vendredi 14 janvier 2011

Comme Moïse éleva le serpent dans le désert...

Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert,
De même il faut que le Fils de l’homme soit élevé,
Pour que tout croyant ait en lui la vie éternelle.

                                                                       Jean 3, 14-15

Viens Esprit Saint m’ouvrir cette page d’Ecriture,
Viens Esprit Saint, susciter la foi par cette lecture de la Parole.
Viens Esprit-Saint fortifier ma foi.

Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert,
 Pour comprendre cette parole, il me faut relire le récit du livre des Nombres 21, 4-9 où cet épisode de la vie de Moïse et du peuple d’Israël au désert, est raconté : Dieu envoya contre le peuple les serpents brûlants dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. Le peuple vint dire à Moïse : « Nous avons péché en parlant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous ces serpents. » Moïse intercéda pour le peuple et le Seigneur lui répondit : « Façonne-toi un brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie ». Moïse façonna donc un serpent d’airain qu’il plaça sur l’étendard et si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d’airain et restait en vie. Le peuple dans sa foi débutante commence par tout percevoir comme venant de Dieu. Le peuple a mal agi, il voit alors les conséquences de son action comme châtiment divin, alors que c’est simplement conséquence, suite de sa faute. Cet épisode est déjà relu au livre de la Sagesse 16, 5-12. Ta colère ne dura pas jusqu’au bout. Mais c’est par manière d’avertissement et pour peu de temps qu’ils furent inquiétés, et ils avaient un signe de salut pour leur rappeler le commandement de la loi, car celui qui qui se tournait vers lui était sauvé non par ce qu’il avait sous les yeux, mais par toi, le Sauveur de tous. Et par là tu prouvas à nos ennemis que c’est toi qui délivres de tout mal… ce n’est ni herbe ni émollient qui leur rendit la santé mais ta parole Seigneur, elle qui guérit tout. Ici la peine est lue comme éducatrice, et l’affirmation de la bonté du Seigneur est claire, lui qui est Sauveur pour tous.
Le serpent élevé était donc signe, vers lequel qui souffrait était invité à lever les yeux, pour dans la foi accueillir la guérison.
Et Jésus utilise cet épisode du passé, pour dire le mystère du Fils de l’homme :

De même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, pour que tout croyant ait en lui la vie éternelle.
Nous retrouvons cette expression du Fils de l’homme qui avait déjà été utilisée par Jésus au terme de son échange avec Nicodème : vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme (1,51). Expression par laquelle Jésus se désigne, et se situe en la lignée apocalyptique et messianique.
Soit élevé… Je pense au Serviteur de Dieu dans le quatrième chant du Serviteur d’Isaïe 52,13 et sv. : Voici que mon Serviteur prospérera, il grandira, s’élèvera, sera placé très haut… dans ses blessures nous trouvons la guérison. Déjà cette image du Serviteur était comme en filigrane du témoignage de Jean-Baptiste qui présentait Jésus comme Agneau de Dieu.
Jésus a été élevé sur la croix, Jean l’évangéliste semble voir la croix non point tant comme instrument de supplice, mais comme glorification, élévation de Jésus victorieux du mal et de la mort.
Naître d’en haut, naître à nouveau… se serait trouver dans le regard posé sur le Christ élevé sur la croix, la foi au Dieu Sauveur.
Et le regard de foi posé sur lui, conduit à la vie, la vie éternelle, telle serait la nouvelle naissance à laquelle Jésus voulait mener Nicodème.

Seigneur, augmente en moi la foi, que mon regard posé sur ta croix soit entrée en ton Royaume.

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