(Rosy)
Introduction
Après
plusieurs jours de liturgie festive, nous retrouvons Jésus au milieu de la
foule.
Celle-ci
est divisée clairement en deux camps - qui sont, à eux seuls, tout un
commentaire de la RB, en recto/verso : l’écoute et le murmure !
- D’une part, « les publicains et les
pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. »
- D’autre part « Les pharisiens et les
scribes murmuraient contre lui »
Que
devient donc Jésus au milieu de ces mouvements de foule ?
Va-t-il
tenter d’expliquer, de se justifier ? Ce n’est pas vraiment son style !
Alors
il leur dit une parabole, que chacun pourra donc recevoir selon son cœur.
Une
parabole ? Bien, sauf qu’il y en a 3 qui s’enchaînent de façon à couvrir tout
le chapitre 15. Nous y avons droit un des dimanches de l’année C, mais nous y
ferons quand même une toute petite incursion aujourd’hui tant ces 3 paraboles
semblent en effet n’en former qu’une seule. Et puis, elles sont si belles !
Louons
le Seigneur et préparons notre écoute, par le chant des Psaumes.
Voilà
donc 3 paraboles très visuelles, pleines d’action et riches d’enseignement sur
le royaume. Quelques mots-clés marquent leur unité : voulez-vous les
citer ?
J’en relèverai
4 : Perdu – Retrouvé - Joie -
Ensemble
Jésus
commence – évidemment – par une question :
“ Si
l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99
autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce
qu’il la retrouve ? “
Cela est-il si évident ? Bien des bergers
vous diront le contraire ! Surtout que Jésus a pris soin de préciser que le
troupeau se trouve en plein désert, au milieu de quantité de dangers, dont sans
doute la faim et la soif… A moins qu’il n’ait confié la garde des 99 aux fidèles
patous ?
Avez-vous
remarqué qu’il y a deux moments de joie, deux étapes ?
Celle,
vécue dans l’intimité entre le berger et sa brebis, puis, plus tard, celle avec
les amis et les voisins, dans la maison : “Réjouissez-vous avec moi”
Cette
scène du retour parlait aux auditeurs de Jésus comme elle nous parle encore.
J’ai
en tous cas cette scène dans la mémoire du regard : non pas une brebis perdue
mais un petit veau qui a dû naître dans la nuit et que l’on ne trouve pas… Je
vois encore le fermier apparaître tout au bout de la pâture avec le petit sur
les épaules, je vois son regard rayonnant, puis toute la maisonnée accourir
joyeusement. Parabole vivante…
Claúdio Pastro,
lui, exprime de diverses façons ce bonheur intime de la brebis qui est trouvée
et du berger qui a trouvé. Mais, toujours, il soigne les regards, tellement chargés
de sens.
La femme, elle, a perdu davantage : non pas 1/100e de son bien, mais 1/10.
Elle
se met aussi à chercher avec courage et persévérance.
La suite est la même : “elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire “Réjouissez-vous avec moi,” La dimension collective, communautaire est bien soulignée.
Cette
fois il s’agit d’un des deux fils : la moitié de son bien pourrait-on dire.
Mais le cadet est parti volontairement et sa liberté est respectée : ce n’est
donc pas dans la recherche mais dans l’attente du désir qu’il sera “retrouvé”.
Et les deux étapes du déploiement de la joie sont bien présentes ici aussi : d’abord
dans l’embrassade entre le père et le fils, puis avec toute la maisonnée.
La 3e
parabole n’a pas de conclusion, ce qui prouverait encore que la vraie fin est
ici, comme dans toute parabole qui se respecte !
Notre
Père
Comme des enfants que le Père cherche sans
cesse, tournons-nous vers lui avec confiance.
Prière
finale
Prions
le Seigneur de nous accorder le don de la joie :
- Celle
de nous laisser trouver par ce Père qui est toujours à notre recherche
- Celle
de connaître l’intimité d’un Dieu qui n’a de cesse de nous offrir son amour et
de nous partager sa joie.
- Celle
peut-être d’avoir mission de veiller sur le troupeau au désert
- Celle
surtout de nous réjouir tous ensemble d’être en communion avec tous nos frères
et sœurs.
Nous
te le demandons, Seigneur Jésus, toi qui es vivant, avec le Père et l’Esprit Saint,
aujourd’hui et pour toujours.
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