samedi 24 septembre 2011

Emmené

Et ils l’emmenèrent chez Hanne d’abord ; il était en effet beau-père de Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux juifs ce conseil : « Il est avantageux qu’un seul humain meure pour le peuple ».  
                                          Jean 18, 13-14 

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous en la lecture de ces versets, fais que nous accueillons la profondeur de la révélation, à travers cette histoire tissée en un quotidien douloureux.

Ils l’emmenèrent
Le voilà donc ligoté, et emmené… comme tout détenu. Jésus a tout partagé, y compris cette extrême pauvreté d’un homme livré, trahi, abandonné aux mains du pouvoir.

Chez Hanne, d’abord, il était en effet beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là.
Pourquoi chez Hanne et non chez Caïphe ? Hanne avait été grand-prêtre de 6 à 15 selon les historiens, et destitué de sa fonction par les Romains ! Aux yeux des juifs, de leur droit, Hanne gardait le titre et son influence demeurait ! Si Jésus est emmené d’abord chez  Hanne, cela nous dit combien son arrestation est d’abord l’œuvre des autorités juives, qui utilisent le pouvoir romain pour parvenir à leurs fins.

Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs  ce conseil : « il est avantageux qu’un seul humain meure pour le peuple ».
Caïphe était alors grand-prêtre en exercice. Une parole prononcée par lui, était reçue avec tout le poids conféré aux paroles d’un homme de Dieu. Jean nous avait rapporté cette intervention de Caïphe au chapitre 11, 50. Tandis que le sanhédrin délibérait au sujet de Jésus, après la résurrection de Lazare. Les juifs se voyaient en péril : Que faisons-nous, disaient-ils ? Cet homme fait beaucoup de signes. Si nous le laissons ainsi tous croiront en lui, les Romains viendront et ils supprimeront notre Lieu Saint, et notre nation. (11,47-48)  Dès ce moment la mort de Jésus avait été décidée par les chefs religieux. En plaçant ici un rappel de cet échange, Jean ne nous laisse aucun doute sur l’aboutissement de cette arrestation. Les dés avaient été jetés bien avant ce moment. Et Jean a reçu comme une prophétie, prononcée par Caïphe comme à son insu, ces propos : 11,50 : Il est de votre intérêt qu’un seul humain meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière. Et v 51 : et il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.

C’est avec cette prophétie, que Jean nous invite à entrer dans la lecture de ces versets, de ce récit de la passion de Jésus. Ce n’est pas un fait divers qui s’accomplit là, mais l’œuvre du salut !

Je contemple cette offrande de Jésus, sa manière de consentir à ce chemin, qui est don de lui-même, pour notre vie, pour notre salut. Cela me dépasse, j’accueille et rends grâce.

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