1 Psaume à David, quand il était dans le désert de Judas
2 Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
3 Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Viens Esprit Saint, viens répondre à notre soif, viens nous combler de ton
eau vive.
Psaume
(attribué) à David, quand il était dans le désert de
Judas : le titre est, comme toujours, une adjonction tardive, qui nous
dit quelque chose de la lecture qui en était faite : l’identification de la
communauté de Sion avec David, dans l’espoir d’avoir le sort glorieux de celui
qui devint un roi puissant après avoir traversé les dangers : le contexte
historique auquel il est fait allusion étant la fuite de David au désert de
Judas pour échapper à la jalousie meurtrière de Saül.
Dieu,
tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : en quelques mots sont exprimés tant la foi en Dieu
et en son Alliance : « Dieu, mon Dieu », que le désir qui habite
l’âme. Ce psaume magnifique est chanté le dimanche à l’aube – à laudes – et donc
proposé dans le cadre du mystère pascal que nous pouvons garder à l’esprit en
le priant. A noter que le mot « aube » n’est pas présent dans le
texte hébreu : le verbe traduit par « chercher » ou « désirer »
est très proche du substantif « aurore », l’auteur a peut-être joué
sur la proximité entre les deux mots, et les traducteurs ont essayé de le
suivre ! Cela nous permet de méditer sur le sens attribué à la nuit, à l’aurore…
Avec le même verbe, Esaïe (26,9) écrivait : « Mon âme t’a désiré
pendant la nuit ».
mon
âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans
eau : le psaume
commence donc par une triple expression du désir de Dieu : chercher…
désirer… avoir soif. Par l’image qu’il dessine, par l’intensité du sentiment,
ce verset nous est bien connu et nous accompagne sans doute souvent. Nous nous
rappelons bien sûr le début du psaume 41 : « Comme languit une biche… » lequel nous plongeait déjà
dans ce registre de la soif de Dieu. Soif de son aide, de son secours, soif de
sa présence bienfaisante et de la communion avec lui.
Seigneur Dieu, tu as mis en nos cœurs ce
désir brûlant de toi, ce désir toujours inassouvi qui nous tourne vers toi, qui
aspire à la communion avec toi : je t’en prie, viens y répondre pour notre
plus grande joie.
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