Sonne du
cor ! Un aigle plane sur la Maison du Seigneur ! Car ils
ont transgressé mon alliance, et contre ma loi ils se sont révoltés. Ils crient
vers moi : « Mon Dieu, nous t’avons connu, nous, Israël ! »
Israël a rejeté le bien : l’ennemi le poursuit ! Les fils d’Israël ont établi des rois sans me
consulter, ils ont nommé des princes sans mon accord ;
Osée 8, 1-4a (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs
Viens
Esprit de Jésus, source de vie et d’amour
Sonne du cor !
Par qui
et à qui est adressé cet appel ? par le Seigneur au prophète Osée ?
par le prophète Osée au peuple ? les deux sont possibles. Dans d’autres
livres prophétiques, on voit ainsi le Seigneur interpeller son prophète, lui
demander d’inviter le peuple à la vigilance.
Un aigle plane sur la Maison du
Seigneur !
Il faut
sonner du cor pour alerter d’un danger. Celui-ci est présenté comme un aigle
qui tournoie au-dessus de sa proie, en attendant le moment opportun pour fondre
sur elle. La Maison du Seigneur, l’expression peut désigner le temple, mais
dans le cadre du Royaume du Nord, il est sans doute plus opportun d’y voir une
désignation du peuple.
Car ils ont transgressé mon alliance, et contre ma
loi ils se sont révoltés.
Et si le
danger menace le peuple, ce n’est pas d’abord en raison d’un ennemi extérieur,
mais du comportement du peuple lui-même. C’est dans le peuple qu’il faut voir
la source de la menace, dans son comportement. Celui-ci est défini comme une
transgression de l’alliance, une révolte contre la loi. Le bien précieux reçu
de Dieu pour une vie heureuse et bonne sur la terre promise est rejeté !
La Torah est un élément clé de l’alliance. Les deux membres de ce verset
fonctionnent comme un parallélisme synonymiques, le prophète se répétant pour
mieux affirmer sa pensée.
Ils crient
vers moi : « Mon Dieu, nous t’avons connu, nous, Israël ! »
Un cri du
bout des lèvres, non enraciné profondément dans le cœur, n’atteint pas Dieu, ne
le rejoint pas. Qu’importe que le peuple ait jadis connu le Seigneur, si
aujourd’hui il vit en dehors de l’alliance, dans le rejet de la torah. Jésus en
conclusion du sermon sur la montagne, dira qu’il ne suffit pas de dire
Seigneur, Seigneur, mais il s’agit de mettre en pratique la Parole.
Israël a rejeté le bien : l’ennemi le
poursuit !
Tantôt il
était question d’un rejet de la loi, ici d’un rejet du bien. La loi a été
donnée au peuple en vue du bien. Mais le peuple a pris un autre chemin, et le
voilà poursuivi par l’ennemi.
Les fils
d’Israël ont établi des rois sans me consulter, ils ont nommé des princes sans
mon accord ;
Après
l’argument général, voici un exemple, où le prophète montre en quoi le peuple a
rompu l’alliance, en quoi il a négligé la loi. Son choix des rois et princes
est fait sans consulter Dieu, sans vérifier que ce choix est en conformité avec
la loi de Dieu, que ce choix est selon le cœur de Dieu.
Seigneur,
quand nous errons loin de toi, fais nous revenir à toi.
Seigneur,
apprends-nous au fil du quotidien, à faire halte, à nous asseoir près de toi,
pour poser devant toi nos choix, nos engagements, les ajuster à ton désir, à ta
vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire