Qui
vivrait indéfiniment sans jamais voir la fosse ?
Quand
on voit les sages mourir,
ensemble
le stupide et l’abruti périssent
et
ils abandonnent à d’autres leur fortune.
Psaume 48, 10-11
Viens Esprit de feu, viens Esprit de
Dieu
Viens en nos cœurs, viens en nos vies
Viens Esprit d’amour, viens Esprit de
vérité.
Qui vivrait indéfiniment sans jamais voir la
fosse ?
C’est le
rêve de l’homme depuis toujours : ajouter jours après jours et ne pas voir
la mort. Mais c’est aussi son constat depuis toujours, la mort est au bout de
la vie terrestre, inévitable. Chacun à son heure y est confronté.
Quand on voit les sages mourir,
ensemble le stupide et l’abruti périssent
le psalmiste
le rappelle : tous meurent : qu’ils soient sages ou insensés, pour
chacun viendra l’heure de la mort. Aucun n’échappe à cette réalité de
l’existence humaine. La finitude est inscrite en notre être, inutile de se
leurrer dit le psalmiste.
et ils abandonnent à d’autres leur fortune.
Et non
seulement tous meurent, mais tous connaissent par la mort le dépouillement
total. Les biens matériels nous sont donnés sur cette terre, ils aident à notre
vie, mais inutile de les accumuler, ils ne nous accompagneront pas dans la
mort. Ils resteront ici-bas, et passeront à d’autres.
Ainsi le
psalmiste nous invite à voir notre vie d’un autre point de vue que celui de la
course à l’accumulation des biens, à la consommation. Tout cela nous sera
enlevé un jour. Les biens sont utiles, mais ils ne sont pas le but de
l’existence, ils n’empêchent pas le temps de s’écouler, ils ne préservent pas
de la mort.
St Benoît
recommande à ses moines d’avoir toujours la mort devant les yeux. Non point une
pensée morbide, mais une pensée de vie. Devant le terme de l’existence, le
sérieux de celle-ci apparait plus clairement. Chaque chose est remise en une
juste perspective.
Seigneur, tu
connais tout être, tu nous as créés pour la vie. Apprends-nous la vraie mesure
de nos jours. Conduis-nous sur le chemin d’éternité. Seigneur, donne-nous de
cheminer sur cette terre comme des pèlerins, qui usent des biens comme d’un
viatique, sans s’y attacher, sans les accaparer. Seigneur, tourne nos regards
vers toi, le sens, le but ultime de notre existence.
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