(sœur Marie-Jean)
Nous voici rassemblés, en communauté, en
Eglise.
Un nouveau livre biblique est offert à notre
méditation : le livre dit des « Maccabées » ou des
« Martyrs d’Israël ».
Dans le sillage de la conquête d’Alexandre le
Grand, la civilisation grecque règne sur le Proche-Orient. Au 2e
siècle avant notre ère, Antiocos IV Épiphane cherche à étendre, de gré ou de
force, la culture grecque à tous ses sujets.
Cette politique d’unification implique la
disparition de tous les usages locaux, et en particulier de la Loi juive.
Certains Juifs se laissent séduire, d’autres
aiment mieux mourir pour leur foi, d’autres enfin se révoltent.
Chacun doit se prononcer…
Vers qui se tourner : le Dieu de leurs
pères ou ceux des nations païennes ?
Dans l’Evangile, l’aveugle mendiant de Jéricho,
lui, témoigne d’un choix décidé :
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Dans notre monde ébranlé par des
« mauvaises nouvelles » : crise sociale, politique, sanitaire,
économique, ecclésiale… où trouverons-nous un point d’appui ?
Avec Saint Albert le Grand, en prenant dans
notre prière la dynastie de notre Patrie, ouvrons nos cœurs à la foi du
psalmiste « je n’oublie pas ta loi » et recueillons les intentions de
notre monde…
Laissons-nous interpeller par la démarche de
l’aveugle mendiant de Jéricho.
Cet homme ne s’enlise pas dans sa difficulté, dans
sa précarité.
Entendant la foule, il s’informe, s’écrie, crie
de plus belle.
Puis il témoigne de sa confiance : « Seigneur,
que je retrouve la vue ! »
Cet aveugle est un homme qui s’engage…
Je vous partage le commentaire de Sr Renée, du
Carmel Saint Joseph :
« Assis au bord du chemin, sans horizon ni
perspective, l’aveugle privé d’un sens exacerbe les autres. Les oreilles
largement ouvertes, il entend ce qu’il ne peut voir, devine que le salut s’approche
de lui et le fait advenir. Il ne se résout pas à être compté pour rien, en
marge, au bord du chemin. Il s’informe, donne de la voix, crie. Il ne se laisse
pas intimider par ceux qui tentent de lui dérober la parole. Ce sans-nom refuse
de se laisser dissoudre dans le brouhaha de la foule. Il a deviné, entendu
Jésus et n’entendra rien d’autre, il n’entendra pas la foule qui lui demande un
peu de discrétion. Et il sera entendu de Jésus, il lui fera marquer, dans sa
marche vers Jérusalem, un temps d’arrêt qui ne sera que pour lui.
Notre Père :
Avec la foi de l’homme de Jéricho, qui entraîne
tous et toutes dans sa louange, adressons notre prière à Notre Père…
Dieu
notre Père, en ce temps qui est le nôtre, bouleversé par des événements
contraires, nous nous tournons vers Toi. Que nos cécités,
nos pauvretés, nos fragilités ne soient pas un obstacle à nous lever, à nous
mettre en route, à nous engager à ta suite. Accorde-nous cette foi, cette
confiance pour te reconnaître sur nos routes, toi qui creuses notre désir de ta
présence, pour le satisfaire et nous réjouir par ton compagnonnage. Nous te le
demandons par Jésus-Christ, ton Fils Ressuscité, qui règne avec Toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
En cette mémoire de Saint Albert le Grand, où
nous fêtons la Dynastie de notre pays, à l’intention de notre Roi et de la
famille royale, nous pouvons chanter le Te Deum (E 316 2).
Que le Dieu qui nous appelle à sa suite nous
bénisse et nous garde…
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