Es 53
1
Qui donc a cru à ce que nous avons entendu dire ?
Le
bras du SEIGNEUR, en faveur de qui a-t-il été dévoilé ?
2
Devant Lui, celui-là végétait comme un rejeton,
comme
une racine sortant d’une terre aride ;
il
n’avait ni aspect, ni prestance tels que nous le remarquions,
ni
apparence telle que nous le recherchions.
3
Il était méprisé, laissé de côté par les hommes,
homme
de douleurs, familier de la souffrance,
tel
celui devant qui l’on cache son visage ;
oui,
méprisé, nous ne l’estimions nullement.
Viens
Esprit Saint, viens changer nos cœurs, viens changer notre regard sur
tous les méprisés.
Qui
donc a cru à ce que nous avons entendu dire ? Le bras du SEIGNEUR, en faveur de
qui a-t-il été dévoilé ? : avant de reprendre longuement le thème du Serviteur,
l’auteur pose deux questions, comme pour réveiller l’attention de ses
auditeurs/lecteurs, les mettre eux-mêmes au centre de ce que Dieu leur a
manifesté.
Devant Lui, celui-là végétait comme un
rejeton, comme une racine sortant d’une terre aride : en trois
versets, la fin du chapitre 52 nous avait tout dit du Serviteur, opprimé par
les hommes et exalté par Dieu aux yeux du monde. Mais une telle concision n’est
le propre, ni du langage prophétique, ni de la transmission orale. Nous allons dès
lors pouvoir « approfondir » cela durant tout le chapitre 53. Le
Serviteur est donc d’abord présenté comme une pauvre plantule qui végète. Mais
il y a une petite note d’importance pour ceux qui le verrait abandonné :
il demeure « devant le Seigneur » !
il n’avait ni aspect, ni prestance tels que
nous le remarquions, ni apparence telle que nous le recherchions : avec
insistance dans la répétition, l’auteur montre comment tout se joue autour de
« l’aspect », « l’apparence », tout ce qui peut être
tellement trompeur, amener à des déductions tellement erronées et à des
attitudes inadmissibles. Esaïe parle d’ailleurs en « nous », il
s’assimile au peuple, il reconnaît que tous se sont laissés prendre par cette
apparence.
Il était méprisé, laissé de côté par les
hommes : car, en s’attachant à l’apparence, on aboutit souvent dans le
mépris, la mise à l’écart, nous dirions aujourd’hui, à l’exclusion. Mais cela,
c’est le fait des hommes, le prophète tient à le repréciser.
homme de douleurs, familier de la
souffrance, tel celui devant qui l’on cache son visage ; oui, méprisé, nous ne
l’estimions nullement : devant un être souffrant, on tend à détourner
le regard : c’est le cas souvent dans la Bible, c’est le cas dans la vie. Le
mépris aboutit au besoin de rendre l’autre inexistant. Jésus, lui, posait son
regard sur les malheureux qu’il croisait, il voyait ceux auxquels personne ne
faisait attention.
Seigneur
Jésus, toi qui as connu les humiliations des hommes, qui a affronté en silence
leur mépris, donne-nous de te contempler dans cet amour incommensurable que tu
portes à tous les hommes, à travers toutes nos défaillances. Béni sois-tu pour
ton amour qui nous sauve.
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