samedi 21 novembre 2020

Célébration du 33e samedi du TO

 Mémoire de la Présentation de la Vierge Marie

(SMJn Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

En ce 21 novembre, nous célébrons la mémoire de la Présentation de la Vierge Marie. Cet épisode ne se trouve pas dans les quatre évangiles canoniques, mais dans un livre apocryphe, le Protévangile de Jacques.

La piété populaire et la spiritualité mariale en furent marquées, car il soulignait bien la disponibilité de la Vierge Marie à l’égard de la volonté divine. Tant en Orient qu’en Occident, cette fête connut un grand succès. Marie est bien prédestinée à devenir le temple vivant de la divinité. La scène est toute simple, selon cet évangile apocryphe : Anne et Joachim voulurent remercier Dieu de la naissance de cette enfant. Ils la lui consacrèrent. Lorsqu’elle eut trois ans, Marie fut conduite au Temple, un prêtre l’accueille par des paroles qui ressemblent au Magnificat et l’enfant s’assied sur les marches de l’autel.

Cette fête est attestée dès le 6e siècle[1].

Sous la protection de celle qui « gardait dans son cœur toutes ces paroles », recevons les lectures que nous propose la liturgie… et confions les intentions de notre monde à l’accueil de notre Dieu.

 Méditation

En ce jour de fête, la Vierge Marie peut nous guider pour mieux comprendre les textes que la liturgie nous présente.

Selon l’extrait de l’Apocalypse, nous assistons à une vision de Jean.

Deux témoins sont chargés de prophétiser.

Ils ne sont pas nommés, mais leurs fonctions se rattachent à deux pouvoirs : celui que reçut Elie, « de fermer le ciel, pour que la pluie ne tombe pas » et celui de Moïse, « de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux », lors des plaies d’Egypte.

Ces deux témoins sont authentifiés par Dieu.

Mais leur pouvoir n’est pas éternel. En plus d’être malmenés pendant la proclamation de leurs prophéties, « la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir »

Joie des habitants de la terre qui « échangent des présents ; ces deux prophètes, en effet, avaient causé bien du tourment »

Mais joie de courte durée :

« Un souffle de vie venu de Dieu entra en eux… une voix forte venant du ciel leur disait : ‘Montez jusqu’ici !’ Et ils montèrent au ciel dans la nuée… »

Ce destin n’est-il pas un peu celui de la Mère de Dieu ?

Une vie tout imprégnée des Ecritures, de leur lecture, méditation et témoignage…

Inévitablement, une lutte contre ce qui s’oppose à Dieu, le repli du péché.

Puis la reconnaissance ultime par Dieu qui consacre la Mère de Son Fils en son Assomption.

Quant à la question posée à Jésus dans l’Evangile, elle s’inscrit dans les débats intellectuels et scolaires de l’époque.

D’autant plus qu’il s’agit de Sadducéens, ceux qui ne croient précisément pas à la résurrection des morts.

Cette succession de 7 maris s’appuie sur la loi du lévirat : « une loi qui ne vise pas d’abord à protéger la veuve, mais à assurer une solution de rechange qui puisse offrir à l’homme une descendance sans sortir du cercle familial ».

La réponse de Jésus fait sortir de l’étroitesse du débat.

Oui, il y a une résurrection des morts, mais il y a surtout une réalité qui la devance.

En effet, « ce monde-ci », littéralement « ce temps-ci » et « ce temps-là » ne sont pas forcément successifs.

Ce temps-là a déjà commencé en ce temps-ci : le temps grammatical est à l’indicatif présent, pas au futur…

Ce qui compte, aux yeux de Jésus, au-delà du choix de se marier ou non, c’est de s’attacher au Seigneur, de laisser advenir dans le temps présent la perspective de l’au-delà.

En ce sens, cet Evangile reflète la vie de la Mère de Dieu : Epouse et Mère, elle put en même temps garder le cœur tourné vers le Seigneur.

Puisse son exemple inspirer les hommes et femmes de notre temps…

Temps de silence

Notre Père

Oraison

Seigneur, en ce jour où nous faisons mémoire de la Présentation de la Vierge Marie, nous voulons te rendre grâces pour la Mère de ton Fils. Disponible à ta Parole, elle put la garder, la laisser imprégner sa vie et la faire fructifier. Accorde-nous le même accueil, la même fécondité. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.

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