(sœur Marie-Christine)
En ce 1er juin, l'Église fait mémoire de saint
Justin « Justin était né aux environs de l'an 100 près de
l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte; il chercha longuement la vérité,
se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique
grecque… Au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité,
il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait
gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable
philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de
vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers
165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même
avait adressé l'une de ses Apologies ». (Pape Benoit XVI audience
générale du 21 mars 2007 https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070321.html)
Que ce chercheur de Dieu nous accompagne dans notre propre
quête, aujourd’hui et chaque jour.
Manifestons notre désir du Seigneur en chantant les Psaumes
au nom de toute l’humanité.
Méditation :
Nous avons entendu l'étrange histoire de Tobith : Il
est déporté à Ninive. Lors de la nuit de la Pentecôte, une des grandes fêtes
juives, il vient de braver un interdit royal pour enterrer un compatriote
inconnu : c’est la nuit extérieure. Il est actif, il a l’initiative.
La fiente des moineaux tombant sur ses yeux le rend
progressivement aveugle, aucun traitement ne peut le soulager, au contraire.
Ses frères, ses compatriotes, s’apitoient sur son sort, mais ne peuvent rien.
Et lui ne fait rien non plus : c’est la nuit physique. Il est passif.
Sa femme, obligée de travailler pour les faire vivre,
ramène en surplus un chevreau pour un repas de fête. Et le voilà qui soupçonne
que ce chevreau est volé ! Il interprète en mal un acte de
sollicitude : nuit intérieure du cœur, qui le sépare de sa femme et
l’enferme plus profondément en lui-même. Il est soupçonneux.
Les reproches de cette dernière sont cinglants et bien
visés : « tes aumônes ?…
tes bonnes œuvres ? On voit bien maintenant ce qu’elles
signifient ! »
La réaction de Tobith, le Psaume graduel et ...l'habitude,
nous font voir dans ce reproche une attaque contre la vie intègre de Tobith qui
ne lui a rien apporté sinon le rejet et l'épreuve. Mais est-ce bien sûr ?
Si nous les prenions autrement ? Nous pourrions entendre : elles
t’ont fermé le cœur puisque tu vois le mal là où il y a un acte de sollicitude,
de miséricorde !
Tobith souhaite la mort (Nous l’entendrons demain.): sa
nuit est totale.
Le Psaume 111 qui accompagne le passage d’aujourd’hui
éclaire aussi d’un regard positif les attitudes de Tobith.
Un seul ne se trompe pas et ne nous trompe pas celui à qui
les pharisiens et les partisans d’Hérode disent dans l’évangile
d’aujourd’hui : «Maître, nous le
savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce
n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le
chemin de Dieu selon la vérité. »
Jésus est vrai, il ouvre un chemin de vérité, de lumière et
de vie. Comme Dieu il ne regarde pas l’apparence mais le cœur (cf. 1 Samuel
16,7).
Jésus ouvre un chemin de lumière dans toutes les nuits
humaines.
C’est comme s’il nous disait : Allez à
l’essentiel ! Vous êtes à l'image de Dieu ! Si vous choisissez de
vivre selon cette image, payez l'impôt ne vous éloigne pas de Dieu, au
contraire! Mais ce qui pourrait vous éloigner c'est de ne pas rendre à Dieu ce
qui lui revient : toute votre personne qui est marquée de sceau de
Dieu ! Que le don de vous-mêmes s'adresse à Dieu.
Introduction au
Notre Père :
Que le Christ lumière des cœurs viennent prier en nous et
par nous la prière qu’il nous a offerte…
Prière
d’envoi :
Christ Lumière et Chemin, sois la lampe qui éclaire notre
marche quotidienne. Dans la nuit des cœurs fais briller ta clarté, viens mettre
ta paix.
En toute occasion, Seigneur, nous désirons te bénir, nous
te demandons de rendre droits nos chemins et de bien orienter nos pensées et
nos cœurs (cf. Tobie 4,19).
Toi le Vivant, qui, dans l'Esprit, nous conduis au Père,
Dieu béni pour les siècles des siècles.
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