jeudi 22 septembre 2011

Malchus

Jn 18

10Alors Simon-Pierre, qui portait un glaive, dégaina et frappa le serviteur du grand prêtre, auquel il trancha l'oreille droite ; le nom de ce serviteur était Malchus. 11Mais Jésus dit à Pierre : « Remets ton glaive au fourreau ! La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? »12La cohorte avec son commandant et les gardes des Juifs saisirent donc Jésus, et ils le ligotèrent.

Esprit Saint, donne-nous de comprendre comment, à chaque pas vers sa passion, Jésus continue à révéler qui est ce Dieu qui « se livre » par amour pour tous.

Que de monde autour de Jésus… la cohorte avec son commandant, les gardes des Juifs, et, là, sans doute quelque peu en avant, à portée de glaive, le serviteur du grand prêtre : pas n’importe qui ! Jean prend d’ailleurs la peine de le nommer : c’est Malchus. Les 4 évangiles rapportent le fait, ce qui n’est pas si courant, en précisant tous qu’il s’agit bien du serviteur du grand prêtre. Jean lui-même en reparlera une seconde fois, au cœur du récit de la passion (v. 26). Quelle affaire à propos d’un geste impulsif de Pierre, qui n’en était pas à un près… Car si les synoptiques restent discrets sur l’auteur du geste, Jean n’hésite pas à nommer Pierre. Voilà donc face à face, le serviteur du grand prêtre et celui de Jésus… comme l’affrontement de deux mondes, mais c’est l’homme qui est à son côté que Jésus réprimande…

Quel a dû être le désespoir de Pierre de ne pouvoir défendre son Maître…

Quel a dû être l’étonnement de Malchus qui se fait défendre par l’homme qu’il vient arrêter…

Quelle fut surtout l’incompréhension des gardes qui ont simplement fait jouer leurs vieux réflexes : quand on vient arrêter quelqu’un, on le saisit, on le ligote…

Et pourtant, d’après Luc (Lc 22,51), Jésus prit encore la peine de toucher cette fameuse oreille (droite !) pour la guérir. De quelle surdité ?

Malchus, le dernier miraculé de l’évangile. Nous n’en saurons rien de plus. Sauf l’essentiel : grâce à lui, nous voyons Jésus, au cœur de la tourmente, gardant autant le souci de sa mission que de tous ceux qui l’entourent, "amis" et "ennemis".


Seigneur Jésus, rien ne te détournera de la mission que le Père t’a confiée : c’est dans une liberté souveraine que tu marches vers son accomplissement.

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