mardi 9 novembre 2021

Liturgie de la Parole - Dédicace de la Basilique du Latran

 (sœur Marie-Christine)

(pour l'introduction et la méditation) voir : https://moineruminant.com/2014/11/08/homelie-pour-la-dedicace-de-la-basilique-du-latran/

 

Introduction : (Yves Bériault, o.p.)

« Première église à être publiquement consacrée — le 9 novembre 324 par le pape Sylvestre Ier — elle prit progressivement le nom de basilique Saint-Jean-l’Évangéliste. Cette basilique deviendra la cathédrale et le siège de l’évêché de Rome, dont le titulaire n’est autre que le pape, et elle est la première en ancienneté et en dignité de toutes les églises d’Occident. Sur le fronton de la basilique, on retrouve l’inscription suivante : « Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde ».En soulignant la consécration de cet édifice au culte chrétien, nous ne célébrons pas un édifice de pierre, aussi prestigieux soit-il, mais nous célébrons le Seigneur lui-même et son Église à travers cette basilique qui portait à l’origine le nom de « Saint Sauveur ». Quand le pape Sylvestre dédicace cette basilique, il l’offre avant tout aux chrétiens et aux chrétiennes de Rome, afin que ces derniers puissent y naître à la foi et y grandir, y offrir un culte vivant et ainsi faire Église. »

 Méditation : (Yves Bériault, o.p.)

...Cette fête de la Dédicace nous invite à contempler et à célébrer le mystère de l’Église. Elle nous rappelle que nous formons un temple spirituel dans le Christ et qu’il nous faut, comme le dit une vieille expression du Moyen Âge, placer l’ancre de notre espérance au ciel avec lui. C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur face à l’avenir en dépit du contexte de précarité et de menaces auquel font face nos institutions religieuses et nos églises aujourd’hui.

Cette fête nous invite à regarder au-delà de nos fragilités, au-delà des pierres et de l’aspect matériel de nos églises, et à contempler tout le chemin parcouru depuis la première annonce de l’évangile, depuis la création des premières communautés chrétiennes, et dont nous sommes les héritiers.

...Trop souvent nous parlons de l’Église comme d’un corps étranger, extérieur à nous-mêmes, alors que l’Église c’est nous avant tout, nous tous ensemble avec le Christ.

Quel que soit le lieu où les chrétiens et les chrétiennes se réunissent, de la chapelle la plus pauvre à la cathédrale la plus majestueuse, c’est toujours la vie même du Christ qui est reçue et célébrée par les fidèles, et ce à toutes les époques, même à la nôtre.

...Le Père Alexandre Men affirmait dans une homélie : « Au fil de son histoire, (le christianisme) peut traverser les crises les plus pénibles, se trouver au bord de l’extermination, de la disparition physique ou spirituelle, mais à chaque fois il renaît. Non pas parce qu’il est dirigé par des personnes exceptionnelles – ce sont des pécheurs comme tout le monde -, mais parce que le Christ lui-même a dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).»1

 Introduction au Notre Père : 

« vous êtes une maison que Dieu construit. La pierre de fondation, personne ne peut en poser d’autre que celle qui s’y trouve : Jésus Christ ». Appuyés sur Lui nous pouvons chanter en communion avec toute l'Église sa prière :

Prière d'envoi : 

Seigneur notre Dieu déjà tu habites au milieu de nous et tu nous donnes ton Esprit, Fleuve d'eau vive, qui assainit tout ce qu'il pénètre. Ouvre les coeurs à ton amour qui construit l'Église et unit tous ses membres dans la charité. Que les chrétiens parviennent tous ensemble auprès de toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

[1]     Alexandre Men. Le christianisme ne fait que commencer. Cerf, coll. « Le sel de la Terre », 1996, p. 253

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