Mt 5, 20-26.
(Danièle)
IIntroduction
- Dans
sa lettre aux Corinthiens, saint Paul dit que notre visage reflète la gloire du
Seigneur et que nous sommes transformés en son image par l'action de l'Esprit.
En
annonçant la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité, les chrétiens reflètent cette
gloire.
- Dans
l’Évangile, Jésus parle de réconciliation, mais il se montre sévère, « si
quelqu'un traite son frère de fou, il sera passible de la géhenne de feu » – la
géhenne, à l'époque de Jésus était une espèce de dépôt d'immondices où l'on
brûlait les détritus, il y avait donc constamment du feu et des fumées, sans
parler des odeurs.
- Dans
le psaume 84, après la lecture il est écrit « amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent... » mais avant de le découvrir, nous allons
rendre gloire à Dieu en chantant les psaumes
Après
l’Évangile :
« Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens »...
La justice des pharisiens se limite à leur propre jugement sans l'amour de Dieu et du prochain. Jésus nous appelle donc à surpasser cette justice des scribes et des pharisiens. La Loi de Moïse c'est le minimum nécessaire à la cohabitation; mais le chrétien, aidé du Saint-Esprit, doit essayer de surpasser ce minimum pour arriver au maximum possible de l'amour. Si on se met en colère contre son frère, on nie la fraternité avec lui et en même temps, on nie la paternité de Dieu pour tous. Les paroles de Jésus sont dures, pour deux actes bien différents, un meurtre et une colère, c'est le même jugement. Il y a en effet, plusieurs façons de tuer les autres. Le royaume de Dieu pour tous ! D'accord ! mais le même jugement pour tous, c'est plus compliqué à avaler. Jésus vise haut tout de suite. Le manque d'amour entraîne le même jugement que le meurtre. Dieu refuse toute forme de mal. Toute colère ou violence, tout mot prononcé pour insulter et blesser est une offense devant Dieu qui appelle à se réconcilier avant de présenter son offrande, avant de prier.
« si quelqu'un traite son frère de fou »...
C'est quand même un passage difficile à interpréter. Si on le prend à la lettre… nous sommes déjà tous condamnés ! Jésus lui-même a traité Pierre de “Satan” et les pharisiens de « sépulcres blanchis » et de « engeance de vipères » ! La parole de Jésus veut faire choc, mettre en garde, mais Jésus ne condamne pas. Insulter quelqu’un n'entraîne pas une condamnation définitive, surtout que parfois un « nom d'oiseau » peut se justifier ! Mais Jésus veut rappeler que l'amour est primordial et doit s’étendre à tous sans exception. Les formes les plus bénignes de mépris, d’exclusion, de racisme, ou même d’indifférence, sont des atteintes à Dieu lui-même. Jésus insiste sur l’urgence de la réconciliation. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » a écrit saint Paul aux Éphésiens (Ep 4,26). Et ce n'est pas seulement entre frères, c’est avec tout adversaire, qu’il faut se réconcilier.
« Tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou »
C'est encore une phrase dure de Jésus. Dieu n'est pas un créancier ou un usurier impitoyable. En fait, Jésus veut faire réfléchir ceux qui l'écoutent. Il prend un exemple de la vie courante et, parler d'argent, tout le monde comprend.
Nous
sommes tous frères et enfants (réconciliés) d'un même Père, c'est pourquoi nous
pouvons dire la prière que Jésus nous a apprise...
Seigneur,
aide nous à ne pas condamner les autres, alors que nous attendons le pardon
pour nous-mêmes.
Donne-nous
assez d'humilité et d'amour pour effacer les vieilles rancunes.
Fais
que la réconciliation soit une priorité absolue dans la famille du peuple de
Dieu pour qu'ainsi la communauté chrétienne soit différente du reste du monde
et que nous soyons lumière.
Aide-nous
à être des faiseurs de paix,
Donne-nous
la compassion nécessaire pour voir au-delà de la loi et des faiblesses des
autres,
Nous
le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.
retraite
dans la ville, Mt pas à pas
moment
sacré-Jésuites d'Irlande
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire