lundi 23 novembre 2020

Célébration du 34e lundi du TO - St Clément

 (soeur Myrèse)

Introduction : Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous tourne vers l’ultime ! vers notre destinée ! elle nous questionne, pourquoi vis-tu ? quelle est ton espérance ? de notre réponse dépendra notre action aujourd’hui. La liturgie fait mémoire de st Clément, le 4ème successeur de Pierre, évêque de Rome de 92 à 99. Premier de ceux que l’on appelle les pères apostoliques. IL est l’auteur d’une lettre aux Corinthiens qui a traversé les ans et nous est parvenue.

Voilà l’orientation qu’il nous propose :  « Remarquons, bien-aimés, comme le Maître nous manifeste sans cesse la résurrection à venir, dont il a donné les prémices dans le Seigneur Jésus Christ en le ressuscitant d'entre les morts. Considérons, bien-aimés, la résurrection qui s'opère au temps fixé. Le jour et la nuit nous font voir une résurrection. La nuit se couche, le jour se lève : le jour s'en va, la nuit revient... Il est dit quelque part : Tu me ressusciteras et je chanterai tes louanges, et : Je me suis couché et endormi ; je me suis réveillé, car tu es avec moi. Et Job dit à son tour : Tu ressusciteras ma chair, cette chair qui a enduré ces souffrances ! Dans cette espérance, que nos âmes s'attachent donc à celui qui est fidèle dans ses promesses. »[1]

Après l’Evangile : quelle est ton espérance ? L’Apocalypse nous annonce le chant des sauvés, ceux qui sont restés fidèles à Jésus, qui l’accompagnent partout où il va. Et ne vous désespérez pas comme les fondamentalistes qui lisent ce texte et disent : vous voyez il n’y a que 144 000 sauvés. La lutte va être terrible pour en être. Ce chiffre d’une part dit la plénitude (12 fois 12 fois 1000) et d’autre part, il est dit que les 144 000 sont les prémices, les premiers d’une foule immense ! ils seront suivis ! Au peuple qui souffrait la persécution, est ainsi annoncée l’espérance. Oui, le nom de Jésus, le nom du Père sont écrits sur vos fronts. Vous êtes marqués, on sait à qui vous appartenez… voilà le message d’espérance que Jean écrit aux chrétiens qui souffrent.

Dans l’évangile, il y a deux manières de lire : on lit seulement notre passage, et alors on voit Jésus magnifier le don total de soi de cette veuve. Elle a mis en Dieu son espérance, et donc se donne tout à lui. Le don d’elle-même est total. En ce sens elle ouvre la voie à Jésus, qui entré à Jérusalem, va y vivre sa passion.

On peut aussi lire ce passage en son contexte, le verset précédent : Méfiez vous des scribes… Ils dévorent les biens des veuves, et pour l’apparence font de longues prières, ils seront d’autant plus sévèrement jugés. Oui, on dévore le bien des pauvres, des veuves, avec ce trésor du temple. … et puis vous lisez les versets qui suivent le texte de ce jour : comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. Alors c’est la fin d’une ère qui nous est annoncée : la fin d’un culte extérieur, symbolisé par ce temple et son trésor. Et l’ouverture d’une ère nouvelle : celle du culte intérieur, du don de soi, présenté par le geste de cette veuve. A nous de choisir dans quelle ère nous voulons vivre !

Introduction au Notre Père : Seigneur Jésus, tu nous invites à la prière vraie, à la prière du cœur, ouverture totale de soi dans l’offrande au Père, viens toi-même prier en nous avec les mots que tu nous as enseignés : …

Prière conclusion : Père, toi qui nous appelles des ténèbres à ton admirable lumière, en nous donnant ton Fils, tu nous as tout donné. Et lui, à son tour, s’est offert totalement. Dans cet élan d’amour, qu’il nous entraine, afin que nous soyons tout à toi en étant tout à ceux et celles que tu places sur nos chemins, nous te le demandons par Jésus…

Bénédiction : que le Dieu de la vie nous bénisse…


[1] St Clément de Rome, Épître aux Corinthiens, 24…27, trad. A. Jaubert, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 167, 2000, p. 143…145.


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