avec leur
argent et leur or, ils se sont fabriqué des idoles. Ils seront anéantis. Je le
rejette, ton veau, Samarie ! Ma colère s’est enflammée contre tes enfants.
Refuseront-ils toujours de retrouver l’innocence ? Ce veau est l’œuvre
d’Israël, un artisan l’a fabriqué, ce n’est pas un dieu ; ce veau de
Samarie sera mis en pièces. Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête.
L’épi ne donnera pas de grain ; s’il y avait du grain, il ne donnerait pas
de farine ; et, s’il en donnait, elle serait dévorée par les étrangers.
Osée 8, 4b-7 (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, sois en nous lumière et force
Viens
Esprit de Jésus, sois en nous paix et joie
avec leur argent et leur or, ils se sont fabriqué
des idoles.
Osée
fustige une fois de plus l’idolâtrie. Ces faux dieux ne sont qu’ouvrages de
mains humaines.
Ils seront
anéantis.
Aucun
espoir pour ces idoles. Le temps les verra complètement anéanties.
Je le rejette, ton veau, Samarie !
Deux
veaux avaient été placés en territoire d’Israël, à Dan et à Bethel. Un au Nord
du territoire, l’autre au Sud. Le projet royal était ainsi de canaliser les
pèlerinages du peuple, d’éviter qu’il retourne à Jérusalem pour célébrer son
Dieu. Le veau était utilisé dans le culte Cananéen pour représenter Baal, dieu
de fécondité. La confusion risquait donc d’être forte. Le Seigneur n’accueille
pas cette image.
Ma colère s’est enflammée contre tes enfants.
La colère
de Dieu est l’expression de sa douleur, de son amour blessé, de sa souffrance.
Sans cesse il sauve son peuple, sans cesse il l’invite à accueillir l’alliance,
et sans cesse le peuple chute, tombe dans l’infidélité, se détourne de son
Dieu, attribue à Baal les biens qu’il a reçus du Seigneur.
Refuseront-ils toujours de retrouver
l’innocence ?
Grande
est la souffrance de Dieu, sa tristesse, devant l’obstination du peuple à
marcher sur des chemins perdus. Il est comme étonné, surpris par un tel
entêtement du peuple.
Ce veau est
l’œuvre d’Israël, un artisan l’a fabriqué, ce n’est pas un dieu ; ce veau
de Samarie sera mis en pièces.
Isaïe
plus tard reprendra ce style, pour dire combien les idoles ne sont que vanité.
Elles sont fabriquées par un homme, comment pourraient-elles être un
dieu ? avec une pointe d’ironie le prophète dénonce ces pratiques. Et
comme le dieu, l’idole a été fabriqué de mains humaines, il est vulnérable,
fragile, il sera mis en pièces.
Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête.
L’épi ne donnera pas de grain ; s’il y avait du grain, il ne donnerait pas
de farine ; et, s’il en donnait, elle serait dévorée par les étrangers.
Le
discours du prophète rejoint celui du sage. Nous connaissons ce proverbe, que
la sagesse populaire a continué à véhiculer au long des siècles : qui sème
le vent récolte la tempête. Le chemin que le peuple a pris est un chemin de
désolation. Le peuple en portera les conséquences. Il croyait trouver la
fécondité en se tournant vers Baal, il sera déçu, car c’est le Seigneur qui
donne la vie, la croissance et l’être, comme l’affirmera st Paul dans les
Actes.
Seigneur,
donne-nous d’entendre ton appel, donne-nous d’entendre ton cri.
Fais nous
revenir à toi, fais nous retrouver l’innocence de l’enfant qui accueille son
père dans la joie.
Seigneur,
que ton chemin soit nôtre, que ta vie soit nôtre.
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