jeudi 4 novembre 2021

Liturgie de la Parole, 31e jeudi TO

 (Rosy)

Introduction

Après plusieurs jours de liturgie festive, nous retrouvons Jésus au milieu de la foule.

Celle-ci est divisée clairement en deux camps - qui sont, à eux seuls, tout un commentaire de la RB, en recto/verso : l’écoute et le murmure !

-         D’une part, « les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. »

-         D’autre part « Les pharisiens et les scribes murmuraient  contre lui »

Que devient donc Jésus au milieu de ces mouvements de foule ?

Va-t-il tenter d’expliquer, de se justifier ? Ce n’est pas vraiment son style !

Alors il leur dit une parabole, que chacun pourra donc recevoir selon son cœur.

Une parabole ? Bien, sauf qu’il y en a 3 qui s’enchaînent de façon à couvrir tout le chapitre 15. Nous y avons droit un des dimanches de l’année C, mais nous y ferons quand même une toute petite incursion aujourd’hui tant ces 3 paraboles semblent en effet n’en former qu’une seule. Et puis, elles sont si belles !

Louons le Seigneur et préparons notre écoute, par le chant des Psaumes.

 Commentaire

Voilà donc 3 paraboles très visuelles, pleines d’action et riches d’enseignement sur le royaume. Quelques mots-clés marquent leur unité : voulez-vous les citer ?

J’en relèverai 4 :  Perdu – Retrouvé  - Joie  - Ensemble

Jésus commence – évidemment – par une question :

“ Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? “

Cela est-il si évident ? Bien des bergers vous diront le contraire ! Surtout que Jésus a pris soin de préciser que le troupeau se trouve en plein désert, au milieu de quantité de dangers, dont sans doute la faim et la soif… A moins qu’il n’ait confié la garde des 99 aux fidèles patous ?

 Le berger, lui, il cherche, et il trouve. Puis, il prend “la perdue” sur ses épaules, tout joyeux.

Avez-vous remarqué qu’il y a deux moments de joie, deux étapes ?

Celle, vécue dans l’intimité entre le berger et sa brebis, puis, plus tard, celle avec les amis et les voisins, dans la maison : “Réjouissez-vous avec moi”

Cette scène du retour parlait aux auditeurs de Jésus comme elle nous parle encore.

J’ai en tous cas cette scène dans la mémoire du regard : non pas une brebis perdue mais un petit veau qui a dû naître dans la nuit et que l’on ne trouve pas… Je vois encore le fermier apparaître tout au bout de la pâture avec le petit sur les épaules, je vois son regard rayonnant, puis toute la maisonnée accourir joyeusement. Parabole vivante…

Claúdio Pastro, lui, exprime de diverses façons ce bonheur intime de la brebis qui est trouvée et du berger qui a trouvé. Mais, toujours, il soigne les regards, tellement chargés de sens.


 Dans le trito-Esaïe , il y a ces quelques mots qui m’émerveillent et qui s’appliquent parfaitement à notre petite « perdue » : « Tu seras la joie de ton Dieu ». A méditer longuement !


La femme, elle, a perdu davantage : non pas 1/100e de son bien, mais 1/10.

Elle se met aussi à chercher avec courage et persévérance.

La suite est la même : “elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire “Réjouissez-vous avec moi,” La dimension collective, communautaire est bien soulignée.

 Mais jetons donc encore un bref coup d’œil sur la 3e parabole de ce magnifique triptyque.

Cette fois il s’agit d’un des deux fils : la moitié de son bien pourrait-on dire. Mais le cadet est parti volontairement et sa liberté est respectée : ce n’est donc pas dans la recherche mais dans l’attente du désir qu’il sera “retrouvé”. Et les deux étapes du déploiement de la joie sont bien présentes ici aussi : d’abord dans l’embrassade entre le père et le fils, puis avec toute la maisonnée.

La 3e parabole n’a pas de conclusion, ce qui prouverait encore que la vraie fin est ici, comme dans toute parabole qui se respecte !

 

Notre Père

Comme des enfants que le Père cherche sans cesse, tournons-nous vers lui avec confiance.

 

Prière finale

Prions le Seigneur de nous accorder le don de la joie :

-       Celle de nous laisser trouver par ce Père qui est toujours à notre recherche

-       Celle de connaître l’intimité d’un Dieu qui n’a de cesse de nous offrir son amour et de nous partager sa joie.

-       Celle peut-être d’avoir mission de veiller sur le troupeau au désert

-       Celle surtout de nous réjouir tous ensemble d’être en communion avec tous nos frères et sœurs.

Nous te le demandons, Seigneur Jésus, toi qui es vivant, avec le Père et l’Esprit Saint, aujourd’hui et pour toujours.

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