lundi 15 novembre 2021

Liturgie de la Parole, saint Albert le Grand

 (sœur Marie-Jean)

 Introduction

Nous voici rassemblés, en communauté, en Eglise.

Un nouveau livre biblique est offert à notre méditation : le livre dit des « Maccabées » ou des « Martyrs d’Israël ».

Dans le sillage de la conquête d’Alexandre le Grand, la civilisation grecque règne sur le Proche-Orient. Au 2e siècle avant notre ère, Antiocos IV Épiphane cherche à étendre, de gré ou de force, la culture grecque à tous ses sujets.

Cette politique d’unification implique la disparition de tous les usages locaux, et en particulier de la Loi juive.

Certains Juifs se laissent séduire, d’autres aiment mieux mourir pour leur foi, d’autres enfin se révoltent.

Chacun doit se prononcer…

Vers qui se tourner : le Dieu de leurs pères ou ceux des nations païennes ?

Dans l’Evangile, l’aveugle mendiant de Jéricho, lui, témoigne d’un choix décidé :

« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »

Dans notre monde ébranlé par des « mauvaises nouvelles » : crise sociale, politique, sanitaire, économique, ecclésiale… où trouverons-nous un point d’appui ?

Avec Saint Albert le Grand, en prenant dans notre prière la dynastie de notre Patrie, ouvrons nos cœurs à la foi du psalmiste « je n’oublie pas ta loi » et recueillons les intentions de notre monde…

 Méditation

Laissons-nous interpeller par la démarche de l’aveugle mendiant de Jéricho.

Cet homme ne s’enlise pas dans sa difficulté, dans sa précarité.

Entendant la foule, il s’informe, s’écrie, crie de plus belle.

Puis il témoigne de sa confiance : « Seigneur, que je retrouve la vue ! »

Cet aveugle est un homme qui s’engage…

Je vous partage le commentaire de Sr Renée, du Carmel Saint Joseph :

« Assis au bord du chemin, sans horizon ni perspective, l’aveugle privé d’un sens exacerbe les autres. Les oreilles largement ouvertes, il entend ce qu’il ne peut voir, devine que le salut s’approche de lui et le fait advenir. Il ne se résout pas à être compté pour rien, en marge, au bord du chemin. Il s’informe, donne de la voix, crie. Il ne se laisse pas intimider par ceux qui tentent de lui dérober la parole. Ce sans-nom refuse de se laisser dissoudre dans le brouhaha de la foule. Il a deviné, entendu Jésus et n’entendra rien d’autre, il n’entendra pas la foule qui lui demande un peu de discrétion. Et il sera entendu de Jésus, il lui fera marquer, dans sa marche vers Jérusalem, un temps d’arrêt qui ne sera que pour lui.

 Jésus s’arrête mais ne se déplace pas aux côtés de l’aveugle. C’est celui-ci qui se rend proche, aidé paradoxalement par la foule qui voulait d’abord l’écarter de la présence de celui qui est reconnu ‘Fils de David’. Jésus lui rend sa dignité en même temps que la parole que la foule voulait lui dérober. ‘Que veux-tu que je fasse pour toi ?’. Et l’aveugle, avant même de formuler son attente profonde, le reconnaît comme Seigneur. Sa foi l’a fait voir avant même que ses yeux ne soient ouverts. C’est ce que Jésus confirme : ‘Ta foi t’a sauvé !’. Et du même élan qui l’a porté jusqu’au Seigneur, il se met à le suivre »[1]

 Temps de silence

Notre Père :

Avec la foi de l’homme de Jéricho, qui entraîne tous et toutes dans sa louange, adressons notre prière à Notre Père…

Oraison

Dieu notre Père, en ce temps qui est le nôtre, bouleversé par des événements contraires, nous nous tournons vers Toi. Que nos cécités, nos pauvretés, nos fragilités ne soient pas un obstacle à nous lever, à nous mettre en route, à nous engager à ta suite. Accorde-nous cette foi, cette confiance pour te reconnaître sur nos routes, toi qui creuses notre désir de ta présence, pour le satisfaire et nous réjouir par ton compagnonnage. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils Ressuscité, qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 Prière pour la famille royale

En cette mémoire de Saint Albert le Grand, où nous fêtons la Dynastie de notre pays, à l’intention de notre Roi et de la famille royale, nous pouvons chanter le Te Deum (E 316 2).

 Bénédiction

Que le Dieu qui nous appelle à sa suite nous bénisse et nous garde…



[1] https://www.carmelsaintjoseph.com/sermons/luc-18-35-43-2/

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