mercredi 26 avril 2017

Dans ma bienveillance j'ai eu pitié de toi



Les fils de l'étranger rebâtiront tes remparts, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t'avais frappée, mais dans ma bienveillance j'ai eu pitié de toi. Tes portes seront toujours ouvertes, ni le jour ni la nuit on ne les fermera, pour qu'on apporte chez toi les richesses des nations et qu'on introduise leurs rois. Car la nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et les nations seront exterminées.
Isaïe 60, 10-12

Viens Esprit de Dieu, viens emplir nos cœurs de ta vie. Ouvre nos yeux aux merveilles de ton Amour. Accorde-nous de lire la Parole pour en vivre.

Les fils de l'étranger rebâtiront tes remparts, et leurs rois te serviront.
À l’opposé de ce qu’a vécu le peuple déporté, esclave, brimé, l’oracle prophétique annonce que les étrangers vont servir le peuple, rois étrangers compris. C’est le renversement de la situation qui est annoncé.

Car dans ma colère je t'avais frappée, mais dans ma bienveillance j'ai eu pitié de toi.
Le peuple a toujours vécu la déportation comme un châtiment de Dieu, pour n’avoir pas suivi sa loi. On peut parler de châtiment indirect éventuellement, mais on se gardera bien de dire que tout le malheur qui arrive à un humain est châtiment divin. Châtiment indirect parfois, dans le sens où la loi qui avait été donnée par Dieu voulait donner à l’humain un espace de vie, de bonheur. L’amour du frère, de l’étranger, du petit, devait garantir une société fraternelle et solidaire. A partir du moment où le respect ne s’inscrit plus dans le quotidien des vies, on peut s’attendre à bien des dérives, et des malheurs s’ensuivront.
Le Seigneur ne se départit jamais de son amour pour le peuple, il en a pitié, son cœur est empli de miséricorde vis-à-vis de chacun. Il ne saurait se défaire de cette bienveillance.

Tes portes seront toujours ouvertes, ni le jour ni la nuit on ne les fermera, pour qu'on apporte chez toi les richesses des nations et qu'on introduise leurs rois.
On vient de parler de rebâtir les remparts, ce n’est pas pour transformer la ville en espace assiégé. Les portes seront toujours ouvertes. Signe d’une vie sans crainte, d’une absence d’ennemis. Au contraire les portes sont ouvertes pour accueillir l’étranger, et celui-ci vient non en ennemi mais en ami, il vient chargé de présence.

Car la nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et les nations seront exterminées.
L’oracle tranche en traits francs. On est pour ou contre, on est sauvé ou damné. Et le choix est entre nos mains. Accueillerons-nous la vie du Seigneur ? sa loi d’amour ? serons-nous de ceux qui cherchent la guerre ? ou la paix ?

Seigneur, donne-nous de hâter ce jour où tous les peuples pourront vivre ensemble, dans la joie et la paix. Donne-nous de hâter ce jour, par une fraternité grandissante, par une solidarité vraie et toujours plus large.


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