrédulité, le touche, le blesse.
Amène ici ton fils ! »
De la considération générale de l’incrédulité de cette génération, il
revient à la situation concrète qui lui est présentée : la supplication du
père pour son fils unique ! Amène le… conduis le jusqu’ici ! jusqu’à
la source du salut !
Et tandis qu’il s’approchait
encore de lui, le démon le jeta à terre et le secoua.
Tandis que le père fait route avec son fils souffrant, le démon s’en
prend à nouveau à l’enfant, il est traversé d’une nouvelle crise. Nous sommes
quelque peu dubitatifs devant l’explication médicale donnée… pour la
connaissance de l’époque, le mal était attribué au démon. Maintenant nous
dirions simplement, qu’il est traversé, secoué d’une nouvelle crise.
Alors Jésus menaça l’esprit
impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père.
Et Jésus intervient en sauveur, il chasse l’esprit mauvais, il guérit
le corps brisé, il le rend à son père, restaurant ainsi la relation de ce père
à son unique. En détaillant ainsi la geste de Jésus, Luc lui donne une ampleur
qui embrasse la totalité de l’être. C’est une pleine restauration de la
personne qu’il opère en cet instant. Et comme pour le fils de la veuve de Naïm,
il achève son geste en rendant l’enfant à son père. Il ne guérit pas pour
annexer à sa cause, mais bien pour restaurer les humains dans leurs relations,…
Tous étaient frappés de la
grandeur de Dieu.
Devant la geste de Jésus, tous sont frappés. Et leur lecture de l’événement
rend directement à Dieu l’origine de la guérison opérée. Dans ce geste de
Jésus, ils voient la gloire de Dieu, sa grandeur. Pierre, Jacques et Jean, sur
la montagne, ont vu la grandeur de la gloire de Dieu, sur le visage rayonnant
de Jésus en prière. Ici, la foule fait la même expérience à travers cette
guérison-exorcisme.
Seigneur, viens, augmente en nous la foi, que nous puissions sans cesse
et toujours porter ton salut à nos frères et sœurs.
Seigneur, rends moi attentive au long
de ce jour à tes gestes de salut, aux signes de ta bonté au cœur de nos
vies, de nos rencontres.
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