16 Mais à l'impie, Dieu déclare :
« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
17 toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
18 Si tu vois un voleur, tu fraternises,
tu es chez toi parmi les adultères ;
19 tu livres ta bouche au mal,
ta langue trame des mensonges.
20 Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
21 Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse. »
Viens Esprit Saint, permets que nous ne
rejetions jamais tes paroles, fais qu’elles restent présentes en nos cœurs et
en nos actes.
Mais à l'impie, Dieu déclare : pour la 3e
fois dans ce psaume (versets 1 – 7 – 16), le verset d’introduction annonce que
Dieu parle. Mais l’interlocuteur et le sujet ont changé. Ce n’est plus à
l’assemblée de ses fidèles, qu’il avait d’ailleurs fait convoquer, c’est aux
« impies ». Ou plus exactement à « l’impie » car le
reproche est personnel. Ce n’est plus à propos des sacrifices mais du respect
même de l’alliance.
Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon
alliance à la bouche : ainsi ces « impies » ne sont certes
pas les païens, car ceux-là connaissent la loi, mieux, ils la récitent, ils
font référence à l’Alliance, mais seulement en paroles. L’alliance est sur
leurs lèvres, pas dans leur cœur. Ils font en quelque sorte outrage à l’Alliance
en l’utilisant simplement comme un moyen pour être reconnus, intégrés dans la
société religieuse de leur temps.
toi qui n'aimes pas les reproches et
rejettes loin de toi mes paroles : l’alliance n’est pas non plus dans
leurs actes. Le problème est moins dans leurs défaillances que dans leur
obstination à fermer leur conscience, … à fermer leurs oreilles aux paroles de
Dieu qui continuent à tenter de les ramener. Car ces « reproches » ne
cherchent pas à humilier ni même à juger ; mais à « corriger »
leur chemin, à « éduquer », conduire sur la bonne voie.
Si tu vois un voleur, tu fraternises, tu es
chez toi parmi les adultères : qu’est-il reproché à l’impie ? Il
n’est pas accusé de vol ou d’adultère, « seulement » de pactiser
avec les coupables. Certaines traductions, telle la « septante »
indiquent quand même une complicité : « tu
courais avec le voleur »
tu livres ta bouche au mal, ta langue trame
des mensonges : en fait les seuls péchés dont Dieu l’accuse
formellement sont ceux de la parole : mensonges…
Tu t'assieds, tu diffames ton frère, tu
flétris le fils de ta mère : … diffamation, calomnie… ce sont des
péchés graves (et considérés comme plus graves encore à l’égard d’un parent
proche). Ils peuvent « tuer » moralement leur victime.
Voilà ce que tu fais ; garderai-je le
silence : devant de telles paroles destructrices, Dieu, lui non plus,
ne gardera pas le silence.
Penses-tu que je suis comme toi : mais
ses paroles seront pour la vie et non pour la mort.
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse :
Dieu veut la lucidité de son peuple : il invite Israël à prendre
conscience de ce qui se passe, le psalmiste est le prophète qui appelle sans
cesse à la fidélité.
Seigneur
Dieu, tu es le Dieu qui ne désespère jamais de nous, quels que soient nos
détours tu veilles sur nous, tu nous parles sans cesse, tu guettes notre
retour. Béni sois-tu !
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